Commentez, en l'appliquant à notre époque, ce jugement de Goethe : « La littérature nationale, cela n'a plus aujourd'hui grand sens; le temps de la littérature universelle est venu et chacun doit travaillera hâter ce temps. » ?
Publié le 13/04/2009
Extrait du document
Goethe vit dans une Europe en proie au « mouvement des nationalités «. Comme tout écrivain de son époque et de son milieu il est partagé entre le désir de favoriser l'essor d'un sentiment national en créant une littérature propre à son pays, et la tendance opposée, celle qui consiste à dépasser le cadre restreint d'une nation pour parler à tous les hommes. Après avoir un temps penché pour la thèse opposée, il en viendra à prendre nettement parti pour une littérature universelle et à proclamer : « ha littérature nationale, cela n'a plus aujourd'hui grand sens; le temps de la littérature universelle est venu et chacun doit travailler à hâter ce temps. « Plus d'un siècle s'est écoulé depuis cette affirmation péremptoire; le problème semble pourtant n'avoir en rien perdu de son actualité.
Liens utiles
- On pouvait lire dans Les Lettres françaises du 25 février 1954 (Gallimard) ces lignes de Thomas Mann : «Le classicisme, ce n'est pas quelque chose d'exemplaire ; en général, et hors du temps, même s'il a beaucoup et tout à faire avec les deux idées implicites ici, celle d'une forme, et celle de la précellence de cette forme. Bien loin de là, le classicisme est plutôt cet exemple tel qu'il a été réalisé, la première création d'une forme de vie spirituelle se manifestant dans la vie indi
- Que pensez-vous de cette idée de J. Bayet : «Le classicisme est un équilibre, de pensée, de sensibilité et de forme, qui assure à l'œuvre d'art un intérêt humain et une diffusion universelle. L'ordre, la clarté, la plénitude, la maîtrise consciente en sont les signes apparents. Mais on ne saurait parler d'«époque classique»; en un temps donné, une littérature offre, à côté des «classiques», des retardataires et des novateurs. Il n'y a que des «auteurs classiques», ou même parfois seule
- Expliquer ce passage de Lamartine en rappliquant soit à son œuvre, soit à toute la littérature de son époque (avertissement de Jocelyn, 1836) : « Il y a, quoi qu'on dise, une grande impuissance ou un grand égoïsme dans cet isolement contemplatif que l'on conseille aux hommes de pensée dans les temps de labeur ou de luttes. La pensée et l'action peuvent seules se compléter l'une l'autre. C'est là l'homme. »
- Racine, au dire de son fils, avait soumis sa tragédie d'Alexandre au jugement de Corneille : celui-ci dit à l'auteur qu'il avait un grand talent pour la poésie, mais qu'il n'en avait pas pour le théâtre. Sainte-Beuve, dans son zèle romantique, formule un jugement semblable : « Si Racine fut dramatique de son temps, c'est que son temps n'était qu'à cette mesure du dramatique. Est-ce vouloir le renverser que de déclarer qu'on préfère chez lui la poésie pure au drame et qu'on est tenté de
- « L'homme a un penchant à s'associer, car dans un tel état, il se sent plus qu'homme par le développement de ses dispositions naturelles. Mais il manifeste aussi une grande propension à se détacher (s'isoler), car il trouve en même temps en lui le caractère d'insociabilité qui le pousse à vouloir tout diriger dans son sens. » Kant, Idée d'une histoire universelle, 1784. Commentez cette citation.