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commentaire Sartre, L'Existentialisme est un Humanisme

Publié le 25/10/2021

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Dans ce texte issu de L’Existentialisme est un Humanisme, Sartre affirme que l'inexistence de Dieu est le départ de la liberté de l'homme ; cet auteur est existentialiste, ainsi, pour lui, chaque individu crée le sens et l'essence de sa vie. Pourtant, nombreux sont ceux pour qui l’existence d'une puissance supérieure qui guiderait nos choix n’est pas réfutable. L’existentialisme de Sartre est donc athée et dans cet extrait, il démenti l'existence de Dieu, en effet, pour lui, l’homme est libre et peut donc prendre des décisions sur son existence. Mais alors, qu’entraine la liberté de l’homme pour Sartre ? Nous étudierons tout d’abord le délaissement causé par la perte d’un repère, Dieu ; dans un second temps nous verrons que pour l'existentialiste, l’existence précède l’essence ; et, pour finir, nous analyserons la responsabilité qu'entraîne la liberté de l’homme. Dans un premier temps, pour les existentialistes, l’homme est délaissé et il est seul face à son existence, ainsi, ce délaissement est le départ de toute liberté. Tout d’abord, l’extrait commence par une célèbre citation de Dostoïevski, « Si Dieu n’existait pas, tout serait permis ». Cet écrivain russe qui a influencé de nombreux philosophes, s'intéresse à l’existence de l’homme et traite la question d’une force supérieure, Dieu, au cours de son roman Les frères Karamazov. L’utilisation de cette citation est judicieuse, elle permet à Sartre de montrer au lecteur que même bien avant l’apparition de l'existentialisme, certains auteurs cherchaient déjà la clef de la compréhension des hommes et essayaient de résoudre le mystère de la responsabilité. Cette citation est très intéressante car elle souligne le fait qu’un homme croyant est soumis à des normes; un homme chrétien se voit par exemple dans l’obligation d’assister à la Sainte Messe les dimanches et jours fériés. Mais lorsque Dieu ne donne plus de règles, chacun peut agir comme il le souhaite et c’est alors que commence la liberté, définie comme l'état d'une personne qui ne subit pas de contrainte. 

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« possible inexistence de Dieu ont ainsi été posées ; au XVIIIème siècle, Voltaire a par exemple affirmé que « Si dieu n'existait pas, il faudrait l’inventer ».

Le philosophe des Lumières pense même que « ce système sublime à l‘homme est nécessaire ».

Alors que certains sont donc prêts à inventer un dieu pour ne pas être perdu dans leurs existence et trouvent la religion nécessaire afin de donner des règles, Sartre assume l’abandon qui entraîne l'inexistence de Dieu, « l’homme est délaissé » (l.2 ).

Pour Descartes également, l’existence d’une force supérieure est irréfutable « je ne puis concevoir Dieu sans existence », pour le prouver, le philosophe utilise quant à lui l’argument de la pensée «l'existence de Dieu, détermine ma pensée à le concevoir de cette façon ».

Ainsi, si Descartes peut penser à Dieu, son existence est alors prouvée ; mais Sartre aura donc une toute autre vision des choses.

En effet, l'existentialiste pense que l’homme contrôle sa pensée, il en est le maître et peut donc très bien inventer l'existence d’une force supérieure pour se rassurer.

L’auteur qualifie la croyance en Dieu d’une « possibilité de s’accrocher » (l.3).

Sartre contredit donc de nombreux philosophes en affirmant que l’homme ne peut recourir à une force quelconque pour se justifier. La pensée existentialiste entraîne donc un délaissement de l’homme.

Si Dieu n'existe pas, l'homme est libre et responsable de ses choix, cependant la théorie de Sartre contredit donc de nombreuses pensées Mais l’auteur continue sa thèse en expliquant que l’on devient ce que l’on choisit d’être. En effet, pour l’auteur, nous sommes seuls face à notre existence et nos actions ne sont que le fruit de nos propres choix.

Ainsi, rien n’excuse la conduite de l’homme. Sartre commence ce nouveau paragraphe en expliquant à son lecteur « l’existence précède l’essence » (l.5) , c’est à dire qu’il est d’abord et se définit ensuite.

En philosophie, l’essence d’un être représente ce qui constitue sa nature, ce qui fait qu’il est ce qu’il est, ainsi elle qualifie ce qu’il y a de plus profond en nous.

Au contraire, ce terme se distingue de l’existence qui représente le fait d’être ici et maintenant dans un espace propre à chacun, c’est un acte de la conscience.

La citation « l’existence précède l’essence » est très célèbre bien que compliquée et elle représente tout à fait l’existentialisme ainsi que les pensées de Sartre.

Cependant, en choisissant de s’exprimer ainsi, l’auteur contredit une nouvelle fois beaucoup d’autres philosophes tels que Descartes ou Platon qui eux, affirment que l’essence d’un homme, créée par une force supérieure, est en premier, ainsi, dans leurs pensées, l’existence n’arrive qu’en seconde position.

Mais pour Sartre, ce que l’homme est, il le devient par ses choix, ses actes.

Dieu n’ayant pas conçu notre essence, nous nous la créons par nous- mêmes, il n’y a pas de «nature humaine donnée et figée » (l.5-6), c'est-à-dire que l’homme ne peut être définie avant son existence ; il apparaît et se crée seul.

L’homme est libre et se construit à travers ses actions, il existe, puis se définit comme il le souhaite.

De surcroît, le déterminisme, une doctrine philosophique suivant laquelle tous les événements, et en particulier les actions humaines, sont liées et déterminées par la chaîne d'événement antérieurs, n’existe pas pour Sartre, « il n’y a pas de déterminisme » (l.6).

Dieu ne conçoit pas l’essence avant de créer l’homme et ne détermine pas les actions de chacun.

L'homme doit se créer comme il le souhaite par des actions et décisions, car il est libre.

Ainsi, son essence est le produit de ses choix, « l’homme est liberté » (l.6-7).. »

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