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Cours de philo sur la conscience

Publié le 22/01/2024

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« Chapitre 1 : La conscience Introduction : La conscience, une propriété de l’esprit humain 1) Objet de la réflexion : La conscience se manifeste en tant que sentiment Il revient à l’être humain de pouvoir penser par soi-même.

Il y voit un devoir envers lui-même, auquel il se doit de se conformer dès lors qu’il en prend conscience.

C’est en effet à cette condition que chacun d’entre nous peut se réaliser soi-même et accéder à une forme de vie bienheureuse.

C’est pourquoi il est nécessaire que l’être humain accède à une forme de conscience, puisque, pour savoir ce qu’il peut connaitre, ce qu’il doit faire, ce qui lui est permis d’espérer, l’être humain doit d’abord pouvoir se rendre compte qu’il se passe quelque chose en lui et autour de lui (Kant). Si nous pouvons réaliser qu’il se produit quelque chose, c’est que notre esprit se forme une représentation des choses, c’est-à-dire une image mentale, une idée, une pensée.

En ce sens, la conscience implique un ensemble de représentations qui nous rendent attentif à ce que nous pensons, à ce que nous sentons, ce qui nous autorise alors à pouvoir émettre un jugement.

C’est ainsi que nous pouvons formuler à la fois ce que nous ressentons et l’opinion qui peut être la nôtre.

C’est en ce sens que la conscience, en tant que forme de pensée, peut être caractérisée plus précisément comme sentiment (Descartes). Dans le sentiment, l’esprit humain réalise que toute conscience est forcément conscience de quelque chose, ce qui implique que notre esprit cherche aussi à concentrer sur certaines choses, activités, pensées qui peuvent plus particulièrement l’intéresser.

Dans cet effort qu’il entreprend, notre esprit cherche à retenir et à considérer certaines de ses représentations plutôt que d’autres. En ce sens, la conscience qu’il en prend relève d’une intention de sa part.

C’est en ce sens qu’on peut parler d’une intentionnalité de la conscience (Husserl). 2) Problème en question : Devons-nous cultiver la conscience que nous prenons de nous-mêmes ? a) Paradoxe : Conscience immédiate et conscience réfléchie (Bergson) La caractéristique de la conscience nous amène à reconnaitre deux choses : tout d’abord, la conscience se manifeste spontanément sans effort particulier de notre part, comme si elle s’inscrivait dans la continuité de la vie instinctive et des sensations, mais ensuite cette conscience ne se maintient et ne se développe qu’à travers un certain effort de réflexion de notre part. La conscience qui nous caractérise en tant que personnes humaines se manifeste donc de manière spontanée.

Sa première formation et ses premières manifestations relèvent donc de nos dispositions.

De ce point de vue, il est donc naturel que l’être humain accède à la conscience de soi.

C’est pourquoi on parle dans ce cas de conscience immédiate.

L’origine de notre conscience se trouve donc dans la manière spontanée dont notre esprit se développe d’abord en même temps que notre organisme se forme. Cependant, chaque fois que ce que nous entreprenons exige de notre part un certain effort, nous prenons conscience non seulement de ce que nous sommes en train de faire mais aussi que c’est bien nous qui sommes en train de fournir cet effort.

On parle alors de conscience réfléchie pour deux raisons : d’abord parce qu’elle accompagne notre réflexion et semble résulter de cet effort de réflexion, ensuite parce qu’une telle conscience ne se porte pas seulement sur un objet extérieur à mon esprit mais sur mon esprit lui-même qui est en train de penser et qui finit par se penser luimême.

C’est la raison pour laquelle on parle alors de conscience de soi. b) Difficulté : Comment maintenir durablement la conscience de soi ? Nous accédons d’abord à la conscience par un processus naturel, mais cette conscience ne se maintient pas toujours de manière naturelle.

Elle connaît des variations d’intensité.

Après un effort de sa part, il faut aussi qu’elle se relâche.

Il y a donc bien une raison pour laquelle nous devons cultiver notre conscience et le faire à travers un effort volontaire de notre part.

En effet, si nous devons déterminer par nous-mêmes notre conduite, nous devons pouvoir appuyer notre réflexion sur une conscience de soi suffisamment forte, stable et durable pour soutenir un tel effort de réflexion.

