Commentaire Hannah Arendt La condition de l'Homme moderne
Publié le 10/11/2012
Extrait du document
«
L'être humain est un projet qui se fait peu à peu.
En conséquence, il se définit par l'ensemble des ses
actes.
L’Homme dès lors se fait par ses actes et il deviendra tel qu’il se sera fait.
Ainsi il n'y a pas de
nature humaine, puisqu'il n'y a pas de Dieu pour la concevoir.
Car si Dieu n’existe pas, l’Homme n’a pas
d’essence, i.e., de nature fixée a priori.
Arendt décide de
parler de condition pour qualifier l’Homme, ou encore d’activité qui est, nous pouvons l’avancer, la « Vita
activa ».
Ce faisant, elle se réfère volontairement ou non au terme d’existence de Sartre.
La nature ne
confère pas à l’Homme cette possibilité de devenir Homme elle ne le fait qu’être Homme, elle n’est que
fait.
C’est bien la condition, l’activité ou encore l’existence qui laisse l’Homme devenir Homme et non pas
simplement naître Homme.
Grace à cet emploi, on peut affirmer que l’Homme n’est pas fixé car en effet,
la condition elle-même n’est pas fixée.
Toute fois, il est intéressant de montrer qu’il
peut y avoir une certaine ambigüité dans le terme de condition lui -même.
En effet, on peut dire que
l’Homme est condition de sa propre existence mais aussi que la condition humaine ne peut s’affirmer
qu’à partir de certaines conditions.
La distinction qui voit le jour entre les conditions et la condition
humaine est une distinction d’ordre du vocabulaire, de la linguistique peut -on dire.
Pour l’expliquer l’on
peut dire que la condition humaine permanente comprend les activités humaines alors que les conditions
de toute vie humaine qui sont par ailleurs aléatoires, sont des bases biologiques telles que la vie, la mort
ou la natalité, la mortalité.
Initialement tout être humain cherche à comprendre en quoi la modernité à un effet d’aliénation sur le
monde.
C’est également ce que cherche à comprendre Hannah Arendt dans son œuvre.
La modernité,
l’évolution de l’industrie, des mœurs, mais aussi du monde religieux entrainent des changements
importants.
Prenons l’exemple de l’apparition du christianisme.
En effet, avec le christianisme vient l’idée
d’immortalité de la vie de chacun.
L’immortalité devient alors une quête dans le monde présent ou une
envie de laisser des traces aux générations futures deviennent futiles.
Ceci va renverser la hiérarchie de
la Vita activa.
Avant d’expliciter cela, nous pouvons voir dans le premier paragraphe, que l’auteur
regroupes les
trois activités humaines sous le terme de Vita activa, en effet on peut lire ligne 1, « Je propose le terme de
vita activa pour désigner trois activités humaines fondamentales ».
Mais dès lors qu’elles sont ces trois
activités « fondamentales » ? Il s’agit comme nous pouvons le lire plus loin, du travail, de l’œuvre et de
l’action.
Ces trois activités son considérées comme fondamentales car elles correspondent à la condition
humaine sur Terre, on peut donc les dire transhistoriques.
Ces conditions sont distinctes mais surtout pas
séparées.
Ces activités sont l’expression des conditions de base dans lesquelles la vie est donnée sur
Terre à tout homme, dès lors il semble que ces activités (travail, œuvre et action) sont à la portée de tout
homme.
Pour ce qui est alors du travail, Arendt le fait correspondre (ligne 4 à 7)
au processus biologique du corps humain, à la naturalité de l’humain qui est en quelque sorte une
contrainte imposée par la nature à l’Homme.
Le travail correspond plus exactement à l’entretien de ce
processus.
Le travail constitue l’éternel recommencement de production et de consommation des
productions élémentaires qui sont nécessaires à l’Homme.
Le travail est défini comme cyclique et de ce
fait il ne connait pas de fin.
Nous pouvons observer une ascension du travail qui passe en effet d’une
situation
méprisée à une place d’honneur en étant l’activité la première énumérée et la mieux considérée des
activités humaines.
« La condition humaine du travail est la vie elle-même » (ligne 7), i.e.
l'homme
travaille pour vivre, pour maintenir son processus vital.
C'est pour cela qu'il n'y a pas tellement de
différence, à ce stade, entre l'homme et l'animal et qu’ Hannah Arendt appelle l'homme soumis au travail
l'animal laborans.
Par opposition au travail, l’œuvre (ligne 8 à 13) correspond à la « non naturalité de l’existence humaine »
(ligne 8) car, elle produit un monde artificiel d'objets qui diffèrent de tout milieu naturel.
En cela, l'œuvre.
»
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