Cours de philosophie sur L'HISTOIRE.
Publié le 14/07/2009
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L'histoire ne recommence jamais, et on ne peut jamais s'enrichir de ses leçons. C'est en tout cas ce que nous enseigne l'histoire elle-même. Mais précisément, il se trouve que ce savoir historique lui-même est largement déterminé par les préoccupations du présent. Aussi, alors qu'elle prétend à une scientificité rigoureuse, elle ne peut jamais y parvenir, de sorte que l'histoire est toujours à recommencer.
1 . L'histoire est la connaissance du passé humain connaissance vérité
2) La science historique n'est que scientifique
3) Histoire originale, réfléchie, philosophique
4) Les hommes sont faits par l'histoire

«
L'histoire
L'histoire est toujours histoire d'une communauté humaine : il n'y a pas
plus d'histoire de l'individu pris isolément qu'il n'y a d'histoire des animaux.
Il faut distinguer l'histoire comme récit fait par l'historien des événements
passés et l'histoire comme aventure en train de
se faire.
1.
L'histoire est-elle une science ?
L'historien répond à une exigence de vérité, le problème étant qu'il raconte
un passé auquel il n'a pas été présent.
Toutefois, cette exigence de vérité
ne suffit pas à faire de l'histoire
une science.
Toute science a pour but
de dégager des constantes ou lois universelles et prédictives.
Or, l'histoire
est une discipline purement empirique :
il n'y a pas de lois universelles de
l'histoire comme
il y a des lois en physique.
L'histoire peut seulement
nous enseigner comment
les choses se sont passées, et non comment elles
se passeront.
Si donc nous définissons une science par son objet, alors
l'histoire n'est pas une discipline scientifique ; en revanche, elle l'est peut
être par
sa méthode : l'historien a pour but de dire ce qui s'est réellement
passé à partir de traces qu'il authentifie et qu'il interprète.
2.
En quoi consiste le travail de l'historien ?
Le travail de l'historien est un travail d'interprétation : il ne s'agit pas
simplement pour lui de faire une chronologie, mais d'établir le sens
et l'importance
des événements ainsi que leurs relations.
Selon Dilthey, nous
expliquons la nature, c'est-à-dire que nous dégageons peu à peu les lois qui
la régissent ; mais nous
comprenons la vie de l'esprit.
De même, l'historien
ne doit pas expliquer
les chaînes causales et établir des lois, mais compren
dre
un sens ; c'est pourquoi l'objectivité historique n'a rien à voir avec
l'objectivité scientifique : étant une interprétation, l'histoire peut et doit
toujours être réécrite.
En
ce sens, l'histoire est surtout la façon dont l'homme
s'approprie
un passé qui n'est pas seulement le sien.
3.
Pourquoi faisons-nous de l'histoire ?
Certainement pas pour en tirer un enseignement ! « L'histoire ne repasse
pas
les plats » (Marx) : on ne peut tirer un enseignement que de ce qui
se répète, et l'histoire ne se répète jamais.
Comme le remarque Hegel, s'il
suffisait de connaître
les anciennes erreurs pour ne plus les commettre, la
paix régnerait sur Terre depuis bien longtemps
...
Nous faisons de l'histoire
non pour prévoir notre avenir, mais pour garder trace de notre passé, parce
que nous nous posons
la question de notre propre identité : c'est parce que.
»
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