Commentaire Texte d'Aristote Bonheur et plaisir
Publié le 14/12/2012
Extrait du document
«
« semble montrer clairement » soit « que le plaisir n'est pas un bien » soit « qu'il y a des
plaisirs spécifiquement différents ».
Affirmer que le plaisir n'est pas un bien c'est affirmer
qu'il n'est pas digne d'être désiré qu'il n'a pas du tout de valeur.
Mais ce n'est pas la seule
conclusion possible qu'on peut tirer de la distinction entre l'ami et le flatteur d'après Aristote
puisqu'il en propose une deuxième moins radicale « il y a des plaisirs spécifiquement
différents » (autrement dit des plaisirs qui seraient bons, dignes d'être recherchés, et des
plaisirs qui ne le seraient pas).
A ce stade du texte on ne sait pas quelle est la bonne conclusion pour Aristote, il ne tranche
pas encore, mais quelle que soit la conclusion, on peut dire que le plaisir n'est pas un bien en
soi, quelque chose qui aurait une valeur absolue et qu'il faudrait rechercher par dessus tout,
c'est à dire qu'il ne peut pas définir le bien suprême, le bonheur.
L'exemple particulier de la
différence entre l'ami et le flatteur sert donc à Aristote mettre en évidence une différence
générale qui existe d'après lui entre le bien (ce qui est bon en soi, le bonheur) et le plaisir .
Pourquoi le fait que les hommes distingue l'ami et le flatteur prouve qu'il faut faire la
différence entre le bien et le plaisir?
C'est la deuxième phrase qui l'explique.
Le flatteur veut nous faire plaisir alors que l'ami
veut d'abord notre bien.
Or on adresse des éloges à l'ami qui ne cherche pas à nous faire
plaisir à tout prix et des reproches au flatteur qui lui cherche à nous faire plaisir.
Donc les
jugements que nous portons sur l'ami et le flatteur montrent que le plaisir n'est pas la chose
la plus désirable, sinon nous devrions préférer le flatteur qui nous fait plaisir à l'ami qui peut
nous faire des reproches mais en visant notre bien , pour contribuer à notre lucidité, à notre
perfectionnement, à notre bonheur.
Le raisonnement d'Aristote laisse en suspens un
problème et deux possibilités entre lesquelles il ne tranche pas: le plaisir n'est-il pas du tout
un bien, ou peut-il l'être dans certains cas, à certaines conditions ?
Deuxième partie:
Dans un deuxième temps (troisième phrase) Aristote confirme la conclusion à laquelle il
vient d'aboutir, et la renforce en évoquant deux situations hypothétiques montrant que
l'ensemble des hommes placent certaines choses au dessus du plaisir, et que donc tout plaisir
n'est pas désirable.
Aristote cherche à monter que tout plaisir n'est pas désirable et que les
hommes ne cherchent pas le plaisir à tout prix, qu'ils placent certaines choses au dessus du
plaisir, et qu'ils sont donc prêts à renoncer au plaisir pour les obtenir.
Dans le premier
exemple c'est le développement de l'intelligence, de la raison, qui est présenté comme ayant
plus de valeur que les plaisirs de l'enfance, même si ce développement nous oblige à perdre
ces plaisirs de l'enfance, et qu'il peut avoir des conséquences pénibles.
Donc d''après
Aristote si le choix était possible « nul homme ne choisirait de vivre en conservant durant
toute son existence l’intelligence d’un petit enfant, même s’il continuait à jouir le plus
possible des plaisirs de l’enfance ».
Dans le deuxième exemple c'est le bien moral qui est
présenté comme supérieur au plaisir.
Dans le cas ou nous serions certains de ressentir du
plaisir en commettant un acte, en étant certains qu'il n' y aurait pas de conséquences pénibles
si nous le commettions, nous refuserions malgré tout de le commettre s'il s'agissait d'un acte
«particulièrement déshonorant », et cela serait vrai de tout homme.
Le plaisir n'est donc
pas le but ultime de toutes nos actions, puisqu'il y a des biens supérieurs à lui (le
développement de notre intelligence, ou la valeur morale de nos actes).
Troisième partie:
Que le plaisir ne corresponde pas à ce que nous estimons bien est une chose, mais cela ne
nous dit pas s'il peut être désirable ou s'il ne l'est pas du tout.
Même si le plaisir n'est pas le.
»
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