Commentaire Du Texte De Jean-Pierre Duprat, Extrait De « Le Monstre Acéphale » Dans La Constitution Du 24 Juin 1793 : L'utopie Dans Le Droit Public Français
Publié le 08/11/2012
Extrait du document
L’auteur nous parle d’une « abolition de toute référence à l’idée de chef, aussi bien d’Etat que de
gouvernement « à la ligne six. Or, si dans la Constitution la notion de chef n’est pas présente, la réalité
démontre le contraire. De plus, les constituants voulaient anéantir l’Etat. Cependant l’Etat étant
caractérisé par un peuple, un territoire et des lois qui s’appliquent au peuple sur ce territoire, on peut
conclure que l’Etat n’a pas été dissout. Un gouvernement détermine et conduit la politique de la nation
et cette notion ne s’arrête pas à l’existence d’un organe, il y a donc également un gouvernement au sein
de
cette société.
«
Transition :
Comme nous l’avons vu dans cette première partie,
le régime qu’instaure la Constitution de 1791 tend à rompre avec la monarchie d’une part par son rejet de
la monarchie et d’autre part par l’instauration d’une République plus ou moins démocratique.
Nous allons
à présent nous intéresser au fait que malgré qu’elle soit constitutionnellement irréprochable, son
application réelle est bien différente.
II.
Une réalité constitutionnelle bien différente
Entre le texte constitutionnel et son application dans les faits, il y a une grande différence.
La pratique
influe sur cette rupture mais la Constitution est également trop imprécise puisqu’elle laisse une trop
grande place à l’interprétation.
A.
Une rupture nuancée par la pratique
L’auteur nous parle d’une « abolition de toute référence à l’idée de chef, aussi bien d’Etat que de
gouvernement » à la ligne six.
Or, si dans la Constitution la notion de chef n’est pas présente, la réalité
démontre le contraire.
De plus, les constituants voulaient anéantir l’Etat.
Cependant l’Etat étant
caractérisé par un peuple, un territoire et des lois qui s’appliquent au peuple sur ce territoire, on peut
conclure que l’Etat n’a pas été dissout.
Un gouvernement détermine et conduit la politique de la nation
et cette notion ne s’arrête pas à l’existence d’un organe, il y a donc également un gouvernement au sein
de
cette société.
Cette mission est assurée par le corps législatif qui rend des décrets.
Il y a donc ici une
contradiction avec la pensée de l’auteur qui utilise cette absence apparente de chef, de gouvernement et
d’Etat comme explication des problèmes d’adaptation de l’exécutif « au nouveau contexte démocratique
».
B.
Une Constitution impertinente
Comme le dit Jean-Pierre Duprat, dans ce système, « seule l’assemblée se voit reconnaître une nature
représentative » or l’ensemble des Français ne pouvant intervenir dans le suffrage, tous ne participent
pas au pouvoir.
L’assemblée ne représente donc pas l’ensemble du peuple.
Le pouvoir exécutif, quant
à lui, n’existe plus et n’a donc plus d’influence.
Cependant les prérogatives du corps législatif sont en
parties des prérogatives relevant du pouvoir exécutif.
L’auteur indique également qu’une division de
l’exécutif était prévue en un conseil de l’exécutif et un conseil des ministres dont le principe de collégialité
devait permettre une séparation des pouvoirs, moyen de lutte contre une prise de pouvoir d’un des
organes.
On remarque cependant que cela n’a pas été exécuté.
Il n’y a pas de division qui a été faite au
sein de l’ordre exécutif car le corps législatif forme une unité, il est « un, indivisible et permanent » (article
39 de la dudit Constitution).
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Commentaire de texte: institution au droit des français de Guy Coquille
- Vous ferez le commentaire de l'extrait de Jean Anouilh, du début à la ligne 20 (« ... chaque Mies »), en tenant compte du tait que le texte est une réécriture du mythe antique.
- La défaite française en mai-juin 1940 - Appel aux Français, général de Gaulle, 18 juin 1940 (commentaire de texte)
- Les procédés d'intervention publique en DPE - Commentaire de texte de « Droit public économique » de DIDIER Linotte et Alexandre Graboy-Grobesco
- Commentaire de texte: La France aux français, Raoul Leblond, Jean Nelly