Cours sur le devoir. Ligne directrice : en quoi faire son devoir nous rend-il plus humain ?
Publié le 08/03/2022
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Le devoir engage ma vie d’une part et d’autre part, il constitue un droit que quelqu’un a sur moi. Nous sommes redevables pas simplement envers nos créanciers mais bien évidemment, nous sommes redevables envers tous ceux qui nous ont chéri, nous ont aimé, nous ont formé, nous ont aidé en un moment de notre vie. Finallement, plus j’existe, et plus je dépends des autres. Donc plus j’existe et moins je suis libre car le devoir me lie aux autres. De telle sorte que dans cette perspective le devoir constitue une servitude volontaire, le plus souvent et certainement pas une liberté. Dans cette perspective, nous comprenons fort bien l’analyse de Nietzsche dans L’Aurore. Le devoir est un droit qu’autrui a sur moi ; ce qui implique tout le bien qui nous a été donné, il faudra bien un jour le rendre. Autrement dit, le devoir n’est en rien moral. Il est un échange. Il s’intègre dans le cycle infernal de l’échange, qui implique, que celui qui donne, attend qu’on lui rende ce qu’il a donné et que celui qui reçoit attend à son tour de recevoir : l’échange n’est rien d’autres que le cycle infini du donner, rendre et recevoir. En ce sens, le devoir comme échange n’est pas un don de soi. Car donner soi même, c’est perdre sa vie pour l’autre ou du moins c’est donner sans rien attendre en retour. Ex : une mère qui donne sa vie pour son enfant criminel et salaud. Elle devient immorale et hors la là pour son enfant. Et, ne perd elle pas son ame pour n’avoir écouté que ses sentiments en anesthésiant son jugement ? A partir de cette analyse, nous comprenons que le devoir semble intéressé quand bien même celui qui donne en un moment de sa vie n’exige pas une récompense ou un don en retour. Cependant, en donnant, il se souvient de ce qu’il a donné et en appelle son débiteur lorsqu’il aura besoin de lui. Peu ou prou, le devoir nous lie. Ce qui veut donc dire que le devoir est un consentement extorqué et non pas libre. Il n’est pas certes fondé sur la violence car on n’exige rien en retour par la force, mais l’échange dans le cadre du devoir, présuppose que quelqu’un fait quelque chose pour moi en vue d’un intérêt pour lui-même. Il donne donc rien, il échange un bien ou un service pour un autre bien ou service qui me sera imputable que j’en sois conscient ou non. Cours sur le devoir. Ligne directrice : en quoi faire son devoir nous rend-il plus humain ? Page 2 Autrement dit, le devoir devient une escroquerie morale car mon consentement est volé, extorqué, puisque je suis redevable, à court, moyen et long terme de toute l’aide, de la gentillesse, des bienfaits, des vertu transmises et de toute l’éducation reçue. On peut déjà dire avec Nietzsche décrit le devoir comme un droit que l’on a sur un autre. Et, réciproquement, Être redevable envers quelqu’un c’est devoir quelque chose auquel on ne peut s’y soustraire. Pourquoi est- il considéré comme juste de faire son devoir s’il n’est fondé sur aucune moralité ( sur aucune intention de bien agir puisque l’on exige récompense en retour à ? Tout simplement, parce que ce prétendu devoir dont on parle n’est pas moral, il tisse les rapports sociaux de toutes les sociétés occidentales ou les sociétés dites primitives. Mauss dans l’Essai sur le Don nous montre que les sociétés amérindiennes fondaient les relations entre les tribus sur l’échange pour deux raisons : la première par devoir envers soi même, en se conservant soi même en favorisant l’exogamie et le seconde par l’échange. Le chef de tribu organisait des festins pour une autre tribu afin que l’autre tribu se sente redevable et accepte une alliance, par le sang en marriant deux membres de la famille du chef de chaque clan ou bien en scellant un traite de paix de manière à ce qu’ils s’engagent à ne pas se faire la guerre et parfois même à s’unir contre un autre clan. Le devoir qui unit les gens régit la violence légitime. Et donc le rapport entre le fort et le faible. Le devoir est un acte de soumission volontaire de l’un par rapport à l’autre et la caractérisation de l’inégalité des rapports humains. On peut donc dire, qu’avoir un devoir vis-à-vis d’un autre, c’est accepter , volontairement ou non de perdre notre liberté en