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Cours sur la Parole

Publié le 08/11/2012

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COURS SUR LA PAROLE - 2012-2013 Bibliographie de base La bibliographie complète à la fin du dossier vous indique les textes auxquels le cours, les colles ou les sujets de devoirs font référence. Pour travailler les textes : Platon, Phèdre, édition livre de poche de Létitia Mouze, et édition GF de Luc Brisson (2012). Il faut vous procurer les deux traductions. Les deux préfaces sont excellentes et complémentaires. Marivaux, Les Fausses confidences, édition GF de Catherine Naugrette et Damien Crelier (2012). Verlaine, Romances sans paroles, édition GF d'Arnaud Bernadet (2012). Excellente édition, la meilleure mise au point sur la parole chez Verlaine. Ouvrages publiés sur le thème : il y en a une dizaine selon les éditeurs, mais de niveaux inégaux selon les articles. Demandez-moi si vous souhaitez en acheter plutôt que de le faire à l'aveuglette. Annales de concours et rapports de jury : A lire absolument pour avoir une idée précise des attentes du jury. -Pour BCPST, http://www.concours-agro-veto.net/ (concours « A BCPST «), avec exemples de copies notées 12/20. -Pour PT, http://www.banquept.fr/index.php. Lire en particulier les conseils fournis (nombreux exemples) sur l'expression écrite, premier critère de sélection : tous les rapports commencent par ce point. Notions à connaître 1. Définitions Parole : Définition du « Trésor de la langue française « : A[pic]1. Faculté d'exprimer et de communiquer la pensée au moyen du système des sons du langage articulé émis par les organes phonateurs. Perdre (l'usage de) la parole. Rester sans parole. [pic]Loc. Il ne lui manque que la parole. 2. Usage de cette faculté, expression verbale de la pensée. Avoir la parole facile, une grande facilité de parole; avoir le don de la parole. Proverbe. La parole est d'argent et (mais) le silence est d'or. [pic]P. ext. Langage parlé ou écrit, expression parlée ou écrite de la pensée. - En partic. Liberté de (la) parole. Ensemble de garanties concernant le droit de s'exprimer. B. [pic]Action, fait de parler. Adresser la parole, couper la parole, prendre la parole. Porter la parole. Origine et histoire du mot : L'origine de ce mot le rattache au christianisme. Il vient du bas-latin (VIIe siècle) parabola, « parabole du Christ «, qui a ensuite donné parole et parabole (récit allégorique contenant un enseignement). Le premier sens est donc « s'exprimer par métaphore «, puis parler a peu à peu remplacé les dérivés des verbes latins loqui (> loquace, éloquent) et fari (lequel est lui-même issu d'une importante racine indo-européenne signifiant à la fois « éclairer « et « parler «. > enfant, « non parlant «). Mot : « chacun des sons ou groupe de sons correspondant à un sens, entre lesquels se distribue le langage « (Robert). Du bas latin muttum, « son émis «, dérivé de muttire, « produire le son mu « (onomatopée), d'où « souffler mot, grommeler «. D'où aussi mutus, « bruit de voix sans signification « > muet, mutique. Les premières occurrences en français sont donc négatives : ne soner mot, ne dire mot ; et aujourd'hui encore, l'expression motus et bouche cousue. [1] Les termes suivants doivent être distingués finement : Types de dialogues : Conversation, entretien, dialogue, discussion, débat, dispute, colloque Rhétorique : éloquence, art oratoire, discours Théâtre : Tirade, réplique, aparté, stichomythie Mots péjoratifs : galimatias, billevesée, bavardage, logorrhée, sophisme Pathologies de la parole : aphasie, mutisme Pour la palette lexicale très riche offerte sur ce thème, voyez la fiche du « corpus Marivaux «, 1ère partie. Pour le lexique grec, voyez la fiche du « corpus Platon «. 2. Les distinctions de la linguistique : Parole / langue / langage : la distinction a été formulée par Ferdinand de Saussure dans son Cours de linguistique générale (1916). Le langage est la faculté humaine de communication, universelle ; la langue est le système de signes linguistiques d'une société donnée à une époque donnée ; la parole est l'acte individuel qui a recours à une langue. « La langue est un ensemble de conventions nécessaires adoptées par le corps social pour permettre l'usage de la faculté du langage chez les individus. La faculté du langage est un fait distinct de la langue mais qui ne peut s'exercer sans elle. Par la parole on désigne l'acte de l'individu réalisant sa faculté au moyen de la convention sociale qui est la langue «. Saussure entendait séparer radicalement langue (objet d'étude de son cours) et parole. C'est sur cette séparation théorique que revinrent les linguistes ultérieurs. Nicolas Troubetzkoy, dans ses Principes de phonologie (1939), pose l'inséparabilité de la langue et de la parole : l'activité de parole ne cesse de supposer la langue, mais inversement les actes de parole sont la seule raison d'être de la langue. « Sans actes de parole concrets, la langue n'existerait pas, de sorte que acte de parole et langue se supposent réciproquement. Ils sont li&...

