Condorcet: Cinquième mémoire sur l’instruction publique
Publié le 01/11/2021
Extrait du document
?Dans ce texte extrait de la Cinqui�me m�moire sur l?instruction publique, Condorcet propose une r�flexion sur l?instruction, l?acc�s � la v�rit�, et plus particuli�rement sur son rapport au pouvoir. Il les confronte disant de l?une qu?elle est une ennemie naturelle de l?autre. Pourquoi le pouvoir craint-il la v�rit�? Grande est la tentation de tout pouvoir de tromper pour mieux dominer et c?est pourquoi ceux qui aiment la v�rit�, � l?instar de ceux qui incarnent le combat des Lumi�res, se retrouvent souvent dans une situation d?opposition par rapport au pouvoir. D�s lors, la v�rit� pr�n�e par les Lumi�res est-elle synonyme de libert�? L?auteur soutient dans cet extrait que la v�rit�, et sa diffusion, permettrait aux individus de s?�manciper, de s?affranchir de l?autorit�. Condorcet s?int�resse d?abord � la relation qu?entretiennent pouvoir et v�rit� avant de s?attacher � montrer que l?instruction est une n�cessit� pour pouvoir acc�der � la libert�. Premi�rement Condorcet �crit que le pouvoir a ��naturellement�� pour propri�t� de poss�der pour ennemies les Lumi�res qui dans, Qu?est-ce que les Lumi�res�?, sont d�finies par Kant comme la sortie de l?homme hors de l?�tat de tutelle qui est l?incapacit� de se servir de sa facult� de comprendre sans l?aide d?autrui. Cet �tat de tutelle est par ailleurs un r�el moyen pour tout, et Condorcet insiste sur ce ��tout��, pouvoir d?asseoir son autorit�, qu?il soit politique ou religieux, ou bien qu?il soit le fait d?un tyran, d?un prince, ou d?un peuple. Cet �tat de tutelle, signifie ainsi �galement un �tat de soumission. Celui qui sait a un ascendant sur celui qui ignore. C?est pourquoi l?acc�s � la v�rit� est une menace pour l?autorit� et sa diffusion l?est encore plus. La diffusion des Lumi...
«
« s’abaisser », qu’un homme éclairé se doit d’instruire.
Il explique qu’il faut se méfier du pouvoir détenteur d’un savoir.
Tout savoir n’est pas libérateur.
Il existe des savoirs clos qui proposent ouvertement la manipulation comme c’est par
exemple le fait du flatteur qui utilise des techniques rhétoriques.
L’orateur, détenteur du pouvoir, choisira la
persuasion ou la flatterie à la place de la franchise ou de la critique.
L’intérêt personnel et l’empathie morale à la place
de l’intérêt public et du devoir moral.
Le philosophe reprend cette idée alors qu’il écrit que ceux qui détiennent une
faible autorité sont « ignorants » et « corrompus ».
Ils ne cherchent ainsi plus à connaître la vérité mais à la cacher
afin de maintenir le peu d’autorité qu’ils possèdent.
Ils rejettent la vérité.
Condorcet soutient la philosophie des Lumières caractérisée par le rationalisme et la foi au progrès humain.
Il
pense que lorsque « les hommes seront éclairés », c’est-à-dire instruits, régnera le bonheur universel.
C’est donc ici que
la nécessité des lumières apparaît comme condition de liberté : il faut instruire.
Pourquoi faut-il instruire ? Pour ne
pas tomber dans l’esclavage, danger auquel les hommes peuvent être exposés du fait de l’abus d’autorité de celui qui la
détient.
Il explique que cette idée est universelle et intemporel alors qu’il affirme qu’elle vaut pour « chaque pays et
chaque époque ».
Ici, Condorcet rejoint la pensée de Kant.
L’homme est naturellement doté de raison.
Empêcher les individus de faire un
usage de leur raison résulte à s’éloigner de tout progrès des lumières.
Dans ce texte, Condorcet affirme qu’il est de « l’ordre de la nature » de s’instruire, critiquer et user de sa liberté
d’expression pour limiter les abus de pouvoir de l’autorité.
Pour l’auteur, tout citoyen doit être instruit, c’est-à-dire qu’on doit le former à exercer son jugement et son esprit
critique.
Faire usage de son entendement appelle à l’émancipation des individus qui ne s’en remettent plus à une
autorité morale, comme celle de l’église, ou une autre, celle de l’état ou de l’opinion publique, placée au-dessus d’eux
pour leur dire ce qu’il faut croire ou non.
Un individu sera d’autant plus difficilement manipulable que son degré d’instruction est élevé.
Pour lui, il faut être
instruit pour être libre.
L’instruction doit être universelle et assure à chacun l’égalité des chances d’accéder à la
connaissance et au savoir.
La vérité est contraignante, le penseur la qualifie même d’ennemie, pour les hommes de pouvoir, puisqu’elle est un
obstacle à leur domination.
Ici, Condorcet nous renvoie au concept de vérité objective profondément libérateur à
l’égard de tout système de domination.
La vérité appelle à l’autonomie, et non à l’hétéronomie.
L’autonomie d’un
individu signifie qu’il est régit par ses propres lois, il utilise sa raison.
Et tout ceci affaiblit l’emprise que peut exercer
une autorité sur lui.
De même il ne faut pas attendre de la part d'individus habitués dès leur naissance à obéir, à se
soumettre à des morales, des lois, des institutions, des autorités en tout genre etc...
une remise en question d'un état
d'aliénation qui leur procure une certaine sécurité.
Il faut s’instruire pour être libre.
La libération visée ne sera pas le fait d’un individu seul mais celui d’un public.
Comme le dit l’auteur, plus la vérité « se répand », moins ceux qui ont de l’autorité tromperont les Hommes.
Ainsi, le
2.
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