Connaissance et perception

« Il ne faut pas se limiter aux seules données des sens Ut·H• Comme le dira Emmanuel Kant: Que tout commence avec la sensation ne veut pas dire que tout en dérive.

L'esprit n'est pas totalement passif.

Nous pouvons employer notre intelligence à perfectionner les sciences.

Il ne faut pas renoncer à comprendre L es systèmes méta­ physiques ne condui­ sent à aucune certitude.

«Nous sommes d'accord sur deux ou trois points •Le nain, qui jugeait quel­ quefois un peu trop vite, décida d'abord qu'il n'y avait personne ( ...

) [puisqu'J il n'avait vu personne.

Micro­ mégas lui fit sentir poliment que c'était raisonner assez mal.• Voltaire, Micro mégas que nous entendons, et nous disputons sur deux ou trois mille que nous n'entendons pas .» Ce n'est pas une raison pour abandonner l'ef­ fort de connaissance, c'en est simplement une pour se consacrer à l'ob­ servation et à l' expéri­ mentation .

Le microscope n'est pas le prolongement de l'œil, c'est celui de lesprit 1 'idée, ainsi formulée, L est de Gaston Ba­ chelard (1884-1962), mais elle est déjà impli­ citement présente dans Micromégas .

Les sens, insuffisants , n ' enregis­ trent que ce qui est à notre dimension .

Mais l'intelligence humaine est capable d'inven- ter la lunette astrono­ mique et le microscope pour atteindre !'infini­ ment grand et !'infini­ ment petit.

Malgré ses moyens limités, l'homme est capable d'accéder à un savoir 1 1 lui suffit, pour cela , de ne pas s'enfermer dans une «philosophie de clocher».

Parce qu'elle n'épuise pas la réalité, notre connaissance reste toujours relative.

Mais une science prudente et progressive est à la portée de l'intelligence humaine.

Dire qu'il ne faut se préoccuper que du monde physique auquel nous donne accès nos sens, c'est tourner le dos à la métaphy­ sique, mais ce n'est pas renoncer à la construction intellectuelle de l'édifice scientifique.. »