acceptant le rapport de servitude volontaire ou non, avec l’autre. Cependant, ce devoir mais fondé socialement et dans le cadre de différentes civilisations humaines peut être réfuté pour les raisons suivantes. Pour qu’il y ait un devoir auquel je peux me soumettre volontairement, un devoir auquel je consens sans contrainte volontaire ou non, il faut que le devoir implique 1) L’EGALITE DES SUJETS Le devoir inégal et violent constitue une violation de la morale puisque la morale ne s’entend qu’entre sujets égaux. Le prétendu devoir fondé sur l’inégalité est un devoir immoral parce qu’il comprend que ceux qui exigent le devoir sont puissants et en petits nombres, et leur obligés faibles et en grand nombre. Il s’agit d’un anéantissement moral. 2) LE RESPECT DE LA VIE ET DU RESPECT DE LA PERSONNE Le devoir immoral qui s’érige en droit, ne peut pas être un devoir authentique et moral car le devoir moral vise à préserver l’intégrité physique et moral d’un sujet et bien évidemment de préserver sa vie. Cours sur le devoir. Ligne directrice : en quoi faire son devoir nous rend-il plus humain ? Page 3 Ce n’est pas du tout à cela que conduit ce prétendu devoir : il conduit à la REVOLTE ET à la guerre de tous contre tous, lorsque les obligés c’est-à-dire ceux qui ont des devoirs envers les autres se vengent ( user de représailles) de l’inégalité et de l’injustice qui leur est infligé. Une lutte des classes où les faibles n’acceptent plus le pouvoir des forts. Référence : La guerre contiuelle des Plébéiens et des Patriciens à Rome ou bien la lutte des classes en occident. Ou bien les spartakistes allemands de 1919 avec Liebknecht et Rosa Luxemburg 3) Obéissance en l’humanité de l’homme La devoir n’est pas moral pas plus qu’il n’est légitime s’il consiste simplement à obéir à une loi. Si la loi est liberticide ou si la loi dit « tu tueras ton voisin » cette loi n’est pas en aucun cas être un impératif moral. Il n’est qu’un impératif meurtrier. Le devoir consiste à obéir à un impératif moral qui dit que nous agissons de telle sorte que la règle ou la maxime de notre action puisse devenir universelle si et seulement si la règle morale est de respecter l’humanité de l’homme et donc, en premier lieu, sa vie et sa dignité. On peut alors re- définir le devoir, selon la tradition philosophique comme la nécessité d’accomplir une action par respect pour la loi à la condition de respecter l’égalité de l’homme, la vie de son prochain et l’humanité des hommes. Tentons de comprendre cette définition en partant de l’analyse qu en fait Hannah Arendt Dans Eichmann à Jérusalem 1.2 Le devoir n’est pas d’obéir à une loi mais à l’humanité de l’homme Lire le texte du Procès d’Eichmann : le devoir Si faire son devoir c’est agir conformément à une loi, de telle manière que logiquement je peux vouloir que ma maxime soit universalisable, et ceci sans ajouter, le devoir a pour fin l’humanité et la liberté de tous, alors, on peut obéir aux lois et affirmer comme Eichmann que l’on n’est responsable de rien. En d’autres termes, on peut accomplir le plus grand mal, plus grand que celui de tous les mauvais instincts réunis, en disant que l’on fait que son devoir. Faire son devoir, c’est supposer que la loi morale et la voix de notre conscience ne nous dise pas « tu tueras, mais tu honoreras la vie » Sinon on peut faire son devoir en obéissant aux lois en anéantissant l’humanité d’une part. D’autre part, il n’y a pas de devoir sans souci des autres et sans se grandir soi-même en grandissant les autres. Le devoir nous élève car il conduit à une humanité meilleure et non pas l’anéantissement moral, à l’absence total de la valeur qui conduisent à l’anéantissement de l’humanité. Référence : les Désarrois de L’élève Törless 1.3 La banalité du mal Cours sur le devoir. Ligne directrice : en quoi faire son devoir nous rend-il plus humain ? Page 4 On peut faire son devoir tout en faisant le mal Comment l’expliquer ? a) On oublie d’être un homme, et être un homme c’est un homme qui pense. Sans pensée, l’homme est ravalé plus bas que Bête. Faire le mal en pensant faire son devoir c’est agir en oubliant de penser b) On refuse de pouvoir penser par nihilisme et par vide moral ainsi que l’analyse dès 1906, Robert Musil dans Les désarrois de l’Elève Törless et qui produit une intoxication morale selon les termes de