Commentaire Gorgias 454c - 455a

« qu'elles sont des choses différentes et en quoi elles sont différentes (« Bon, à ton avis » à « Tu dis vrai »), dans un troisième temps Socrate finira par appliquer à la rhétorique son raisonnement. L'opposition entre savoir et croyance (ou entre savoir et opinion) qui sont les thèmes dominants de ce texte, n'est pas l'opposition entre savoir et ignorance, ni entre vérité et erreur.

Je peux avoir raison, opiner justement, sans pour autant être en possession d'un véritable savoir.

Il y a des croyances vraies et des croyances fausses. L'opposition se fait dans ce qu'il convient de rechercher ou non.   Ici, Socrate introduit la distinction entre croire et savoir.

Cette distinction est posée d'une manière assez simple : il peut y avoir des croyances fausses mais pas de savoir faux.

Bien que les deux notions semblent similaires, elles ne le sont pas.    Le problème est en fait de savoir comment différencier savoir et croire quand les deux peuvent amener à la vérité. Pour cela il faut s'intéresser aux modes d'accessibilité relatif au savoir et les modes d'accessibilité relatif à la croyance.

Ici le mode d'accessibilité examiné est la rhétorique.   Socrate dans cet extrait défend la thèse selon laquelle le savoir est toujours vrai alors que la croyance est à bannir.   Afin d'éviter d'être dans le faux il va falloir éviter les modes d'accessibilité à la croyance, qui elle peut parfois être fausse, pour privilégier les modes d'accessibilité qui mènent au savoir.   Selon Socrate le savoir fait parti des biens suprêmes ( avec la santé et la richesse ) contrairement à l'ignorance qui elle est à bannir.

Le savoir apporte la meilleure vie, et le bonheur.

Celui-ci se base sur des réalités, un savoir n'est pas faux.

(« Mais y a-t-il un savoir faux et un vrai ? » « Aucunement »).. »