Conscience - Identité
Publié le 13/11/2012
Extrait du document
«
(perceptions, sensations, sentiments, idées, volitions).
Or, en tant que philosophe empiriste, Locke rejette cette
solution pour deux raisons : d'une part, l'âme est une entité métaphysique à laquelle nous n'avons pas accès
par l'expérience ; rien ne peut nous garantir son existence ; d'autre part, selon Locke, une explication plus
simple est possible (sans présupposer l'existence d'une entité métaphysique) : par conséquent, le recours à la
notion d'âme est non seulement dangereux mais aussi inutile .
L'enjeu de la pensée lockéenne consiste donc à
interroger l'identité personnelle en faisant l'économie de l'idée d'âme (ou de substance).
2. Les trois types d'identité.
Avant d'aborder l'identité personnelle, Locke s'interroge sur la notion d'identité en général.
Il commence par
envisager différents exemples.
L'identité d'un atome n'est pas la même que l'identité d'une plante, d'un animal
ou d'une personne, car, elle ne fait pas intervenir le même principe d'individuation.
Locke distingue ainsi trois
types d'identité.
L'existence est le premier principe d'individuation: elle « assigne à un être d'une certaine sorte un temps et un
lieu propres, incommunicables à deux êtres du même genre » (§3).
Ainsi, pour distinguer deux atomes du
même genre, il faut recourir à leur détermination spatio-temporelle : tel atome se distingue de tel autre du
même genre, du fait qu'il occupe un certain lieu dans l'espace, à un certain moment dans le temps.
L'identité
n'est pas fondée ici sur une qualité intrinsèque qui serait spécifique à la nature de l'atome, mais sur des
qualités extrinsèques, qu'il a acquises, du fait même qu'il existe.
« Un être, c'est un être » (Leibniz).
Ce qui vaut
pour l'atome vaut aussi pour le corps matériel constitué par un agglomérat d'atomes.
Encore faut-il préciser
que, si l'on ajoute ou retranche un atome à ce corps, il ne sera plus le même.
Or, si le corps matériel doit rester identique à lui-même (en conservant le même nombre d'atomes), ce n'est pas
le cas de la plante ou de l'animal : en tant qu'êtres vivants, ils évoluent au cours de leur existence, dans un flux
permanent de matière.
De fait, chez les êtres vivants, « la variation de grandes quantités de matière ne modifie
pas l'identité : un chêne, jeune plant devenant grand arbre puis arbre élagué, est toujours le même chêne ; et un
poulain devenu cheval, parfois gras parfois maigre, est toujours le même cheval » (ibid).
Qu'est-ce qui fait donc.
»
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