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Comprendre son passé est-il nécessairement pour construire son avenir ?

Publié le 09/03/2004

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Si le passé est nécessaire pour la construction des l'avenir, cela ne signifie t il pas que sans le souvenir de mon passé, je ne peux aller vers un futur que j'aurai moi même envisagé? Cependant le passé n'est il pas une réflexion sur mes propres capacités? Comment savoir de quoi je suis capable si je ne me tourne vers mes propres expériences? On apprend par l'expérience On appelle homme d'expérience celui qui a beaucoup vécu et se serait instruit au contact de réalités diverses. Ce que cet homme sait d'expérience, ce qu'il sait pour l'avoir éprouvé, vaudrait plus que toute théorie. L'habitude, comme fruit de l'expérience, serait même comme l'affirme Hume «le grand guide de la vie humaine«. Une telle conception oublie que l'habitude n'engendre le plus souvent que des préjugés. Or rien n'est plus éblouissant qu'un préjugé. Il arrive donc fort fréquemment que l'éclat de la vérité ne soit que la patine du temps et que notre certitude ne soit pas le fait de la raison mais simplement l'éloquence de nos désirs. Sur le plan de l'action, les situations que nous rencontrons sont parfois si singulières et complexes que les leçons du passé ne servent à rien sans la capacité d'analyser rapidement les données du problème.
Le problème ici posé parait surprenant. En effet, construire son avenir est un acte qui ne semble pas impliquer ce qui n'est plus, le passé, mais ne concerne que ce qui est à venir. Ainsi pourquoi s'intéresse à ce qui n'est plus pour aller de l'avant? Une construction n'implique t elle pas la nouveauté et donc ce qui est inédit? Le passé est l'ensemble des actions que nous avons déjà faites, un souvenir du temps qui n'est plus tandis que la construction de l'avenir est ce que nous ne sommes pas encore et donc ce que nous n'avons pas été. Ainsi vouloir se tourner vers le passé n'est ce pas le risque de le répéter et donc d'empêcher toute progression? Si le passé est nécessaire pour la construction des l'avenir, cela ne signifie t il pas que sans le souvenir de mon passé, je ne peux aller vers un futur que j'aurai moi même envisagé? Cependant le passé n'est il pas une réflexion sur mes propres capacités? Comment savoir de quoi je suis capable si je ne me tourne vers mes propres expériences?
Est-il indispensable de connaître intellectuellement et d'avoir l'intelligence des événements déjà vécus, de notre temps écoulé, pour préparer et édifier les éléments et objectifs de notre vie future ? Peut-on trouver des normes dans la série des événements écoulés qui soient applicables à la série future ?  Conseils pratiques. 
Attention ! On ne vous demande pas si vous pouvez tirer des leçons du passé, mais si elles sont indispensables pour l'édification du futur. La théorie psychanalytique, la doctrine de Sartre peuvent vous être utiles pour orienter votre travail. 
  • I) Comprendre le passé aide à construire l'avenir.
a) L'avenir est conditionné par le présent. b) La personnalité de l'adulte se construit pendant l'enfance. c) La connaissance de l'histoire permet de prévoir l'avenir.
  • II) L'avenir est imprévisible.
a) La liberté rend l'avenir imprévisible. b) Un événement historique ne se répète jamais. c) Connaître le passé est source de désespoir.
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« · Le problème soulevé par le texte : si le passé pèse sur moi, tel un ensemble de déterminismes, ou bien s'il est une matière pour la liberté humaine.

Le passé, obstacle ou organe d'une liberté ? · Quel est l'enjeu du texte , ce qu'il me fait gagner ou perdre, théoriquement et pratiquement ? S'il s'avère que je décide librement, dans l'instant présent, de mon passé, alors je redécouvre le champ de ma liberté et de ma pratique dans le monde, la sphère des infinis possibles.

Si l'analyse de Sartre est exacte, alors rien ne me structure de manière définitive et je décide seul de mon destin et de ma vie.

Loin d'être opacité, le passé est organe de ma liberté et jepuis donc échapper à tout ce qui tend à me figer en « essence ».· Quant à l'intérêt philosophique : ces lignes me renvoient à la liberté du sujet pleinement responsable de lui-même.

