Devoir de Philosophie

Commentaire du texte d'Emile CHARTIER, dit Alain, extrait de « Bibliothèque de la Pléiade »,t.II, p. 624 : philosophie

Publié le 23/04/2012

Extrait du document

alain

 

          Nous estimons généralement, que l’être humain est doué de conscience, cela lui confère la possibilité de savoir ce qu’il fait et ce qu’il pense. L’homme possède aussi une intériorité des sentiments et des passions. Tout ceci serait en quelque sorte inné et accompagnerait la moindre de nos actions.

Cependant, l’homme n’est pas toujours maître de ce qu’il fait, ce qui le rapproche en quelque sorte de l’animal, qui lui ne possède pas de conscience et pas de passions.

Nous nous demanderons donc si la conscience est une faculté spécifique à l’homme ?

Dans ce texte, Alain évoque la conscience, qui pour lui n’existe pas chez les animaux car ceux-ci ne possèdent pas de passions. Il écrit aussi que l’homme n’est pas toujours maître de ses actions puisque pour lui, la conscience est égale à la réflexion. Donc, d’après lui nous pouvons agir impulsivement sans en avoir conscience, cela se produirait dans nos attitudes impulsives et nos actions habituelles. En cela l’homme est semblable à l’animal.

 

alain

« L’animal est en effet régi par l’instinct, ce qui lui permet de s’adapter à son milieu.

Il n’a pas de volonté propre, ainsi quand Alain dit : « Un animal mord ou s’enfuit à l’occasion », l’animal est dirigé par une force extérieure, par les circonstances, par ce qui se passe autour de lui.

Il y a donc un rapport mécanique de l’animal avec la nature, celui-ci vit sans la possibilité d’agir selon son bon vouloir ou de se rebeller. Selon Alain, l’animal ne « connait la colère ou la peur », car n’ayant pas d’intériorité, ne pouvant se rebeller, il est incapable de ressentir la colère qui est un sentiment de révolte.

Il en va de même pour la peur, qui nécessite une capacité de jugement, que l’animal ne peut avoir sans être conscient des conséquences du danger à venir.

Il ne peut donc ressentir ces sentiments. Comme le dit Alain : « rien ne laisse soupçonner qu’il veuille résister à l’une ou à l’autre », car ne pouvant ressentir les sentiments de colère ou de peur, et n’ayant pas de possibilité d’intériorité, il ne peut opposer quoi que ce soit à cela, et donc ne peut consentir à résister à ces sentiments qu’il ne peut ressentir.

De même qu’il ne peut se sentir « vaincu » car dans les notions de victoire ou d’échec, il faudrait l’engagement d’une quelconque opposition, qu’il ne peut donner. Alain affirme donc que toutes ces raisons le poussent à supposer que l’animal « n’a point conscience », car celui-ci n’a pas de passion ou d’intériorité. Cela nous pousse à nous demander si la présence de la passion est donc indispensable et suffisante à l’existence de la conscience ? Alain continue sa thèse, en nous montrant que même si les passions sont indispensables, il faut que l’homme les contrôle pour avoir une attitude consciente.

Pour cela, il étudie tout d’abord les attitudes impulsives de l’homme puis ses actions habituelles. Nous savons que l’homme, à la différence de l’animal, possède une conscience, mais est aussi capable d’éprouver des sentiments, des passions.

Alain nous dit que ce que fait «l’homme sans hésitation, sans doute de soi, sans blâme de soi » est sans conscience, or il définit la conscience comme un «arrêt », un « scrupule », une « division » ou encore un « conflit entre soi », ce qui veut dire que l’homme, lors de ses attitudes impulsives, ne peut utiliser sa conscience.

Ce qui nous ramène à dire que comme l’animal et son instinct, l’homme n’a pas de contrôle sur celles-ci qui sont donc à l’origine de la plupart de nos actes. En revanche, l’homme a la capacité lui, de se reprendre et de réfléchir à la cause de ses actions, la conscience ne serait donc alors chez l’homme qu’une capacité, qu’il n’utiliserait que par moment, ce qui le ramène à la dimension de l’animal. Il nous explique par la suite que lors de « terreurs paniques », qui sont de véritables passions, l’homme est alors incapable d’utiliser sa conscience, il agit donc « sans hésitation, sans délibération, sans égard », il est alors tel un animal, « emporté comme une chose », et n’ayant pas la possibilité de réagir par sa conscience sur le moment, il ne sait pas « ce qu’il fait », ce qui le rend imprévisible, et parfois peut nous conduire à regretter nos actes, c'est-à- dire à ne pas nous reconnaître en eux ce qui diffère de l’animal qui lui, ne le peut pas. Puis celui-ci se penche sur les actions habituelles, nous explique que l’homme obtient l’habitude par l’apprentissage, qui, à force de répétition devient automatisme et que nous. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles