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comte: "l'esprit" commentaire de texte

Publié le 22/06/2014

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esprit
Introduction Dans ce texte, Comte traite la notion de l'esprit, comprise comme l'endroit où tout phénomène se manifeste, à partir d'où on voit le monde: sans esprit nous ne ressentons plus rien (par exemple si nous sommes inconscients). Comte se penche sur la question de savoir si l'esprit peut analyser ses propres phénomènes. Autrement dit, l'esprit, lieu qui analyse tout, où tout se manifeste, peut-il s'observer, se manifester à lui-même? Si ce n'est pas le cas, comment peut-on analyser notre esprit? Le "je pense donc je suis" cartésien suggère que dans le cogito la pensée est intuitive et certaine. Néanmoins, pour Comte, l'association de la pensée à l'intuition, au fait qu'on puisse analyser l'esprit facilement pose problème. Pour lui, l'analyse de l'esprit est quelque chose de très complexe, même peut-être d'irréalisable pour certaines parties de l'esprit puisque selon lui il doit y avoir une différence entre l'organe qui observe et l'organe observé. Donc, selon Comte, ces deux organes ne peuvent pas être les mêmes, ne peuvent pas être confondus: je ne peux pas penser ma pensée, je ne peux pas raisonner mon raisonnement. Ainsi, pour démontrer sa thèse, Comte se demande d'abord, de la ligne 1 à 7, quels sont les phénomènes qui peuvent être observés par l'esprit? Ceci l'amène, de la ligne 7 à 19, à penser les limites qu'à l'esprit à l'heure de nous observer, de nous analyser. Pourquoi certains phénomènes ne peuvent pas être analysés par l'esprit? Pourquoi même la partie observable de l'esprit, les émotions affectives, ne peuvent pas toujours être objectivement analysées? L’objectivité...
esprit

« Dans un premier temps, il s'agit pour Comte de présenter sa thèse.

Il s'agit d'une phrase courte, qui parait très simple mais qui est en réalité très complexe.

Pour pouvoir trouver une solution aux problèmes qu'a l'esprit à s'observer lui-même, pour pouvoir trouver ses limites, Comte commence par se demander quels sont les phénomènes qui peuvent être observés par l'esprit.

À cela, l'auteur répond que la partie de l'esprit qui effectue l'analyse, la partie intellectuelle, ne peut pas s'analyser à elle-même mais elle peut analyser les autres parties de l'esprit, comme les émotions affectives.

Ce premier élément de réponse s'appuie sur la définition de l'observation de l'esprit, conception selon laquelle il y aurait une différence entre l'organe qui observe et l'organe observé.  Afin d'illustrer sa thèse, Comte propose l'exemple des passions.

Selon lui, l'esprit analyse, observe quand l'organe observé n'est pas le même que l'organe qui observe.

Or, lorsque l'esprit analyse les passions, la partie observée (la colère, la joie...) n'est pas la même que la partie qui observe (le raisonnement, la pensée).

Donc, selon Comte l'esprit peut observer de manière objective, impartiale les passions.

"L'homme p[eut] s'observer lui-même sous le rapport des passions qui l'animent [...] [car] les organes qui en sont le siège sont distincts de ceux destinés aux fonctions observatrices".

Pour démontrer que les organes qui observent ne peuvent pas être les mêmes que les organes observés on peut penser par exemple à la vue.

Si bien je peux voir ce qui est devant moi à travers mes yeux, il m'est complétement impossible de voir mes yeux dans mon propre champ visuel: je ne peux pas voir mes yeux à travers mes yeux de manière directe.

La seule manière de pouvoir observer mes yeux est de manière indirecte, à travers quelque chose, comme un miroir.

C'est pourquoi l'enjeu pour Comte ici est de poser, dans l'esprit, la distinction entre l'organe qui observe, connaît, étudie et l'organe observé, connu, étudié.

En effet, selon lui, l'organe observé est celui des émotions affectives, dans ce cas les passions.

Donc cet organe ce qu'il fait c'est ressentir des émotions, pas les interpréter.

Donc cet organe pourrait être le coeur, endroit d'où sortent les émotions de manière intuitive, directe, immédiate.

 C'est pour cela qu'on peut dire, par logique, que l'autre organe, celui qui observe, analyse, juge, pense est le cerveau, puisque c'est l'endroit d'où tous les phénomènes sont reçus et interprétés.    . »

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