Leur intérêt est de me recentrer sur ma totale responsabilité et sur mon choix. L'homme est anticipation«L'homme n'est rien d'autre que sa vie.» Sartre, L'Existentialisme est un humanisme (1946).• Les conceptions religieuses et platonicienne supposent d'admettre qu'il y a un au-delà de la vie, et que ce que l'on fait ici-bas y aura une traduction.• Pour Sartre, «l'existence précède l'essence», c'est-à-dire qu'il n'y a pas de «nature humaine», ni de caractère individuel, et encore moins de Providence divine, qui prédéterminerait ce que nousfaisons ici-bas.

L'homme est fondamentalement libre et se définit lui-même par ses choix et par ses actes.

En ce sens il «n'est rien d'autre que sa vie»: le sens de sa vie et la direction qu'il doit ysuivre ne peut pas lui être donné à partir d'autre chose que cette vie même.• Une telle conception tend aussi à renverser le rapport entre existence et temps: dans les deux premières parties, on admettait que le temps préexistait à l'existence humaine, qui risquait enquelque sorte de se noyer dans son caractère infini.

Mais s'il n'y a pas d'au-delà de l'existence humaine, le temps lui-même est en quelque sorte produit par la subjectivité de l'homme.

Exister neserait donc pas «entrer dans» le temps, mais, inversement faire advenir le temps. Chaque, événement est uniqueLa compréhension du passé historique n'empêche nullement certains événements tragiques de se répéter; de plus, les hommes commettent les mêmes erreurs que leurs ancêtres.

Le passé ne les aen rien aidés à construire leur avenir.

Au fond, chaque événement est unique et dépend avant tout de facteurs et de circonstances qui n'existent qu'au moment où il se produit. Construire son avenir sous-entend que l'on élabore des projets de manière réfléchie, sans s'en remettre au hasard, à la spontanéité ou à l'humeur du moment.

Certes, la volonté et le libre arbitre jouent un rôle important dans cesprojets d'avenir.

Mais, pour faire les bons choix, il est nécessaire de se connaître soi-même.

Or, se connaître, c'est essentiellement connaître son passé, savoir comment l'on réagit dans des circonstances données, quelles erreurs on acommises.

Les choix raisonnés par lesquels nous décidons de notre futur reposent donc sur une bonne compréhension de notre passé.

Pour autant que ce passé ne soit pas une entrave interdisant toute action.

SECONDE CORRECTIONI Le passé pour comprendre qui je suis En effet, pour savoir qui je suis et de quoi je capable je dois comprendre mon passé: je dois savoir pourquoi j'ai agi de telle façon, quelles ont été mes erreurs, ce que j'ai le mieux réussi.

Pour construire mon avenir, il faut que je sachepourquoi je le construis ainsi je ne puis me connaître que grâce au passé car il est mon seul instrument de réflexion (le présent est insaisissable et le futur n‘est pas encore)Lectures utiles"A vrai dire il n'y a jamais d'immobilité véritable, si nous entendons par là une absence de mouvement.

Le mouvement est la réalité même." Bergson, La perception du changement, La Pensée et le Mouvant.NIETZSCHEC'est un véritable prodige : l'instant, aussi vite arrivé qu'évanoui, aussitôt échappé du néant que rattrapé par lui, revient cependant comme un fantôme troubler la paix de l'instant ultérieur.

L'une après l'autre, les feuilles se détachent du registredu temps, tombent en virevoltant, puis reviennent soudain se poser sur les genoux de l'homme.

Celui-ci dit alors : "je me souviens et il envie l'animal qui oublie immédiatement, et voit réellement mourir chaque instant, retombé dans la nuit et lebrouillard, à jamais évanoui.

L'animal en effet vit de manière non historique : il se résout entièrement dans le présent comme un chiffre qui se divise sans laisser de reste singulier, il ne sait simuler, ne cache rien et, apparaissant à chaqueseconde tel qu'il est, ne peut donc être que sincère.

L'homme en revanche s'arc-boute contre la charge toujours plus écrasante du passé, qui le jette à terre ou le couche sur le flanc, qui entrave sa marche comme un obscur et invisible fardeau.

Cefardeau, il peut à l'occasion affecter de le nier et, dans le commerce de ses semblables, ne le nie que trop volontiers afin d'éveiller leur envie.

Mais il s'émeut, comme au souvenir d'un paradis perdu, en voyant le troupeau à la pâture ou bien,plus proche et plus familier, l'enfant qui n'a pas encore un passé à nier et qui joue, aveugle et comblé, entre les barrières du passé et de l'avenir.