Stefan Zweig en 1932 dans l’Appel aux Européens qui conduira à son suicide par désespoir de l’humanité c) Corrélativement on n’accorde aucune à la valeur morale, aucune valeur à l’homme et on prend même parfois le bien pour le mal par décadence qui n’est autre que l’expression d’une maladie de l’homme qui par malignité prend le bien pour le mal. Un nazi ne croit pas qu’agir comme un nazi c’est absolument accomplir des devoirs monstrueux et devenir inhumain. L’absence de valeur accordée à l’homme, à la morale, le conduit à un vide absolu de conscience ou faire le mal c’est faire le bien et faire le bien c’est faire du mal s’il le faut. Le vide moral conduit à l’absence de valeurs. d) Le mal devient ordinaire corrompt notre existence sans prendre la peine de prendre conscience de ce que l’on est devenu. On peut alors penser que la banalité du mal est le produit de l’histoire de l’homme, le scandale de l’échec de la culture comme le pense Hannah Arendt dans Les Origines du Totalitarisme Il y a quelque chose de grotesque et d’insensé parfois à parler du progrès de l’histoire parce que l’histoire serait censée rendre notre humanité meilleure : en réalité, on peut penser que l’’histoire des hommes produit un anti- devoir, un devoir contre nature, un devoir monstrueux lorsque le totalitarisme en tant que produit de l’histoire conduit à la barbarie. Qu’est- ce que le totalitarisme ? 1) Le totalitarisme n’est pas une tyrannie car la tyrannie est le produit d’une cité ou d’un Etat nation dans lequel un homme abuse d’un pouvoir absolu par peur des hommes et de lui-même, mais la tyrannie n’est pas antinomique avec la paix civile, et le développent de la culture. Pensons à Athènes dans la Guerre du Péloponnèse de Thucydide qui n’hésite pas à anéantir Mélos alors qu’Athènes n’est pas une tyrannie et qu’au sein de la cité et de ses affiliés se développent le commerce, les arts ,la science et la philosophie. A contrario, le totalitarisme conduit inexorablement à la déshumanisation absolue 2) L’expression d’un pouvoir absolu, sans limite car sans Etat nation qui se développe au-delà des frontières d’un Etat et se fortifie hors d’un Etat Nation. Si l’Etat nation conduit au nationalisme, il ne produit pas le totalitarisme 3) Parce que que le totalitarisme se produit parce qu’il est sans frontière et l’expression d’un pouvoir absolu. Un pouvoir absolu : il exige donc aucune coexistence possible avec un autre pouvoir Cours sur le devoir. Ligne directrice : en quoi faire son devoir nous rend-il plus humain ? Page 5 4) Le totalitarisme est aussi le produit d’une causalité délirante, c’est-àdire, il est la manifestation d’une disproportion pathologique entre la cause et son effet. Référence : la crise de 29 et l’extermination du peuple juif dans l’Allemagne Nazi, ou bien en URSS, la revendication d’être russe pour faire la révolution comme cause et comme conséquence déportation de la déportation en Sibérie ( Tatars de Crimée, Lettons, les Polonais) ou de l’assassinat (les Koulaks) de millions d’individus en URSS par délation et suspicion érigé en loi universelle visant à créer la Terreur entre 1929 et 1936. 5) Autrement dit, il y a totalitarisme parce que les effets sont totalement absurdes par rapport aux causes en heurtant le sens commun sans que personne ne s’y opposent car on a peur de penser, on peur pour sa vie et on vit sans plus pouvoir penser 6) Le totalitarisme est une absurdité de l’histoire car aucun historien ne peut rationnellement prévoir les leçons du totalitarisme (totalitarisme nazi, stalinien et peut être islamiste ?) On pourrait objecter à cette analyse de Hannah Arendt concernant l’exercice des devoirs monstrueux et le mal n est pas toujours le produit de l’histoire. Pourquoi ne pas penser que la singularité du mal qui fait que les hommes agissent en refusant de faire le bien et en faisant le mal, c’est peut- être en raison de la radicale liberté des hommes ? Dans cette hypothèse, on fait le mal non pas parce que l’on ne pense plus, mais on fait le mal en oubliant son devoir par choix et parce que l’on est libre. C’est en ce sens que l’on peut analyser et examiner plus avant la notion de mal radical développé par Kant dans la Religion dans les limites de la simple Raison 1.4 Le mal radical Kant définit le devoir comme une action désintéressée. Cette notion d’action désintéressée ne va pas de soi pour au moins trois raisons 1) Si désintéressé veut dire agir sans intérêt, pourquoi agissons-nous ? 