Commentaire De Was Ist Aufklärung ?, Kant, P. 49 Éd. Gf, « Si On Pose À Présent […] Le Siècle De Frédéric. »
Publié le 17/09/2012
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aussi des tuteurs, qui se font tous deux de moins en moins nombreux. Kant reprend ici la phrase qui ouvre
l’article lorsqu’il évoque « l’état de tutelle dont ils sont eux-mêmes responsables «. L’homme est responsable
de son état de tutelle car il n’a pas le courage de se s’émanciper de cet état. L’homme qui est en marche
vers les Lumières est donc celui qui fait preuve de courage et qui fournit un travail lent et difficile. Il
s’émancipe de son état de tutelle par un choix crucial, mais il permet aussi aux générations futures d’être
émancipées dans leur ensemble.
Cette époque est donc celle d’une « sortie « car de plus en plus d’hommes s’extirpent de cet état de tutelle
dans lequel ils étaient soumis. C’est une époque importante car elle représente le point de départ d’un
«
les choses de la religion de leur entendement ».
Pourquoi Kant s’intéresse-t-il particulièrement à la sphère
religieuse ici ? Car ce sont sur les questions de croyance que les souverains vont essayer d’exercer un
dogme immuable, pour asseoir et fonder leur pouvoir.
Pour Kant, tout doit pouvoir être critiqué, débattu et
remis en cause dans l’espace public des savants, notamment
et surtout les dogmes religieux, afin de mener progressivement l’opinion publique vers des idées plus
éclairées et peut être aboutir à une réforme du dogme institué.
Kant pense que l’Aufklärung est ce vers quoi
l’humanité doit parvenir, c’est une finalité naturelle qui est inscrite en elle.
Or, instituer un dogme immuable et
interdire le progrès de la raison des générations futures revient à aller à l’encontre de ce but prescrit par la
nature.
L’autre condition de la propagation des Lumières est la réalisation d’une tâche individuelle, qui est elle aussi
difficile.
Il s’agit d’user de son « entendement avec assurance et justesse sans la conduite d’un autre ».
Kant
préfère employer le terme d’entendement au lieu de parler de raison car l’entendement est une faculté de
l’esprit humain, contrairement à la raison qui est une disposition naturelle qui doit être développée.
L’
« assurance » dont nous parle Kant renvoie au courage dont l’homme doit faire preuve pour surmonter ses
penchants qui sont la paresse et la lâcheté, et pouvoir penser par lui -même.
Quant à user de son
entendement avec « justesse », il s’agit pour Kant d’accéder à une raison majeure qui connaît ses propres
limites, et qui sait se soumettre à la critique.
Mais la justesse de l’entendement est aussi la production d’une
pensée qui s’accompagne d’un certain plaisir, qui est le signe que les facultés de l’esprit humain ont trouvé
un point d’accord, un principe d’harmonie.
Malgré que Kant ait
défini l’Aufklärung comme étant une tâche lente et difficile à accomplir, il va présenter dans un troisième
moment, une perspective optimiste à sa réalisation.
Kant débute ce dernier moment par le terme « cependant » qui va signifier un basculement par rapport au
reste du texte.
En effet, cette dernière partie va être consacrée aux « indices évidents » qui annoncent la
propagation des Lumières et le travail « dans cette direction », Kant a bon espoir en l’Aufklärung.
Les
« indices évidents » sont historiques : Frédéric II de Prusse, arrivé au pouvoir en 1740, va accorder une
tolérance aux minorités religieuses et aux immigrants, tels les Huguenots.
Frédéric II va incarner le
dédoublement de la subjectivité que prône Kant dans l’usage de la raison.
En effet, Frédéric II, dans son
usage public de la raison, est sans pitié pour l’Eglise catholique ; tandis que dans sa fonction de monarque,
dans son usage privé de la raison, il les tolère et se doit même d’obtenir leur attachement.
De plus, les « obstacles à la généralisation des Lumières (…) se font de moins en moins nombreux ».
Le
premier obstacle est l’opposition des popular-philosophen, qui sont des penseurs favorables à une certaine
Aufklärung, celle qui ne remet pas en question certaines valeurs, et la première étant la religion.
Les limites à
l’émancipation éclairée sont celles que pose la religion pour les popular-philosophen.
Le second obstacle
provient des individus qui sont dans un état de tutelle, mais
aussi des tuteurs, qui se font tous deux de moins en moins nombreux.
Kant reprend ici la phrase qui ouvre
l’article lorsqu’il évoque « l’état de tutelle dont ils sont eux-mêmes responsables ».
L’homme est responsable
de son état de tutelle car il n’a pas le courage de se s’émanciper de cet état.
L’homme qui est en marche
vers les Lumières est donc celui qui fait preuve de courage et qui fournit un travail lent et difficile.
Il
s’émancipe de son état de tutelle par un choix crucial, mais il permet aussi aux générations futures d’être
émancipées dans leur ensemble.
Cette époque est donc celle d’une « sortie » car de plus en plus d’hommes s’extirpent de cet état de tutelle
dans lequel ils étaient soumis.
C’est une époque importante car elle représente le point de départ d’un.
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