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Conscience et Phénomènologie chez Merleau-Ponty

Publié le 23/01/2012

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conscience

 

« Il y a deux vues classiques. L'une consiste à traiter comme un résultat des influences physiques, physiologiques et sociologiques qui le détermineraient du dehors et feraient de lui une chose entre les choses. L'autre consiste à reconnaître dans l'homme, en tant qu'il est esprit et construit la représentation des causes mêmes qui sont censées agir sur lui, une liberté acosmique. D'un côté l'homme est une partie du monde, de l'autre il est conscience constituante du monde.] [Aucune de ces deux vues n'est satisfaisante. A la première on opposera toujours que, si l'homme était une chose entre les choses, il ne serait en connaître aucune, puisqu'il serait, comme cette chaise ou comme cette table, enfermé dans ses limites, présent en un certain lieu de l'espace et donc incapable de se les représenter tous. Il faut lui reconnaître une manière d'être très particulière, l'être intentionnel, qui consiste à viser toutes choses et à ne demeurer en aucune. Mais si l'on voulait conclure de là que, par notre fond, nous sommes esprit absolu, on rendrait incompréhensibles nos attaches corporelles et sociales, notre insertion dans le monde, on renoncerait à penser la condition humaine. «

Merleau-Ponty analyse de manière critique les conceptions classiques du sujet humain : la conception déterministe et la conception idéaliste. Elles reposent l'une et l'autre sur une antinomie, s'appellent d'ailleurs réciproquement. Ells sont en fait deux conceptions métaphysiques. La question de leur dépassement se pose. L'auteur renvoie dos à dos deux conceptions classiques du sujet humain. Ces deux conceptions sont des points de vue, des perspectives, deux visions abstraites du sujet humain. Merleau-Ponty les dits « classiques «. Dans un radical recommencement de la philosophie fondé sur une phénoménologie, la philosophie rompt avec les lectures unilatérales de la conscience humaine. Il y a à la fois comportement et perception. Les conceptions classiquespensent sur le mode du ou bien.. ou bien..

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