Cours de philosophie sur la religion
Publié le 14/11/2012
Extrait du document
«
CONCLUSION : Le monde dans lequel nous vivons est si complexe qu'il est nécessaire de trouver en chaque chose un aspect rationnel. Pourtant, il ne
faut pas oublier que la religion ne peut
être associ ée à la raison car comme le rappelle Pascal « le coeur à ses raisons que la raison ne conna ît point ». Selon
lui, certaines v
érités que nous ne pouvons percevoir qu'intuitivement ne peuvent faire l'objet que d'une évidence intime, dont la raison n'a pas à rendre de
compte...
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Ce sujet est d’actualit
é ! N’oubliez jamais que la religion, ce n’est pas « croire en Dieu » puisqu’il y a des religions sans Dieu. Et prenez toujours grand
soin de ne pas confondre religion et fanatisme, superstition et fondamentalisme.
Philosophie Bac toutes s
éries
La religion
Ce sujet est d’actualit
é ! N’oubliez jamais que la religion, ce n’est pas « croire en Dieu » puisqu’il y a des religions sans Dieu. Et prenez toujours grand
soin de ne pas confondre religion et fanatisme, superstition et fondamentalisme.
L’
étymologie est ici particuli èrement instructive. Le mot « religio » serait d érivé de « religare » qui signifie « relier » et peut être aussi de « relegere » qui
veut dire
à la fois « respecter » et « recueillir ». Or la religion, c’est à la fois ce qui relie les hommes à une puissance qui les d épasse, tout en les reliant entre
eux. Mais c’est aussi un retour m
éditatif sur soim ême (« recueillement ») propice au respect, non seulement d’un Dieu, mais aussi éventuellement, de
l’Humanit
é. Il est important de noter qu’il existe des religions sans Dieu (culte des anc êtres, bouddhisme, animisme).
La religion ou les religions ?
Non seulement il y a de nombreuses formes de religiosit
é, mais encore il existe des approches multiples du « fait religieux ». D’un point de vue
sociologique, on nomme « religion » l’ensemble des croyances et des pratiques relatives
à un domaine sacr é sépar é du profane, liant en une m ême
communaut
é morale tous ceux qui y adh èrent, et manifestant sous des formes tr ès diversifi ées les rapports des hommes à Dieu, au divin ou au sacr é.
Quant à la philosophie, elle distingue la « religion int érieure », rapport individuel et direct de l’ âme humaine avec Dieu ou avec le divin, ax é donc sur la foi, et la « religion ext érieure » c’est àdire l’ensemble des institutions ayant pour fonction de r égler les rapports des croyants avec Dieu ou la sacr é par des rites, des c érémonies et une liturgie sp écifique, et variables selon les époques et les civilisations. Le Dieu de la religion naturelle (Hume, Rousseau) ne n écessite ni Eglise ni culte particulier et ne constitue qu’une r éférence et un guide pour l’exigence morale. Les trois critiques La religion a été attaqu ée dès l’antiquit é par les mat érialistes, comme Epicure et Lucr èce, qui ont vu d’embl ée à quel point les « fables divines » pourraient être exploit ées pour terroriser les hommes. Mais ce sont Marx, Nietzsche et Freud qui, dans les temps modernes, ont été les adversaires les plus virulents de la religion. Pour Marx, elle est l’ « opium du peuple » qui permet d’oublier la mis ère r éelle en faisant miroiter un improbable paradis pour les justes. Pour Feud, elle est une illusion qui infantilise les croyants en pr étendant qu’un P ère bienveillant veille sur chacun d’entre nous. Pour Nietzsche, « Dieu est mort », et c’est nous qui l’avons tu é. Cela signifie que la philosophie a compris que la religion finira par s’effacer mais cette nouvelle « n’est pas encore parvenue à l’oreille des hommes » (Gai savoir § 125) La religion n’est pas la superstition Une des meilleures d éfenses de la religion a été formul ée par de nombreux philosophes. Elle consiste à la dissocier la superstition de la religion authentique. La superstition du latin superstitio « superstition » de superstare, « se tenir dessus », qui d ésigne ceux qui prient pour que leurs enfants leur survivent – est une attitude irrationnelle consistant à croire que certains actes ou certains signes entra înent sans raison intelligible des cons équences bonnes ou mauvaises . Mais, selon Saint Augustin ou Pascal, la vraie foi (du latin fides, confiance, fid élité, engagement) n’est pas contraire à la raison qu’elle d épasse sans la contredire. La « vraie religion « peut inclure le doute et exclure le fanatisme. Pour S énèque, « la religion honore les Dieux, la superstition les outrage ». Pour Kant , la superstition est l’ illusion en vertu de laquelle il serait possible par les op érations du culte de « pr éparer sa justification devant Dieu ». De fa çon g énérale les philosophes croyants condamnent et rejettent la superstition dans laquelle ils d énoncent une perversion et la caricature de la religion.. »
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