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Cours sur la vérité: VÉRITÉ ET RÉALITÉ

Publié le 24/11/2022

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« VÉRITÉ ET RÉALITÉ. On peut à présent se demander ce qu’il en est de la réalité que nous percevons. Au cours de nos échanges, j’ai souvent pris l’exemple de cette proposition : « le ciel est bleu » pour parler de la vérité.

Certains d’entre vous m’ont fait l’objection du daltonisme.

Celui qui est atteint de daltonisme, disiez-vous, ne voit le ciel de la même couleur que nous.

Partons, donc, de l’expérience suivante : soit un objet dont on ignore la couleur et deux personnes qui le regardent.

L’un le voit rouge et l’autre, at teint de daltonisme, le voit vert.

Quelle est la couleur de cet objet ? Vous allez dire que l’objet est de couleur rouge.

L’argument avancé pour justifier la réponse est scientifique.

La science, diriez-vous, a démontré qu’il manquait un cône ou plusieurs cônes à la rétine rétine oculaire d’un daltonien.

L’absence de ces petits organes photorécepteurs empêche la vision de certaines couleurs. On pourrait cependant vous objecter que les cônes supplémentaires des non daltoniens modifient sensiblement l’apparence colorée des objets perçus, comme pourraient le faire des lunettes teintées.

Ainsi ce qui est vu par les non daltoniens ne correspond nullement à la réalité.

Qu’est-ce qui prouve après tout que ce n’est pas le daltonien qui perçoit correctement le réel.

La vision du daltonien ne pourrait-elle pas être à l’origine d’une vision plus conforme du réel ? Vous allez dire que la majorité d’entre nous voyons cet objet rouge et que les daltoniens font figure d’exception.

L’argument de la majorité n’est évidemment pas recevable : toute la classe peut se tromper sur un exercice de mathématique faux alors seul élève peut le faire juste… la « vérité » ne sera pas pour autant du côté de la majorité ! On ne « vote » pas pour décider de la vérité de quelque chose.

Imaginez un rassemblement de mathématicien qui, pour décider de la vérité ou de la fausseté d’une théorie, procéderait à un vote... Pour une même réalité, donc, on se retrouve avec deux perceptions différentes. (et peut-être plus).

Elles peuvent s’expliquer par des différences de fonctionnement de nos systèmes oculaires (les capteurs n’opèrent pas de la même manière) alors même que nos yeux sont les mêmes.

Mais imaginez maintenant que nous ayons des Page 1 sur 2 yeux constitués différemment… la réalité perçue n’aurait sans doute pas la même apparence.

Et c’est très exactement ce qui se passe avec le cas de la mouche.

Comparer ces deux systèmes oculaires : On peut assurément en déduire.... »

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