Cours conscience
Publié le 26/03/2024
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«
La Conscience
1) Pourquoi faire de la Conscience le propre de l’homme ?
Définition de la conscience (au sens restreint) : connaissance réfléchie qu’un sujet a de luimême et du monde.
=> explication : réflexion = prise de distance avec soi-même (dédoublement symbolique) ou
avec une situation / un événement, afin de pouvoir l’observer, l’analyser plus objectivement
(et non subjectivement).
Rappel : étymologie conscience = cum scientia (lat) = « avec / accompagné de savoir » =>
différence entre avoir conscience (connaissance immédiate) et prendre conscience
(connaissance réfléchie)
A partir de cette définition de la conscience, réflexion interactive sur la possibilité d’attribuer
cette conscience aux animaux :
Précision des termes du débat (animal et pensée) : La pensée, dans le sens qui nous intéresse,
n’est pas une simple activité cérébrale, une capacité d’apprentissage et de mémorisation, ou la
faculté d’éprouver des émotions ou des sentiments.
Nous parlons bien ici de conscience au
sens de connaissance réfléchie, c’est-à-dire prise de distance en vue d’une analyse objective.
On ne peut pas voir la pensée directement à l’œuvre dans le cerveau d’un être vivant.
Mais on
peut en constater les conséquences et la mise en œuvre dans ses manifestations : le langage
(V.
txt Descartes) ou les productions matérielles (outils, architecture, art…).
De plus, nous
savons que l’apparition et le développement de la conscience sont liés chez l’homme à
certaines caractéristiques physiologiques (cortex frontal, pouce opposable).
=>Exposé succinct de la position empiriste de HUME : « Tous les matériaux de la pensée sont
tirés de nos sens » (Enquête sur l’entendement humain)
Travail : faire une liste de 5 animaux sympathiques et 5 antipathiques.
Réflexion : pourquoi avons-nous tendance à croire que les animaux pensent, et pourquoi
voulons-nous croire qu’ils sont comme nous ?
Dans un deuxième temps, interrogation : pourquoi, alors qu’une réflexion rationnelle nous
porte plutôt à conclure à l’inexistence de cette conscience animale, résistons-nous à cette idée,
et avons-nous tendance à vouloir croire le contraire ? => analyse d’une conception
égocentrique et anthropomorphique du monde.
Exposition de la réflexion menée par le
zoologue Desmond Morris dans le Singe nu : « nous ne voyons pas les animaux comme des
animaux, explique l’auteur, mais seulement comme des reflets de nous-mêmes et, si le miroir
nous déforme trop, nous le modifions ou le cassons ».
Ce qui serait prépondérant dans notre
jugement sur les animaux serait donc la dimension symbolique que nous leur donnons.
Bruno BETTELHEIM, psychanalyse des contes de fées : un conte est une histoire symbolique
qui, fondamentalement, parle de nous-mêmes.
Les différents personnages du conte
représentent en réalité autant de facettes de nous-mêmes, les animaux symbolisant alors nos
différentes émotions.
Objectifs : mettre en pratique ce que nous venons de définir comme exercice de la réflexion :
sortir de son point de vue personnel (ressenti) pour apprendre à évaluer une question sous
différents angles (physiologie, histoire, comportement…), faire la différence entre cas isolé et
généralité, réunir des arguments, y répondre et les comparer de manière philosophique, en
examinant l’influence de la sensibilité personnelle sur une réflexion qui nous touche.
Pourquoi, alors que cette part émotionnelle est très présente et importante chez nous
sans émotions, nous ne serions que des machines) continuons-nous à définir l’homme
comme un être de conscience, et faisons-nous de celle-ci le propre de l’homme, le
signe distinctif de l’humanité ?
Etude d’extraits des Pensées de Pascal (V.
polycopié distribué): ce qui fait la valeur d’un
homme, c’est sa pensée, c.à d.
sa conscience, sa capacité à réfléchir, qui lui permet de s’élever
et d’exister sur un autre plan, non plus physique mais intellectuel (et spirituel).
Objectifs : première approche de l’explication de texte : comprendre ce qui est dit, arriver à
restituer une idée, un argument et à en tirer les conséquences.
Réflexion sur les conséquences de l’existence de la conscience, en reprenant le raisonnement
de Kant dans les Fondements de la métaphysique des moeurs: la conscience nous donne une
dignité, nous rend libres de nos choix, mais également responsables de nos actes et donc
condamnables d’un point de....
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