Commenter cette idée d'Aristote : « Si l'homme civilisé et raisonnable est le premier des animaux, il en est aussi le dernier, quand il vit sans lois et sans justice. » ?

Type du sujet d'apparence banale, où il semble suffire d'un peu d'habileté verbale pour le développement. On lui donnera un sens précis, en remarquant comment Aristote associe la notion du logos ou de la raison, et celle de l'homme formé par la cité à une vie élevée. On sera donc amené à montrer que la grandeur de l'homme n'est pas faite d'une nature donnée dans l'individu en lui-même, et qui se soutiendrait par elle-même, mais qu'elle dépend des conditions mêmes de sa vie, qui est avant tout sociale. Le fond de la question est fait ainsi du commentaire ou de la discussion de l'idée célèbre d'Aristote : que l'homme est essentiellement l'être social. Cette idée générale donnée, nous nous bornerons aux indications suivantes : Introduction. — L'homme, au milieu des autres vivants, présente le spectacle très frappant d'une vie sociale consciente liée à la pensée. Aristote y voit le signe de la plus haute valeur. « L'homme civilisé et raisonnable est le premier des animaux. «Mais, en contre-partie il juge que l'homme se rabaisse au dernier rang, s'il se soustrait aux formes de la vie sociale, « s'il vit sans lois et sans justice. «