commentaire sur Aristote
Publié le 15/04/2014
Extrait du document


«
En effet la science s’accompagne de démonstration et porte sur les choses qui,
existant nécessairement, ne peuvent être objet de délibération.
Alors que la
prudence concerne les choses contingente.
Mais serait-elle alors un art ? Non, car la prudence vise à l’action, et l’art à la
production.
Cela veut dire que dans la production, la fin est l’objet produit, alors que
pour la prudence, caractérisée par l’action, la fin est l’action elle-même.
Si donc, la prudence n’est ni une science, ni un art, il reste qu’elle soit une
disposition pratique.
Nous pouvons ainsi dire que la prudence est une vertu.
Cependant il faut distinguer la prudence des autres vertus, en particulier des vertus
morales.
Pour cela, Aristote ajoute une autre différence spécifique : alors que la vertu
morale est une disposition pratique concernant le choix, la prudence est une
disposition pratique concernant la règle de choix.
La prudence est donc une
disposition accompagnée de règle vraie.
Mais cette définition est encore trop large car elle pourrait s’appliquer à n’importe
quelle vertu intellectuelle.
Alors Aristote va préciser que le domaine concerné pour la
prudence est le bien et le mal pour l’homme, et seulement l’homme, non pas le bien
et le mal en général.
Toute cette démarche, va alors nous emmener vers une définition de la prudence.
Pour Aristote la prudence est « une disposition, accompagnée de règle vraie,
capable d’agir dans la sphère de ce que est bon ou mauvais pour un être humain.
»
La prudence nous renvoie au personnage de prudent, comme nous avons vu
précédemment.
Aristote cite alors comme exemple d’homme prudent, le personnage
de Périclès.
Selon Aristote, on appelle un homme prudent que si il possède un
certain savoir.
Nous pouvons voir cette idée à travers la phase suivante : C’est
pourquoi, nous estimons que Périclès et les comme lui sont des hommes prudents
en ce qu’ils possèdent la faculté d’apercevoir ce qui est bon pour eux-mêmes, et ce
qui est bon pour l’homme en général.
Le prudent se voit donc reconnaître ici un
certain type de supériorité intellectuelle.
Par conséquent, l’homme prudent connaît ce
qui est bon pour lui-même, dans le cas de la prudence privée, et pour les hommes
en général, dans le cas de la prudence politique.
On ne peut pas détaché la visé du
bien pour soir de la visé du bien pour l’homme.
Il énonce également que « les administrateurs de maisons et de cités », donc les
gens de son espèce font preuve de prudence
Troisième mouvement : « De là (...) humains » (p.
286).
Ce passage concerne la tempérance .
La tempérance est une vertu importante
car c’est cette dernière qui va permettre la conservation de la prudence.
En effet la
tempérance est le fait de conserver le jugement obtenu suite à la bonne délibération.
Nous avons vu que la prudence ne s’exerce pas sur des choses qui ne peuvent
changer, que l’on ne peut accomplir.
Aristote va rajouter dans ce paragraphe que la
prudence ne s’exerce pas non plus sur ce qui relève d’une appréciation sur la nature
d’un objet.
Il donne l’exemple du triangle qui a ou n’a pas ses angles égaux à deux
droits.
En effet nous ne sommes pas impliqués de manière affective par un jugement
sur les priorités du triangle alors que c’est le cas pour un jugement sur l’action.
La
prudence porte alors que sur les actions morales.
Mais, lorsqu’il s’agit d’action, il se peut que face à la peur ou au plaisir, le jugement
ne soit pas respecté.
C’est ainsi que l’homme corrompu ne sait pas pourquoi il agit..
»
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