I Chapitre l’art. Plan : A- Qu’est-ce que l’art? B- Quelle est sa fin? C- La question de la muséographie et de la responsabilité politique en matière de protection et de valorisation des arts . A - Qu’est-ce que l’art ? Support n°1 : Texte de Hannah Arendt p.96. Ce texte est l’occasion de travailler un nouveau point de méthode. ??Point de méthode n°4 : l’interrogation philosophique (apprendre à mettre un texte en question). C’est la première action à mener face à un texte, après la lecture (cursive et analytique qui amène à identifier thèmes et principales idées). L’objectif principal de ces actions est la réussite de l’explication de texte. (4 h au bac). Celle- ci se réussit étape par étape. Apprendre à mettre en question un texte est la 1ère étape. Entraînement sur le texte de Hannah Arendt : En gros les étapes vont être les mêmes que celles qui ont déjà été vues avec Bachelard : vos outils : 2 points de méthode vus jusqu’ici : n° 1 (la lecture cursive et analytique), n°2 (est- ce grave si on a des avis différents sur un texte?) et votre synthèse. C’est ensuite et sur la base de différents résultats (de la lecture analytique, et de la synthèse réalisée) qu’on peut pourra faire apparaître et exprimer les questions que pose ce texte. 1) faire une lecture analytique. Choisissez l’une ou l’autre des techniques revues (identification de thèmes par paragraphe / ou recherche de mots clés, d’oppositions, de termes en relations / ou identification des idées essentielles) 2) Faire une synthèse des principaux questionnements du texte puis (une fois fini le point précédent) de ce que ce texte vous inspire à vous comme questions. Exercice : Le texte distingue deux sortes d’objets. Lesquels ? 1) Faire un tableau classificatoire.- exercice fait en classe. Énoncé : dans ce tableau, classez les adjectifs qualificatifs dédiés respectivement aux objets d’usage et aux œuvre d’art. (lecture analytique. Outil choisi et imposé : l’ordre linéaire du texte, collectage des mots clés ; les adjectifs qualificatifs choisis par H.Arendt) Partons de ce qu’on voit dans le texte : il existe un point commun entre eux : « une certaine permanence ». Donc un rapport au temps. On choisit cette idée pour commencer le tableau. Objets d’usage Œuvre d’art - périssables - on les use - on les abîme - ils sont jetables en fonction de leur perte d’intérêt. - consommables remarque : une critique de la société de consommation. A savoir : Hannah Arendt est une marxiste allemande. Hannah Arendt critique ici le choix de la société libérale occidentale. Les échanges qui y sont mis en place sont basés sur le choix de la société de consommation. Effet : on passe son temps à consommer en pensant que c’est épanouissant. Non seulement ce n’est selon elle pas le cas, (il faudrait préférer être qu’avoir), mais le temps passé dans notre vie à consommer est perdu pour son équivalent temps en esthétique. Or la vie est courte. Ce temps perdu ne se rattrapera pas… Il faut le savoir... D’autre part, nous passons à côté de l’art, et pire, nous avons tendance à croire qu’il peut se consommer, ce qui est en méconnaître la nature éminemment respectable de l’art, et lui manquer de respect. Pire : on court par inconséquence le risque de le faire disparaître, sans même nous en rendre compte. L’inconscience totale en matière d’art est la faute des fautes selon cet auteur. Typique d’êtres incultes, que la société de consommation tend à produire à leur propre insu, cette inconscience peut cesser si on y réfléchit et si on décide de… voir la société de consommation pour ce qu’elle est : un avilissement de notre être. Message : défendons notre capacité à faire autre chose que de nourrir le capital et à croire que la vie est dans l’avoir. Et pensons à l’art dont nous sommes capables (à contribuer à l’art, à développer nos talents artistes, etc...). - durable sur une échelle qui va crescendo jusqu’à l immortalité. (idée : toute œuvre d’art possède au moins une immortalité potentielle) - ils sont exposés, fragiles (à protéger de notre inconscience, de notre manque de sérieux à leur égard). - par essence, elle échappe à la consommation. → correction : - durée ordinaire - produits de consommation - des fonctions définies, ce qui est la cause de leur intérêt pour les hommes, et donc aussi de leur valeur. (Ils perdent leur valeur quand ils n’ont plus d’intérêt, par exemple s’ils sont usés, ou obsolètes). -fabriquées pour les hommes (…) Qu’est- ce que cela révèle de la pensée de l’auteur ? Une approche marxiste qui défend et valorise l’outil, le produit, mais critique la société de consommation et un de ses effets majeurs : la consommation et le manque de valorisation de l’objet, qu’on jette dès qu’il ne présente plus d’intérêt à nos yeux. → correction : - immortalité potentielle. - peuvent (au sens aussi où ils risquent ) d’être des produits de consommation ; mais ils ne le sont pas par nature et doivent même en être protégés. - clairement supérieures à toutes les autres œuvres humaines dans leur durée. - aucune fonction dans le processus vital de la société. - fabriquées pour le monde - (de fait, ou par principe ?) elles ne sont pas consommées comme des biens de consommations. Écartées de la sphère des nécessités. La culture est accomplie quand leur distanciation par rapport aux nécessités est accomplie. (…) idem Une valorisation de l’œuvre d’art, au nom de l’art lui-même, comme plain accomplissement des compétences culturelles de l’homme, et au nom de la valeur de la culture elle même. Culture générale : Présentation du marxisme (à poursuivre Lundi 30 octobre) Qu’est- ce que le marxisme ? C’est une pensée politique, mais penser