Commentaire extrait chapitre X, du livre Le Rouge et le Noir

« de l’argent et du réalisme, qui sont souvent traités ensemble.

Ensuite, de l’exaltation intervie nt : il gagne : “cinquante francs d’appointements par mois” supplémentaire : c’est une deuxième victoire.

Nous pouvons relever le champ lexical de la guerre : “bataille, victoire”, qui représente son envie de combattre et dominer.

Le narrateur nous dit, qu ’ “il fut presque sensible”, et nous pouvons l’interpréter comme s’il serait perdu dans ses sentiments.

Enfin, une hyperbole est présente dans la description de la nature, tout est énorme : “énormes quartiers de roches”, “de grands hêtres”, “grandes roches ”, “roc immense”, …, ce qui met en relief le ressenti démesuré et subjectif de Julien.

Dans le romantisme les sentiments sont liés à la nature.

Le “ciel” est “embrasé par un soleil d’août” lorsqu’il ressent de la haine.

Au contraire, lorsqu’ ““Il se trouva debout sur un roc immense, sûr d’être séparé de tous les hommes”, un sentiment de supériorité s’empare de lui, lié avec la nature.

Lorsque le paysage est calme, propice à la réflexion, le personnage médite seul.

Ce portrait double est donc mêlé à la descr iption de la nature, qui semble très importante.

L e monologue intérieur éclaire l’âme complexe et ambiguë de Julien.

Ce personnage qui chemine physiquement, chemine donc aussi intérieurement, ce qui donnera jour à la mise en place des effluves du romantism e.

Bien que Stendhal soit un écrivain réaliste, il utilise de nombreux procédés d’écriture romantique, et peint une description de la nature contrastée dont les éléments sont très imposants, “grands”, “énormes”.

D’autre part, nous remarquons des contra stes de températures : “fraîcheur”, “chaleur”, qui varie en fonction des sentiments du personnage.

La luminosité évolue également : “clair”, “obscur”.

Ces oxymores, rapprochent deux termes opposés mettant en place une absurdité, qui reflètent les sentiment s de Julien.

Le narrateur transforme l’univers pour accueillir un personnage romantique mais cela ne fonctionne pas : “Il fut presque sensible”, ce qui est paradoxal pour un héros romantique.

Julien est incapable de se lier à la nature comme les romantique s.

Un procédé récurrent du romantisme est présent : le locus amoenus, dans ce passage “c ette méditation sur ce qui avait pu faire peur à l’homme heureux et puissant […] l’ombre donnait une fraîcheur délicieuse à trois pas des endroits où la chaleur des rayons du soleil eût rendu impossible de s’arrêter. Il permet au personnage de se retrouver dans un paysage agréable et d’exprimer ses sentiments mais il n’y arrive pas.

Le paragraphe se termine par s’arrêter : il est incapable de gravir la montagne et do nc de s’élever socialement.

Il s’arrête à cause de la chaleur : une petite contrainte arrête sa grande envie d’être supérieur.

La description de la nature est toujours liée à ses sensations : ”L’air de ces montagnes élevées communiqua la sérénité et même l a joie de son âme”.

Cette description fait écho à l’âme tourmentée du personnage. De nombreux sentiments sont ressentis par Julien.

Il est bouillant de colère, haineux, joyeux, et serein.

La ponctuation expressive est liée à ses sentiments : “!”, “?”. Son âme est rassénérée par le calme de la nature.

Sur le roc il a des sentiments de mélancolie, et se pose des questions.

Il remarque que la nature est immortelle, tandis que l’homme est mortel.

Enfin, la position dans laquelle il se trouve “ le fit sourir e” : il se sent enfin supérieur et au -dessus de tout le monde mais … un épervier se trouve au -dessus de lui.

Le symbole de Napoléon Ier était l’aigle (puissant, libre, au - dessus des hommes) et le fait que Julien se retrouve en compagnie d’un simple épervie r, est une manière de critiquer, que Stendhal utilise.

Ce personnage incapable de ressentir des émotions, nous livre également un portrait d’un raté.. »