corrigé dissertation
Publié le 04/12/2014
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«
Correction dissertation « Peuton ne pas être soim ême ? »
façons d’être soi-même contrarient ses propres ambitions.
Nous rejoignons là l’expérience de
la lutte de consciences de soi opposées de Hegel : on doit se risquer pour être reconnu tel
qu’on est.
Que son « soi-même » soit un « soi-même » reconnu.
(transition I vers II)
Arrivé au terme de cette première étape de réflexion, nous pouvons retenir que même si l’on a
pu connaître une évolution, on est ce que nous sommes.
Pour être authentique, on se doit
d’être lucide, s’accepter tel qu’on est et – parfois au prix de la lutte – on doit tenter d’être
reconnu pour ce qu’on est par autrui.
Examinons maintenant dans un second temps des
circonstances qui peuvent parfois aliéner, donc empêcher d’être soi-même.
(II.
Différentes formes d’aliénation qui font que parfois on peut ne pas être soi-même
1) Mimétisme )
C’est bien beau d’être soi-même, d’être authentique mais ce n’est pas toujours possible voire
souhaitable.
Il y a une expression amusante qui caractérise celui qui veut être lui-même sans
tenir compte de l’effet produit sur autrui, on dit : « être comme un éléphant dans un magasin de
porcelaine ».
La pression exercée par autrui peut parfois inciter à ne pas être le maître prêt à
tout risquer mais plutôt l’esclave qui se soumet à l’autre, pour reprendre la terminologie
hégélienne.
Sans aller jusque là, on souhaite souvent être « bien vu », ne pas s’attirer d’ennui, ce qui
contraint parfois à renoncer à être soi-même par mimétisme.
C’est l’expérience que relate
Jean Paul Sartre dans « L’Etre et le Néant » en évoquant le garçon de café qui laisse sa
véritable personnalité au vestiaire pour endosser celle attendue par les clients et son patron :
celle d’un garçon de café qui n’a aucun autre souci que d’être totalement disponible à ses
clients.
(2.
Alcools et drogues )
L’enivrement ou la drogue peuvent causer des modifications de ce que l’on est.
On peut alors
être « hors de soi-même ».
On ne se maîtrise plus totalement, on perçoit la réalité déformée et
on agit en conséquence.
Si l’on est hors de soi-même, on n’est plus soi-même.
(3.
La « ça » qui me pousse et le « surmoi » qui me freine )
Pour aborder le fonctionnement de l’inconscient tel qu’il est décrit par Freud, le moi sert de
régulateur entre les instincts qui poussent à agir en vue de leur satisfaction (le ça) et les
interdits parentaux et sociétaux intégrés qui peuvent inhiber (le surmoi).
On peut en retenir
deux leçons pour avancer dans notre démonstration.
D’abord, la conscience claire qui s’identifie plous ou moins au moi, donc au moi-même, est loin
de me résumer entièrement.
On est plus complexe que ce qu’on décide d’être, et même qu’on
se connait soi-même.
Ainsi je serai plus que moi-même.
Ensuite, le régulateur qu’est le moi
peut parfois peiner à faire son travail : le colérique, par exemple, pour policé qu’il soit et qui
comprend que rien ne se règle bien par la colère, se trouve lui aussi, parfois, hors de lui-
même.
© Cours de Philosophie de Gilles JOACHIN pour Pépinière Bikaz 2011-2012 Page 2.
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