« Origine et histoire du mot        :   L’origine de ce mot le rattache au christianisme.

 Il vient du bas­latin (VIIe siècle)   parabola,   «   parabole du Christ   », qui a ensuite donn é  parole   et   parabole   (r écit all égorique contenant un   enseignement). Le premier sens est donc «   s’exprimer par m étaphore   », puis  parler  a peu  à peu   remplac é les d ériv és des verbes latins   loqui  (   → loquace ,   é loquent ) et   fari   (lequel est lui­m ême   issu  d’une   importante   racine   indo­europ éenne   signifiant   à  la  fois   «   é clairer   »   et   «   parler   ».

  →   enfant , «   non parlant   »). Mot   :  «   chacun des sons ou groupe de sons correspondant  à un sens, entre lesquels se distribue   le langage   » (Robert).  Du   bas   latin   muttum ,   «   son   émis   »,   d ériv é  de   muttire ,   «   produire   le   son   mu   »   (onomatop ée),   d’o ù  «   souffler   mot,   grommeler   ».

  D’o ù  aussi   mutus ,   «   bruit   de   voix   sans   signification   »   →   muet ,   mutique.

  Les premi ères occurrences  en fran çais sont donc n égatives   :   ne soner mot ,   ne   dire mot   ; et aujourd’hui encore, l’expression  motus et bouche cousue .

  1 Les termes suivants doivent  être distingu és finement        :   Types de dialogues   : Conversation, entretien, dialogue, discussion, d ébat, dispute, colloque Rh étorique   :  éloquence, art oratoire, discours Th éâ tre   : Tirade, r éplique, apart é, stichomythie Mots p éjoratifs   : galimatias, billeves ée, bavardage, logorrh ée, sophisme Pathologies de la parole   : aphasie, mutisme Pour la palette lexicale tr ès riche offerte sur ce th ème, voyez la fiche du «   corpus Marivaux   »,   1 è re  partie. Pour le lexique grec, voyez la fiche du «   corpus Platon   ». 2.

Les distinctions de la linguistique   : Parole / langue / langage   :  la distinction a  été formul ée par  Ferdinand de Saussure  dans son   Cours  de linguistique g énérale   (1916).  Le langage  est   la facult é  humaine  de  communication,   universelle   ; la langue est le syst ème de signes linguistiques d’une soci été donn ée à une  époque   donn ée   ; la parole est l’acte individuel qui a recours  à une langue. «   La langue est un ensemble   de conventions n écessaires adopt ées par le corps social pour permettre l’usage de la facult é du   langage chez les individus. La facult é du langage est un fait   distinct de la langue mais qui ne   peut   s'exercer   sans   elle.

  Par   la   parole   on   d ésigne   l’acte   de   l’individu   r éalisant   sa   facult é  au   moyen de la convention sociale qui est la langue   ». 1   Ainsi,   le   seul   recours   aux   dictionnaires   donne   les   grandes   probl ématiques   de   l’ann ée   :   la   parole   comme   m étaphore, all égorie destin ée à être   entendue   (au double sens du mot) par celui  à qui elle s’adresse, avant toute   «   expression   » d’une pens ée (sens ult érieur)   ; la «   parole   » vs «   l’ éloquence   »   ; la parole comme  lumi ère  faite sur   le monde ( fari )   ; et, par rapport au mot grec   Logos   (voir le   «   corpus Platon   »), le rapport entre parole et raison.

  Quant au mot   mot , son origine onomatop éique pose le redoutable probl ème du rapport entre langage humain et   bruit inarticul é hors langage. Entre silence et parole articul ée, à la lisi ère des deux, le son MU. 2. »

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