Commentez ce mot d'AMIEL : «L'homme n'est que ce qu'il devient, vérité profonde; l'homme ne devient que ce qu'il est, vérité plus profonde encore.» ?
Publié le 04/04/2009
Extrait du document
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INTRODUCTION
« Il faut soixante ans pour faire un homme «, dit un personnage de Malraux. C'est dire que l'homme se définit par la somme de ses actes ou, en termes philosophiques, ne se découvre qu'à travers le devenir. Mais ce devenir lui-même n'est-il pas, en quelque sorte, déjà impliqué dans l'être? Les actes que j'accomplis au cours de ma vie ne sont-ils pas simplement l'expression de ma nature profonde ?
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I. COMMENTAIRE DE LA FORMULE D'AMIEL
- A - Position du problème. Constater d'abord l'ambiguïté de la notion de personnalité : quand je dis que je suis philosophe, le mot «je « désigne un sujet et le mot « philosophe «, un attribut de ce sujet. Or, il faut remarquer, d'une part, que le sujet ne peut être connu que par ses attributs et, d'autre part, qu'il reste au-delà de tous ses attributs : je ne me confonds jamais totalement avec aucune de mes déterminations, car je ne me définis pas seulement par tout ce que je fais, mais aussi par tout ce que je suis capable de faire. Le philosophe que je suis aujourd'hui, je ne le serai peut-être plus demain. Il faut donc distinguer le «je« et le «moi«.
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