Il faudra pourtant que son jeu soit troublé, et on ne viendra que trop tôt l'arracher à soninconscience.

Il apprendra alors à comprendre le mot « c'était formule qui livre l'homme aux combats, à la souffrance et au dégoût, et lui rappelle que son existence n'est au fond rien d'autre qu'un éternel imparfait.

Lorsque enfin, la mortapporte l'oubli désiré, elle supprime également le présent et l'existence, scellant ainsi cette vérité, qu' ”être" n'est qu'un continuel ,"avoir été" une chose qui vit de se nier et de se consumer, de se contredire elle-même.

[...] Il est toujours unechose par laquelle le bonheur devient le bonheur : la faculté d'oublier ou bien, en termes plus savants, la faculté de sentir les choses, aussi longtemps que dure le bonheur, en dehors de toute perspective historique.

Celui qui ne sait pass'installer au seuil de l'instant, en oubliant tout le passé, celui qui ne sait pas, telle une déesse de la victoire, se tenir debout sur un seul point, sans crainte et sans vertige, celui-là ne saura jamais ce qu'est le bonheur, pis encore : il ne fera jamaisrien qui rende les autres heureux.Heidegger, Être et tempsII Cependant construire l'avenir doit être un acte de liberté Cependant l'avenir doit être une construire indépendante du passé.

Mes projets ne doivent pas être une tentative de rachat du passé, je ne dois pas passer mon temps à ressasser ce qui n'est plus et ainsi régresser plutôt qu'avancer.Lectures utilesIl y a des gens qui attendent toute leur vie un avenir où ils pourront enfin commencer de vivre"...

Lavelle.- "l'homme n'est rien d'autre que son projet, il n'existe que dans la mesure où il se réalise, il n'est donc rien d'autre que l'ensemble de ses actes, rien d'autre que sa vie." Sartre, l'Existentialisme est un humanisme"On en conclura immédiatement que nul bonheur, nulle sérénité, nulle espérance, nulle fierté, nulle jouissance de "l'instant présent" ne pourrait exister sans faculté d'oubli." Nietzsche, La généalogie de la morale.III Comprendre le passé c'est poser une baseLa compréhension du passager donc nécessaire dans le sens où je dois savoir qui je suis pour déterminer ou je vais.

Le passé est donc la base de travail qui me permettra d ‘éviter mes erreurs et non de répéter les mêmes actions.

J'ai doncbesoin de comprendrez mon passé pour construire au mieux et ainsi avancer au mieux.

Le passé est utile pas indispensableLectures utiles« Nous savons que tout avenir se change à la fin en passé, et que le passé est l'avenir même de l'avenir" Lavelle.Bergson Conscience signifie d'abord mémoire.

Une conscience qui ne conserverait rien de son passé, qui s'oublierait sans cesse elle-même, périrait et renaîtrait à chaque instant: comment définir autrement l'inconscience ? Toute conscience est doncmémoire - conservation et accumulation du passé dans le présent.

Mais toute conscience est anticipation de l'avenir.

Considérez la direction de votre esprit à n'importe quel moment: vous trouverez qu'il s'occupe de ce qui est, mais en vue surtoutde ce qui va être.

L'avenir est là, il nous appelle, ou plutôt il nous tire à lui; cette traction ininterrompue, qui nous fait avancer sur la route du temps, est cause aussi que nous agissons continuellement.

Toute action est empiètement sur l'avenir.Disons donc, si vous voulez, que la conscience est un trait d'union entre ce qui a été et ce qui sera, un pont jeté entre le passé et l'avenir.

Mais à quoi sert ce pont, et qu'est-ce que la conscience est appelée à faire ? Si la conscience retient le passéet anticipe l'avenir, c'est précisément, sans doute, parce qu'elle est appelée à effectuer un choix.

Qu'arrive-t-il quand une de nos actions cesse d'être spontanée, pour devenir automatique ? La conscience s'en retire.

Quels sont, d'autre part, lesmoments où notre conscience atteint le plus de vivacité ? Ne sont-ce pas les moments de crise intérieure, où nous hésitons entre deux ou plusieurs partis à prendre, où nous sentons que notre avenir sera ce que nous l'aurons fait ? Si consciencesignifie mémoire et anticipation, c'est que conscience est synonyme de choix.. »

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