Correction de l'explication de texte d'Hannah Arendt, La Condition de l'homme Moderne : « l'avènement de l'automatisation »

« permet,d'une façon paradoxale de délivrer les hommes de ce fardeau millénaire qu'est le travail, mais à un momenthistorique où ceux-ci n'ont plus aucune possibilité de se rapporter au monde que par le travail, laissant ainsi lesindividus encore plus désoeuvrés qu'auparavant, et face à une aliénation encore plus terrifiante, puisque disparaît lacause réelle de leur aliénation : le travail. Point 4 : La thèse de l'auteur est claire et alarmiste : l'humanité va être rapidement confrontée à la plus dangereuse crise de son Histoire, puisque la dernière identité sociale qui reste aux hommes étant le travail, lorsque le travaildisparaîtra totalement de part la mécanisation, les hommes n'auront donc plus aucune identité sociale. Point 5 : Cette thèse est développée en deux paragraphes, le premier résume le rôle de l'évolution de la technique moderne qui permet enfin de libérer les hommes de la contrainte du travail. Le deuxième paragraphe se subdivise de la ligne 5 à la ligne 15 en une première section dans laquellel'auteur pose clairement le problème qu'engendre cette libération de l'homme intervenant à un moment historique oùl'ensemble de l'humanité se définit par la réalité du travail.

La deuxième section de la ligne 15 à la fin, permet àl'auteur d'attirer l'attention sur la tragédie moderne que va connaître l'humanité, c'est-à-dire une société detravailleur sans travail, ce qui signifie, une société d'hommes désoeuvrés, ne sachant pas quoi faire de ce tempsdisponible. Point 6 : L'intérêt philosophique de ce texte porte donc sur la définition même de l'homme.

Comment se fait il que l'humanité en soi arrivée à se définir dans sa totalité, que par l'unique réalité du travail ? Pourquoi aujourd'hui luiarrive t-il cette catastrophe ? L'automatisation du travail est une des causes, certes majeure, mais elle n'en est pasLA raison.

Qu'est ce qui a pu, fondamentalement, créer cette situation ? Point 7 : L'enjeu de ce texte, est donc d'une grande portée, non seulement historique, économique, mais plus fondamentalement, son enjeu est anthropologique.

Il s'agit du devenir immédiat des hommes : comment penser unevie humaine sociale « SANS » travail ? Comment comprendre et vivre ce « sans » ? Est-ce uniquement comme unmanque ou une privation ? Pourrait il être, au contraire, pensé et vécu positivement, comme un « ENFIN », c'est-à-dire comme la clôture d'une étape préparatoire à un nouveau monde humain ou l'humanité pourra enfin jouir d'elle-même, délivrée de cette suprême contrainte ? Mais tout le problème et que pose parfaitement le texte est pouraccéder à une telle condition de vie, il faut que l'humanité puisse accéder à une certaine condition d'humanité,c'est-à-dire, à une certaine qualité humaine.

Or cette humanité en est elle capable ? Développement explicatif : Paragraphe 1 : Le texte d'A.

Arendt s'ouvre par une observation portant sur « l'avènement de l'automatisation » comme cause majeure de la libération future de l'humanité.

Le choix du terme « avènement »est déjà très significatif, il ne s'agit pas d'un simple commencement, c'est-à-dired'un simple repérage chronologique, mais de la venue d'un évènement –extra ordinaire- c'est en ce sens qu'Israëlparle de l'Avènement du Messie et les chrétiens, de celui de Jésus Christ en tant que Dieu fait Homme.

Il y a doncbien à la fois, l'idée d'une rupture définitive dans l'Histoire des hommes entre un Avant et un Après, radicalementdifférents et que cette rupture est due à l'arrivée d'un fait hors du commun, de nature transcendante, quibouleverse à tout jamais la vie des hommes.

C'est donc dire l'importance extrême que donne Arendt au progrèstechnique qui a engendré l'automatisation. Or qu'est ce que l'automatisation ? L'action de faire exécuter par des automates un travail habituellement confié à l'homme.

C'est donc un procédé de fabrication qui utilise massivement des appareils construit pour exécuter des mouvements déterminéssous l'action d'un moteur nécessitant aucune énergie humaine.

D'où le préfixe d'origine grec : auto, signifiant de soi. »