Cours de Philosophie sur la CONSCIENCE
Publié le 27/07/2009
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La conscience est ce qui nous définit en propre, ce qui nous distingue de l'animal. On entend par conscience à la fois la connaissance immédiate de la réalité, du monde extérieur (S'apercevoir, connaître, savoir), et le sentiment que l'être humain a de ses états et de ses actes. Car pour qu'il y ait conscience du monde, il faut un sujet qui puisse s'apercevoir qu'il est conscient du monde. Et pour qu'il soit conscient de lui-même, il faut qu'il soit aussi conscient d'être dans le monde. Percevoir, s'apercevoir du monde et se percevoir dans le monde, voilà qui évoque justement la perception, en particulier visuelle : sans perception, pas de conscience. Elle ne recouvre pas, cependant, la totalité de la vie psychique, comme l'a montré Freud. De même, la conscience est déterminée dans ses contenus par la situation matérielle qu'occupe l'individu dans la société. Et pourtant, selon Freud, c'est aussi la conscience qui libère.
1) La conscience est définie par ses manifestations.
2) Les influences de la conscience.
3) Les manifestations de l'inconscient
4) La prise de conscience
5) La dimension morale de la conscience
6) Développer sa conscience
«
remédier par des moyens politiques.
Je puis être plus que ce que j'ai conscience d'être, mais je puis aussi élargir lechamp de ma conscience.
Dès lors, je ne suis plus le même.
La décision d'entreprendre une psychanalyse nes'explique pas par une quelconque pulsion qui viserait une dépendance : elle est le cri de protestation d'uneconscience qui ne veut plus souffrir et qui revendique la conquête d'une réelle souveraineté.
De même, si l'on sepose le problème des influences idéologiques subies, c'est pour mieux s'en émanciper.
On retrouve alors lescaractéristiques essentielles de la conscience, que l'on décrira par son contenu : un champ plus ou moins large(comme pour le champ visuel), une "vision" plus ou moins nette, et enfin une conscience de soi toujours vigilante.
5) La dimension morale de la conscience
La conscience n'est pas cette pure passivité de l'esprit, qui se contenterait de recevoir ce que l'environnement luitransmet.
Elle est au contraire activité.
Dans toutes les actions, nous anticipons mentalement sur le résultat futur,nous prévoyons les possibles.
Et en fonction de cette vision, nous opérons des choix, comme l'a bien montré Bergson.
C'est pourquoi la conscience peut sans doute se choisir elle-même,décider du processus de son propre développement.
S'il est vrai alors, qu'unemoindre conscience laisse toujours la place à une servitude, il est possiblequ'une conscience qui se pense elle-même (la conscience réflexive de Sartre)puisse dépasser toutes ces pesanteurs.
Mais pour cela, encore faut-il prouverque la connaissance est possible (problèmes épistémologiques) et qu'ainsil'homme peut parvenir à une réelle maîtrise de son destin.
On passe alors de laliberté possible aux vrais problèmes de la conscience morale.
Traditionnellement,le mot conscience, dans son acception morale, désigne le "témoignage oujugement secret de l'âme qui donne l'approbation aux actions bonnes et qui faitreproche des mauvaises" (Littré).
Or, on pourrait difficilement concevoir uneconscience qui ne pose pas des valeurs.
Si la conscience au sens psychologiqueest visée et intentionnalité, c'est qu'elle poursuit des buts qu'elle considèrecomme désirables ou comme des devoirs.
Dans son Traité de morale générale, LeSenne définit la conscience morale comme "l'action individualisée du moivolontaire sur la totalité du contenu mental qu'il contrôle, par laquelle il favoriseou contrarie, accélère ou freine un mouvement déterminé de la spontanéité."Une conscience qui ne s'interrogerait jamais sur la finalité et le sens des actionsqu'elle accomplit serait-elle autre chose qu'un automatisme ? Inversement,qu'est-ce qui peut pousser une conscience à se développer, sinon le choix desbuts qu'elle se fixe pour tâche d'atteindre, au fur et à mesure de sondéveloppement ? En fait, ces buts sont toujours des valeurs, de sorte que, finalement, toute conscience serait uneconscience morale.
6) Développer sa conscience
Si la conscience est le propre de l'homme, elle est le reflet de la manière dont l'homme se pense lui-même.
Si laconscience est un mystère à elle-même, c'est sans doute parce que l'homme est encore obscur à lui-même.
SiSartre a particulièrement insisté sur l'existence comme projet, c'est que pour lui la conscience réflexive estessentielle à l'homme libre.
Parce qu'elle est par essence liberté de dépassement, la conscience est alorsmystérieuse tout simplement parce qu'elle n'est rien en dehors de ses projets.
De sorte qu'il en va de l'hommecomme il en va de la conscience : c'est en décidant de ce qu'il fera de sa vie que l'individu peut choisir de resterdans le sommeil de la routine, de l'imitation des modèles à la mode, de l'obéissance à la dictature de l'opinion.
Mais ilpeut aussi, comme Socrate, choisir de penser sa situation dans le monde, afin de demeurer autant que possiblel'auteur de son destin..
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