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Commentaire du § 27 : « l'être- soi et le « on » ». Le paragraphe 27 fait parti du chapitre 4 « l'être-au-monde en tant qu'être – avec et en tant qu'être-soi-même ». Le « on ». Etre et temps (Heidegger)

Publié le 15/07/2012

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temps

Ainsi dans « l'ambiance mondaine « (Umwelt), le Dasein est « distrait « et « dispersé « car la société nous dicte ses lois, les us et coutumes par la mode, la publicité ou simplement le droit et les devoirs qui régissent toute constitution. La société projette sur nous ses désirs et nous ne pouvons nous en échapper où « chacun est l'Autre et personne n'est soi-même «. Dès lors, le « On « ne serait pas tant synonyme de foule, de masse, de peuple ou de communauté, qu'éponyme de celui que je suis couramment parmi les autres et, peut-être, antonyme de celui que j'ai à-être, puisque nous admettons tous qu'il faut être, ou du moins oser être soi, contre l'uniformité possible véhiculée par la société. Ainsi, la société est ce à quoi je dois faire référence et ce contre laquelle je dois me défendre pour maintenir ma singularité. Le sujet de la quotidienneté c'est le « On «. La société est donc le « référentiel de la significabilité «. Ce que veut dire Heidegger, c'est que le « On « est un sujet à part entière. Le « On « est le Qui du Dasein quotidien, source d'esquive et de dissimulation qui garantissent l'inauthenticité de ce dernier sous l'apparence d'une ouverture radicale à soi, à l'autre et au monde.

temps

« en générale s'enracine dans le concret, trouve sa source dans la quotidienneté.

Dans la généralité, le Dasein n'est pas lui-même ; il s'agit d'un mode d'êtreinauthentique car il s'agit d'un mode d'être déterminé par la perte de soi.

Ainsi et comme le dit Heidegger « le « On » prescrit l'interprétation ».

Cela vient du fait quele dasein est capté par la mondanéité (Besinnung) comme monde des objets ; structure de ce qui est porté de la main mais surtout par les autres.Ainsi, le « On » se mêle de tout et réussit toujours à se dérober comme « être facticiel ».

Cependant, il suggère en toute occasion le jugement à énoncer et la décisionà prendre, il retire à l'être-là toute responsabilité concrète et donc « Je ne « suis » pas moi au sens de l'ipséité authentique ».

Le « On » ne court aucun risque àpermettre qu'en toute circonstance on ait recours à lui.

Il peut aisément porter n'importe quelle responsabilité, puisque à travers lui, personne ne peut jamais êtreinterpellé.

On peut toujours dire : « On » l'a voulu, mais on dira aussi bien que « personne » n'a rien décidé.

Le « On » est l'indéfinissable, le camouflage, commel'Etat avec sa main invisible.

Il est l'inauthenticité du Dasein.

Cet être-en-commun dissout complètement l'être-là qui est mien dans le mode d'être d'autrui, de tellesorte que les autres n'en disparaissent que davantage en ce qu'ils ont de distinct et d'expressément particulier.

Cette situation d'indifférence et d'indistinction permetau « On » de développer sa dictature.Ainsi dans « l'ambiance mondaine » (Umwelt), le Dasein est « distrait » et « dispersé » car la société nous dicte ses lois, les us et coutumes par la mode, la publicitéou simplement le droit et les devoirs qui régissent toute constitution.

La société projette sur nous ses désirs et nous ne pouvons nous en échapper où « chacun estl'Autre et personne n'est soi-même ».

Dès lors, le « On » ne serait pas tant synonyme de foule, de masse, de peuple ou de communauté, qu'éponyme de celui que jesuis couramment parmi les autres et, peut-être, antonyme de celui que j'ai à-être, puisque nous admettons tous qu'il faut être, ou du moins oser être soi, contrel'uniformité possible véhiculée par la société.

Ainsi, la société est ce à quoi je dois faire référence et ce contre laquelle je dois me défendre pour maintenir masingularité.Le sujet de la quotidienneté c'est le « On ».

La société est donc le « référentiel de la significabilité ».

Ce que veut dire Heidegger, c'est que le « On » est un sujet à partentière.

Le « On » est le Qui du Dasein quotidien, source d'esquive et de dissimulation qui garantissent l'inauthenticité de ce dernier sous l'apparence d'une ouvertureradicale à soi, à l'autre et au monde.

Le « On » comme le sujet le plus réel de la quotidienneté.

Mais cette facticité à une réalité extérieure à moi, sentiment que jeressens lorsque le « On » devient envahissant ou bien lorsque je souhaite retrouver une certaine authenticité comme par exemple sortir du bruit incessant du traficautoroutier, de la monotonie de la vie, me ressourcer, vivre autrement, rompre avec le quotidien etc.

Ainsi, mon être-là qui est tributaire du « On » a une coexistencequi parfois est synonyme d'étincelle.

L'on peut avoir le sentiment de vouloir « tout foutre en l'air ! », de claquer la porte, de vouloir partir, loin, très loin, de se révoltercontre des injustices etc.