2) Si agir de manière désintéressée, veut dire agir en allant contre notre nature d’homme sensible, peut on se faire du mal à soi même pour faire le bien ? 3) Si agir de manière désintéressée c’est faire appel à sa volonté pure, peut on agir sans expérience et sans la médiation directe ou indirecte d’autrui ? Cours sur le devoir. Ligne directrice : en quoi faire son devoir nous rend-il plus humain ? Page 6 Tentons de répondre à ces questions. Si l’on choisit de faire son devoir, on ne le fait qu’en obéissant à l’impératif catégorique qui nous dit d’universaliser la maxime de son action en voulant qu’elle devienne une loi universelle. Il ne s’agit pas, comme nous l’avons déjà vu d’un impératif logique qui fait que l’on veut qu’une maxime prenne une forme universelle, mais on ne fait son devoir que parce que notre intention est de respecter la dignité humaine en agissement moralement car il n’y a pas de moralité sans respect de la dignité et donc sans égalité entre les personnes pas plus qu’il n’y a de morale sans réalisation de notre humanité qui consiste à protéger la vie mais aussi à réaliser notre liberté. 1° Cependant, force est de constater, que l’homme ne devient pas toujours un homme. Il choisit une vie qui va souvent à l’encontre de sa destination, en préférant suivre ses penchants, son égoïsme immédiat à son humanité. L’égoïsme est ce qui unit les hommes bien plus que le devoir. En choisissant non pas le devoir mais les pulsions, et l’égoïsme immédiat, l’homme choisit le mal. Donc s’opposer à sa nature peut constituer un bien dans la mesure où le jugement fait abstraction du plaisir de l’objet et du corps. Mais si la volonté d’agir de manière désintéressée qui consiste à s’opposer à soi -même, à combattre sa nature, à lutter constamment contre ses comportements, peut elle être fondée sans expérience et sans les autres. Suis-je seul avec moi-même et mon jugement lorsque dans le temps et dans l’espace en tant que phénomène mon esprit devient intelligible en tant que noumène en me disant d’obéir qu’à un devoir pur ? En d’autres termes être volontaire par soi-même (βο λομαι ( μοι)) est ce ὐ possible ? C’est parce que tout concoure à rendre impossible le devoir que le devoir est un acte libre. En effet, je peux choisir et je choisis souvent d’aller contre ma volonté pure et contre la loi morale, je choisis ce que Kant appelle le mal radical. La radicalité du mal est le consentement au mal mais aussi la faculté de l’homme d’être perfectible en choisissant le bien c’està-dire d’obéir à la loi morale. Cours sur le devoir. Ligne directrice : en quoi faire son devoir nous rend-il plus humain ? Page 7 L’aptitude au mal se comprend comme une aptitude au bien. Le mal est à la racine de l’homme, car l’homme consent au mal pour les raisons suivantes 1) Par MECONNAISSANCE DE LA VALEUR DU BIEN 2) Par malignité et perversion de l’esprit : La malignité consiste à pervertir la loi en se mentant à soi-même et en se trompant soi-même. Je ne donne pas d’argent aux pauvres en me disant que j’agis bien parce qu’en donnant de l’argent aux pauvres, cela les rendra paresseux. La perversion consiste à se représenter que le mal est un bien et le bien un mal. 3) Par mensonge : le mensonge consiste à se tromper soi-même, parce que l’on prend la loi morale pour inintéressante et que son seul intérêt à court terme, c’est l’amour de soi-même. On ment parce que l’on sait que l’on a considéré son amour de soi-même comme afin de ne pas obéir à une loi, c’est pourquoi, on ment aux autres pour cacher notre intention Le mensonge consiste « à se tromper soi-même dans la compréhension de la loi morale au préjudice de cette dernière » Religion dans les limites de la simple Raison. 