Commentaire : L'île Déserte Chapitre 3 : Instinct et Institution de Gilles Deleuze
Publié le 17/09/2011
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« La tendance se satisfait dans l'institution mais l'institution ne s'explique pas par la tendance «
I – Introduction 1) Biographie de l'auteur 2) Contexte de l'écriture du livre et de l'extrait II – Le commentaire 1) L'institution, système de moyens indirects et sociaux pour satisfaire une tendance. 2) L'instinct, système de moyens directs et spécifiques pour satisfaire une tendance. III – Conclusion
«
ne correspond aucune tendance, donc aucune satisfaction et par la suite, pas d'institution.
Tout contrairement aumariage qui engendre la sexualité, et l'avidité dans la propriété…Ces deux faits témoignent que dans ces deuxinstitutions, la tendance est satisfaite.
Les comportements institutionnalisés impliquent le social avec les tendances.Deleuze oppose tyrannie, dans laquelle il y a peu d'institution et la démocratie où au contraire il y a beaucoupd'institution.On peut voir en effet il y a deux pole de l'institution, avec des éléments principaux de celle-ci.« La tendance se satisfait dans l'institution mais l'institution ne s'explique pas par la tendance » : il veut dire quecela ne va ‘que dans un sens', et nous montre encore ici l'exemple qu'il avait pris en premier mais dans l'autre sens,« les besoins sexuels n'expliqueront jamais les multiples formes possible du mariage ».On voit que la tendance est satisfaite par des moyens qui ne dépendent pas de l'institution.
Il appelle ça, unesatisfaction indirecte.Dans cette première partie du texte on voit que l'auteur se pose beaucoup de questions et dont les réponses setrouvent a la fin de cette partie sur l'institution :- L'institution me s'explique ni par la tendance, ni par le besoin.- L'institution ne s'explique pas par l'instinct.- L'institution et l'instinct sont en raison inverse.
Mais quelle différence avec l'instinct ? Si la tendance était satisfaite indirectement par l'institution, qu'en est-il pourl'instinct ? C'est ce que nous allons voir dans cette prochaine partie.
2) L'instinct, système de moyens directs et spécifiques pour satisfaire une tendance.
Commençons par un point commun : l'instinct tout comme une institution désigne un des procédés de satisfaction.Mais cette fois ci, c'est en première partie de cette introduction sur l'instinct que Deleuze nous dit que l'instinctsatisfait la tendance directement.
Ici, il est question de facteurs physiologique et de comportement et c'est latendance qui déclenche ceci.
L'instinct se trouve a la croisée d'une double causalité : « celle des facteursphysiologique individuels et celle de l'espèce elle-même (hormones et spécificité)».
Ensuite il aborde plusieursquestions, et utilise des termes tels que « réflexe », « tropisme » qui signifie un mouvement d'un organisme (ici lesfacteurs physiologiques) par rapport a un agent extérieur (les comportements), mais aussi il emploi les mots« intelligence » et enfin « habitude ».
Il se redemande encore a qui est utile l'instinct, mais il cite « son sens achangé ».L'instinct à un double aspect, c'est une tendance lancée dans un organisme aux réactions spécifique.
On retrouvetout de même, le même problème qui est commun a l'instinct et a l'institution.« Plus l'instinct est parfait dans son domaine, plus il appartient à l'espèce.
» On voit une succession de mots assezmélioratifs « irréductible, parfait, puissance, originale… » concernant l'instinct, mais dans la phrase suivante on voitque Deleuze utilise en contrepartie, des termes péjoratifs « imparfait, soumis, réduit… ».On retrouve l'idée que l'intelligence est plus sociale qu'individuelle.Dans cette partie il y a du vocabulaire assez spécifique, en rapport avec l'instinct, qui suscite la spécificité en lui-même.L'instinct serait donc une action au service de l'individu (avec beaucoup d'allusion a l'individu), de l'espèce.
Il y a undéterminisme et un intérêt de l'individu dans ce texte où on parle de tropisme et sensibilité différentielle, d'hormoneset d'états physiologique…Peut-on se passer de toute référence à un interêt de l'espèce?
III – Conclusion
L'instinct et l'institution sont des idées différentes pour Deleuze qui nous le montre bien à travers son introduction.La grande conclusion de cet extrait est que « l'homme n'a pas d'instinct il fait des institutions.
» l'instinct est pourles animaux, et les institutions sont pour l'homme.
On parle d'un rapport entre les hommes et les animaux.
Maisl'homme est « un animal en train de dépouiller l'espèce » l'homme est exigent envers les animaux et cela s'intègredans les institutions.Cette introduction de Instincts et Intuitions nous expose bien les ‘définitions' de ces mots, qui au départ avaientd'autre signification.Une institution est bien un système de moyens indirects et sociaux pour satisfaire une tendance, alors que l'instinctest un système de moyens directs et spécifiques pour satisfaire une tendance.
Tout les deux ont ce seul pointcommun..
»
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