Coup d’État et État d’exception : convergences et divergences.
Publié le 12/03/2024
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Sujet : Coup d’État et État d’exception : convergences et
divergences.
Le coup d’état est un concept qui naît, en France, chez Gabriel Naudé, un
bibliothécaire du cardinal Mazarin, du XVIIème siècle, née en 1600 et mort en
1653.
Le coup d’état apparaît en 1639 chez lui dans son œuvre
« Considérations politiques sur les coups d'Etat ».
Historiquement, l’état d’exception (Justitium) est une remise en cause des
droits fondamentaux de la constitution face à une menace, pour garantir la
sûreté de l’état.
Il apparaît dans la Rome antique à la fin du VIème siècle avant
J.C.
Rome.
A cette époque, Rome n’avait pas de constitution en tant que tel,
les modalités d’organisations des institutions était régis par la tradition (mos
maiorum).
Le concept réapparaît au XIXème siècle, sous la plume de Carl
Schmitt.
Née en 1888 et mort en 1985, Schmitt est un juriste allemand,
antisémite, conseiller d’Hitler et est le juriste de la république de Weimar.
Analysons maintenant quelles sont les convergences de ces deux concepts.
D’ores et déjà, nous pouvons appréhender que le coup d’état et l’état
d’exception naisse tous les deux d’une réflexion sur la nature du pouvoir
politique et la nécessité d’un état fort pour le maintenir.
Ils naissent, tous les
deux, de circonstances exceptionnelles qui mettent en cause l’état et sa
souveraineté.
Pour parer à cela, les deux concepts autorisent un souverain à
déroger au droit commun, aux lois positives, à la constitution.
Pour cela, le
pouvoir est centralisé dans les mains de ce souverain.
Les deux théories sont
toutes les deux contenues dans la prudence extraordinaire, car elles résultent
d’action violente, soudaine et brutale du souverain.
Aucun des deux ne peut
être systématisé et aucun des deux ne peut être rationalisé, elles se dérobent
aux savoirs.
Elles sont inthéorisable et sont imprévisible.
Ces théories
inscrivent également leurs existences dans une mystique de l’état.
Le coup
d’état et l’état d’exception doivent produire une équivalence entre le souverain,
ces décisions, son autorité, et Dieu.
Les deux modèles produisent de la
croyance légitimante, des superstitions.
Ces croyances créent une
dissimulation des rouages du pouvoir.
Les actes et décisions du souverain
doivent apparaître comme émanent de Dieu, et....
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