4) Par égoïste : on fait passer un caprice pour un droit, un intérêt privé pour un intérêt prioritaire, un droit de la minorité pour une priorité au nom de la tolérance. En d’autres termes, on refuse le devoir par liberté et en se mentant à soi -même en inventant une histoire selon laquelle la négation de la loi et donc la négation du devoir constitue une loi supérieure. Comment comprendre alors le rapport entre le devoir et la loi morale ? Le devoir qui consiste à une action désintéressée et à n’obéir qu’à la loi morale, par pur RESPECT de la loi implique DE CHOISIR de combattre notre tempérament, DE CHOISIR de considérer que la morale a pour objet de rendre le monde humain meilleur et la loi morale est fondée sur une CONVICTION ET UN SEUL OBJET - 1°Sur une conviction selon laquelle, les hommes sont égaux Cours sur le devoir. Ligne directrice : en quoi faire son devoir nous rend-il plus humain ? Page 8 - 2° Sur un seul objet, une manière de penser, selon laquelle la loi n’est pas le reflet de vérités éternelles, mais que la loi est une tâche à effectuer, un nouveau commencement pour affirmer chaque fois la dignité de la personne pour soi- même et pour les autres et la liberté avant de s’intéresser à son amour propre, à son égoïsme et à ses penchants. LA LOI MORALE N’EST DONC QUE LA FORME QUI GARANTIT LA VALEUR NORMATIVE DES ACTIONS. Ex : lois nazies et loi du cœur ( mère qui protège son enfant) Comment ? En obéissant à l’impératif catégorique qui s’énonce de trois formules différentes, selon qu’elle s’adresse à soi-même, et aux autres. Devoir envers soi même et envers les autres. Obéir à la loi c’est faire son devoir de manière universelle, pour soi- même et pout les autres. DEFINITION DU DEVOIR ON PEUT DONC DIRE QUE LE DEVOIR consiste à obéir à la loi que l’on s’est prescrit, et notamment d’obéir au commandement de la loi morale « agis de telle sorte que la maxime ton action puisse érigée par ta volonté un une loi universelle ». Un seul impératif catégorique sous ses trois formes dans la CRPr 1° agis de telle sorte que la maxime ton action toujours et en même temps puisse érigée par ta volonté en un une loi universelle 2°agis de telle sorte que tu traites l’humanité en toi-même et en autrui comme une fin et jamais comme un moyen 3° agis comme si tu étais à la fois législateur et sujet dans la république des volontés libres et raisonnables TRANSITION Après avoir examiné la notion philosophique du devoir, tentons de comprendre comment l’opinion commune appréhende le devoir puis quel est le problème posé par cette notion en étudiant la notion la problématique posée par le devoir ?
«
LE DEVOIR
NECESSITE D ACCOMPLIR UNE ACTION PAR PURE RESPECT DE LA LOI
A.
Dissertations données au bac
-
Avons-nous des devoirs envers nous-mêmes ?
La recherche du plaisir est-elle contraire au devoir ?
Faire son possible, est-ce faire son devoir ?
Peut-on désirer faire son devoir ?
Reconnaître ses devoirs, est ce renoncer à sa liberté ?
B.
Bibliographie
-
Aurore de Nietzsche, Chapitre II
Les Origines du Totalitarisme suivi d’Eichmann à Jérusalem de Hannah Arendt
La religion dans la limite de la simple raison de Kant
Les deux Sources de la Morale et de la Religion de Bergson
Discours sur l’Economie politique de Rousseau
Le Principe Responsabilité de Hans Jonas
Huis clos de Jean-Paul Sartre
Traité de la Vertu- livre premier de Kant
C.
Plan du cours
1° le devoir, le mal et l’exigence d’humanité
2° Le problème posé par le devoir : peut-on faire son devoir sans les autres ?
3 Le devoir civil ou obéir aux lois est- ce être libre ?
4° Le devoir politique et le principe responsabilité
1) Le devoir, le mal et l’exigence d’humanité
1.1
La notion philosophique du devoir
Tout d’abord, avant de voir le film Hannah Arendt de Von Trotta, je voudrais définir la
notion du devoir en en montrant immédiatement le problème que pose cette
définition :
On définit le devoir comme la nécessité d’accomplir une action par respect
pour la loi.
La tradition philosophique défend l’idée que le devoir est une
nécessité d’accomplir une action par obligation et en aucun cas par
contrainte.
En effet, on accomplirait son devoir par obligation c’ est à dire
comme une REGLE QUE JE RECONNAIS et A LAQUELLE J Y CONSENS PAR
VOLONTE, et qui ne peut être une contrainte.
La contrainte étant comprise
comme un entrave, une force à laquelle je ne peux m’y soustraire.
Autrement dit, le devoir par obligation me rend libre lorsque la contrainte
par nécessité aliène ma liberté.
Est-ce si simple ?
En effet, l’étymologie de la notion du devoir est troublante.
Le devoir vient du latin
debere qui est composé du préfixe -de- et du verbe – habere- qui signifie être
Cours sur le devoir.
Ligne directrice : en quoi faire son devoir nous rend-il plus humain ?
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