qu’ au sens philosophique, c’est d’abord une pensée économique (Karl Marx travaille avec l’économiste Engels) bâtie sur une philosophie (au sens d’interprétation) de l’Histoire. Marx détermine un principe moteur commun pour toute culture : les échanges marchands. Essentiel : pour Marx, toute culture est culture (dans les 3 sens du terme vus en cours) ssi on conçoit que la seule cause vraiment agissante ce sont les conditions concrètes de ses échanges marchands. C’est donc l’économie mises en place par les groupes sociaux qui causent le début du processus culturel ( la manière dont les échanges marchands sont organisés a des effets sur la formation de telle ou telle culture, son apparition ou sa disparition, son devenir dans l’histoire). Or : a) qu’est- ce qui détermine les échanges marchands ? La fabrication de produits. b) Et qu’est- ce qui détermine cette fabrication de produits ? L’organisation du travail. (reprise lundi 30 septembre) Conclusion : L’organisation du travail détermine le sens que prend pour ses membres le processus culturel, et la direction que prend la culture dans l’histoire (hégémonique/ soumise à une autre culture comme un « vassal » à son « suzerain »). Lundi 30 septembre : vidéo su Hannah Arendt : YouTube : Hannah Arendt : Une œuvre, une vie, un monde en partage. Émission France Culture la nuit 2) Faire une synthèse des principaux questionnements du texte puis (une fois fini le point précédent) de ce que ce texte vous inspire à vous comme questions. Thème du texte : thème critique de la société de consommation, ton défensif. Problème(s) philosophique(s) du texte de H.A : qu’est-ce qu’une œuvre d’art ?, Faut-il défendre les arts et pourquoi ?, Les Hommes sont-ils toujours conscients de la valeur de l’art ? Lundi 7 octobre : → Correction poly : a) Idée essentielle sur les œuvres d’art D’après Hannah Arendt les œuvres d’art sont un moyen privilégié pour que le processus culturel s’accomplisse pleinement. Ces œuvres, à la différence des « objets d’usage » ont un pouvoir propre pour réussir cet accomplissement : d’où vient ce pouvoir ? Il vient des propriétés de l’œuvre d’art, dont le texte nous donne une liste. (Utilisez le tableau colonne de droite pour construire une liste courte et cohérente). On peut donc conclure que les œuvres d’art sont des objets plus précieux que tous les objets inventés ou créés par les hommes. Les superlatifs abondent à la fin du texte. Ce sont des raisons qui suffisent à les défendre contre les dérives de la société de consommation qui se développe dans les pays à économie libérale (années 50 : ce sont les années où se développent la société des loisirs dont le cadre est la société de consommation). b) Conséquence : nous pouvons définir la nature de l’art à partir de ce texte : L’art est un genre. Les œuvres d’art sont des objets qui réalisent ce genre. D’une manière générale on note que, s’il passionne les philosophes, il les conduit aussi à des difficultés : difficile en effet d’en définir la nature, la fin, ou simplement d’en donner une définition. Certains considèrent qu’il a une fin (mais laquelle? Beaucoup de discussions sur ce point est- ce le beau ? l’expression ? Là aussi, de nombreux débats, et de tendances existent. D’autres philosophes considèrent qu’il ne peut être question de lui assigner une fin. D’abord parce que comme on a avec l’art un des sujets philosophiques qui rend difficile un travail normal de définition,Ces difficultés ont pour cause l’objet particulier qu’est l’objet d’art, et le genre particulier d’activité humaine qu’est l’art. Tout y est finalement toujours un peu mystérieux, inexplicable. Ensuite parce qu’il ne peut pas a priori être question de considérer que l’art doit avoir telle ou telle fin. Ce serait nier l’art comme lieu de liberté, de créativité. Mémo : dans tous les textes que vous pourrez lire sur l’art, essayez d’identifier le type de discours qui y est tenu : en fait il l’apologie et pourquoi ? La critique d’une conception philosophique sur l’art est- elle en jeu ? Si oui laquelle ? Pour aller plus loin : vous trouverez en annexe un document de TPE élève. Académie de Lyon: document source tpe 1 consommation années 1945 aux années 60. Un nouveau type de consommation La société des années 50 débute à la suite de la Seconde Guerre mondiale (1939-1945). Cette décennie marque le début de la société de consommation que l’on connaît aujourd’hui. Après les privations de la guerre, cette société a su se relever et redéfinir les bases de la consommation notamment grâce à l'intervention de l’État et la mise en place d'un « État-providence ». Ce dernier est une vision de l'État où celui-ci intervient et régule dans une zone plus étendue au sein des domaines économiques et sociaux. Il se traduit par un ensemble de mesures ayant pour but de redistribuer les richesses et de prendre en charge différents risques sociaux comme la maladie, la vieillesse, l'emploi, la famille... L’État-providence est fondé sur la solidarité entre les différentes classes sociales et la recherche de la justice sociale.Grâce à cette société de consommation, la production de biens a pu augmenter progressivement. On a assisté à une amélioration des conditions de vie et à une augmentation des revenus. Le pouvoir d'achat des salariés a alors été multiplié par 2.5 entre 1951 et 1975 et l’intérêt pour les appareils ménager a marqué les années 50. Ceci fait ainsi progresser la consommation des biens matériels et l’encadrement médical, baisse le taux de mortalité et augmente l’espérance de vie. On observe une transformation de la société traditionnelle et rurale qui devient de plus en plus urbaine. Le m...