Conscience, identité et subjectivité
Publié le 22/02/2012
Extrait du document
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Le fait que l'homme pense fait sa misère, mais en même temps, la pensée fait la grandeur de l'homme.
La dignité que lui confère la pensée s'oppose à la condition tragique que celle-ci lui révèle.
La subjectivité, c'est ledomaine du sujet.
En dessous de mes pensées, mes sentiments, désirs changeants, il se tient quelque chose qui nevarie pas : le moi.
Ce sujet, c'est le moi qui assure notre identité.
Cette idée d'une subjectivité à deuxconséquences : je suis un sujet, je prends mes distances avec le monde qui m'entoure puisque je suis autre chosequ'un objet.
Le cogito de Descartes (« Je pense, donc je suis ») est tout simplement l'affirmation que je suis en toute certitudeune chose qui pense, un sujet doué de conscience.
Quoi que je pense, je ne puis nier que je pense, et donc quej'existe au moment même où je pense : « Cette proposition : Je suis, j'existe, est nécessairement vraie, toutes lesfois que je la prononce, ou que je la conçois en mon esprit », conclut Descartes dans ses Méditationsmétaphysiques.
Le sujet conscient de soi est ainsi posé comme ce que la pensée ne saurait éliminer sans se nierelle-même.
2) Distance entre soi et soi
Pourquoi ? Parce que par la subjectivité, je ne fais pas que penser, je sais que je pense, j'ai conscience de mapensée, je suis capable de me prendre moi-même objet de mes pensées.
La subjectivité nous mène donc à nousreconnaître comme sujet de nos pensées et en même temps, à reconnaître le monde qui nous entoure commemonde d'objets.
On pourrait de ce point de vue définir la conscience comme une mise en relation permanente dusujet avec le monde d'objet qui nous entoure.
Pour Husserl , la conscience est intentionnalité.
Le mot «intentionnalité » ne signifie rien d'autre que cette particularité qu'à la conscience d'être conscience de quelquechose.
Cela signifie que la conscience est fondamentalement tournée vers autre chose qu'elle-même.
La conscienceest en relation avec ce qui n'est pas elle.
La conscience est tournée vers l'altérité .
Tous les actes de la consciencese rapportent à un objet.
C'est la relation avec l'altérité (ce qui n'est pas elle).
Elle nous jette dans ce monde quinous entoure comme sujet conscient de ses pensées et non pas comme un animal.
Conclusion :
Si la conscience détermine notre identité, si elle nous met en relation avec le monde, mais aussi avec nous-mêmes,alors elle constitue un élément fondamental pour la philosophie, car notre conscience peut-être diminuée.
Quellesera la tâche de la philosophie alors ? Ouvrir notre conscience aux questions que nous ne négligeons d'habitude.Prendre davantage conscience du monde qui nous entoure et nous-mêmes.
C'est donc de faire de nous des sujetslibres de nos pensées et de nos actes.
Sujet désiré en échange :Le génie artistique exclut il tout apprentissage technique?.
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