Il s'agit de vouloir dégager l'être du Dasein de l'opacité quotidienne, de la généralité.

De la sorte, « Etre-dans-le-monde » est un moded'existence dynamique.

Il s'agit de la dunamis de la possibilité, d'un aller-retour régulier entre le «On » et « nous-mêmes ».

La liberté existentielle réside dans cettecapacité de faire ce choix.

Avons-nous le choix de nous détaché du « On » de nous extirper du « On » ?Oui.

D'abord le détachement du « On » est lié à une prise de conscience de notre emprisonnement et de notre volonté de nous extraire du « monde ambiant », oùcomme le pensait Rousseau, la prise de conscience de nos fers.

La dépendance est le danger d'un assujettissement, d'une perte d'identité.

Ainsi, nous devons nousextraire comme pour sortir des sentiers établis, quitter la route que nous a tracé le « On » ; se révolter contre cette dictature, contre la déchéance que promulgue lebavardage ou bien la curiosité, cette instance qui nous pousse à être au courant de tout, par cette profusion médiatique et publicitaire.

Par le « On » dévoilé, l'hommese retrouve dans la reconnaissance de son errance.

L'errance est le théâtre et le fondement de l'erreur.Le dévoilement de l'étant est pour la première fois éprouvé, conscience des capacités que nous avons, pour asseoir « Notre » propre volonté et source de « Notre »liberté pour l'éclosion de « Notre » puissance-à-être.

L'homme a besoin de retrouver son authenticité.

Pour ce faire nous dit Heidegger, Il doit éliminer, détruire descamouflages, occultations et dissimulations.

Les termes qu'utilise Heidegger sont significatifs du bouleversement qui doit s'opérer en l'homme.

Il s'agit même d'unmanifeste pour la liberté d'expression, d'opinion etc.

Un fascicule révolutionnaire, en référence aussi à une critique du christianisme ou Heidegger cherche àcomprendre ce qui est « pré-donné » (Vorliegend) ou il apparait qu'il y a une détermination erronée de la théologie qui est considérée comme une science humaine dela religion. Pour conclure, l'on peut dire que pour Heidegger, le Dasein n'a pas besoin de fenêtre.

Le « On » qui régit notre univers doit disparaitre ou du moins être à même delaisser place à chaque individualité pour que l'idée du « Je » puisse se confondre avec celle de l'autoréflexion.

L'être humain a besoin du « On » car le « On » est sonberceau.

Même si le « On » est l'indéfini et que l'individu perd, à son contact, pour singularité, Il se sert du « On » comme ustensiles existentiels.

Le « On » commeprincipe d'étayage de sa personnalité, de ses connaissances et de sa capacité à évoluer.

Les livres que j'ai lu proviennent du « On ».

Ainsi, le « On » est un moyenpour déployer sa propre existence.Mais le « On » est aussi ce qui apparaît comme inauthentique à l'être humain car ce dernier est assujetti à sa dictature, comme par exemple la société qui sous couvertde normes et de règles, impose sa loi.

De plus, l'autre, qui fait parti du « On » nous impose toujours quelque chose, ce qui nous entrave dans notre liberté en créantdes différences hiérarchiques, idéologiques etc.

Nous sommes souvent pris dans une spirale du « normal » considérée comme un aspect constitutif de l'aplanissementdes extrêmes, de l'abolition des marges et de toute sagacité individuelle.

D'après Heidegger, si nous voulons nous extraire du « On », nous devons nous battre c'est-à-dire réduire à néant toute prolifération nocive que procure par exemple la publicité, les opinions fausses ou bien certaines normes cultuels qui avilies l'humain :Mettre tout simplement l'être au sens premier de nos préoccupations. --------------------------------------------[ 2 ].

E.

Levinas, Entre nous – Essais sur le penser à l'autre, Paris, Grasset, 1991, p.14[ 3 ].

M.

Heidegger, De l'essence de la vérité, in Question 1, Paris, NRF, Gallimard, 1968, p.159[ 4 ].

J.

Greisch, Ontologie et temporalité – Esquisse d'une interprétation intégrale de Sein und Zeit, Epiméthée, PUF, 2003, p.

123[ 5 ].

J.

Greisch, Ontologie et temporalité – Esquisse d'une interprétation intégrale de Sein und Zeit, Epiméthée, PUF, 2003, p.

166[ 6 ].

J.

Greisch, Ontologie et temporalité – Esquisse d'une interprétation intégrale de Sein und Zeit, Epiméthée, PUF, 2003, p.

172[ 7 ].

J.

Greisch, Ontologie et temporalité – Esquisse d'une interprétation intégrale de Sein und Zeit, Epiméthée, PUF, 2003, p.

123[ 8 ].

M.

Heidegger, De l'essence de la vérité, in Question 1, Paris, NRF, Gallimard, 1968, p.180[ 9 ].

J.

Greisch, Ontologie et temporalité – Esquisse d'une interprétation intégrale de Sein und Zeit, Epiméthée, PUF, 2003, p.

438. »

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