Or, aucune forme de réflexion ne peut nous garantir qu’elle se maintiendra ainsi tout le temps que nous en aurions besoin. c) Enjeux de la réflexion : Activer et réactiver la conscience de soi La conscience que nous prenons de nous-mêmes s’active une première fois d’elle-même. Pourtant cette manière de s’activer doit être poursuivie par un effort de notre part.

Il faudrait inventer des manières qui nous autorisent à réactiver la conscience de soi chaque fois que nous en avons plus particulièrement besoin.

On pourrait penser que cette conscience dont nous avons besoins pourrait être acquise à travers une forme d’apprentissage.

En réalité, la réflexion qui fixe pour nous nos principes se trouve comprise entre deux types de réflexes.

Les réflexes instinctifs de l’existence animale et les réflexes automatiques qui résultent d’un apprentissage.

Il est toujours possible que la réflexion se manifeste à la suite de réflexes naturels, par contre elle risque de disparaitre définitivement dans les réflexes automatiques.

Un simple apprentissage ne suffit pas forcément à nous la garantir.

Cette garantie ne pourra se trouver que dans une vigilance de notre part nous maintenir éveillés et nous assurer ainsi de la persistance de la conscience que nous prenons de nous-même 1ère partie : La conscience nous confère la certitude d’exister (Descartes) 1) Origine et fondement de notre savoir C’est par la conscience de soi que nous découvrons qui nous sommes et qui nous voulons être. Il s’agit d’une forme de conscience réfléchie qui nous renvoie plus particulièrement à nousmêmes.

La conscience du monde nous renvoie au contraire à ce qui n’est pas soi-même, au monde extérieur avec lequel on interagit.

La conscience morale nous renvoie aux principes qui doivent éclairer notre conduite.

Ces trois formes de la conscience réfléchie nous renvoient toujours à ce que nous pensons et ce que nous faisons, de sorte que nous puissions trouver à chaque fois la certitude de penser et par conséquent la certitude d’exister.

Nous découvrons ainsi que nous sommes pensants et agissants, et c’est ce qui nous autorise à affirmer en toute certitude que nous existons.

C’est ce que résume la formule « je pense, donc je suis ».

Pour pouvoir penser, il faut bien exister.

La conscience nous donne ainsi une première certitude à partir de laquelle nous allons pouvoir déduire la certitude de toutes nos autres pensées.

C’est pourquoi Descartes peut trouver dans la conscience de soi est l’origine et le fondement de nos connaissances. 2) L’examen de notre savoir Par la conscience, nous réalisons que nous pensons et nous reconnaissons ce à quoi nous pensons.

En ce sens, nous constatons que l’activité de penser de notre esprit implique un objet de penser et un sujet pensant.

Puisque nous découvrons que nous sommes des sujets pensants qui exerçons l’activité de penser, nous réalisons également quelles sont les pensées dont notre esprit se fait un objet de réflexion.

Ce constat nous convainc que nous pouvons en effet procéder à l’examen des pensées qui occupent notre esprit.

Par cet examen, il apparait que la conscience que nous prenons de nous-mêmes en tant que sujets pensants constitue bien la première de nos connaissances : la conscience de soi est ainsi l’origine de nos connaissances, elle est le point de départ de toutes les connaissances que nous pourrons acquérir.

Mais ce faisant, elle nous autorise à en vérifier la validité et ainsi elle apparait comme la justification de leur validité, elle est au fondement de nos connaissances. Chacun d’entre nous accède à la conscience, à la connaissance et à la maitrise de soi à travers l’éducation qu’il a reçue et à travers l’expérience.

En ce sens chacun d’entre nous possède un esprit et chacun de ces esprits possède sa propre histoire.

Il est possible pour chacun d’entre nous de retracer l’histoire de son esprit et de rendre compte à soi-même comme aux autres de la manière dont nous avons acquis nos convictions.

En retraçant l’histoire de son esprit, Descartes nous invite à parcourir avec lui le chemin qu’il a suivi pour découvrir que nous sommes sujets pensants et que la conscience de soi constitue la première de nos certitudes.

C’est parce que ce parcours l’a amené à découvrir une vérité qui nous concerne tous qu’il est en mesure de nous inviter à le refaire avec lui.

L’intérêt de.... »

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