Commentaire de texte - Tocqueville - De la démocratie en amérique Tome II / 1ère partie / chap. 2
Publié le 19/04/2012
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« Un milieu élégant est celui où l'opinion de chacun est faite de l'opinion des autres « énonçait Marcel Proust, citation qui vient illustrer les propos de Tocqueville. Les thèmes principaux abordés dans ce texte d'Alexis de Tocqueville, philosophe français du 19ème siècle & penseur de la modernité, sont l'opinion, les croyances communes en société. Le texte dont il est question ici est un extrait de De la démocratie en Amérique, tome II, 1ère partie, chapitre 2, ouvrage écrit entre 1835 et 1840. Tocqueville soutient la thèse suivante : Les croyances dogmatiques et opinions communes nous sont nécessaires. Celui-ci estime qu'une société ne peut exister si les êtres humains ne partagent pas les mêmes convictions, du moins, certaines d'entres elles. Mais si ces croyances sont nécessaires à la prospérité d'une société et à son développement, quel est leur rôle & pourquoi sont-elles nécessaires ? La première partie du texte exprime l'origine des croyances communes & leur place au niveau de la société, jusqu'à « [...] pour agir en commun avec ses semblables. «. Cependant, il exprime ensuite la difficulté qu'auraient les hommes à tout vérifier par eux-mêmes & donc la place que tiennent ces croyances au niveau individuel, de « Si l'homme était forcé [...] « à « [...] dont il s'est réservé l'examen «. Puis, enfin, une troisième partie où Tocqueville conclue son analyse par « l'autorité intellectuelle « de « Il est vrai [...] « jusqu'à la fin de l'extrait.
Tocqueville débute son analyse par l'origine des croyances communes. Celui-ci nous dit que « on ne saurait faire qu'il n'y ait pas de croyances dogmatiques «, il est en effet impossible de faire l'économie de ces croyances tant au niveau individuel qu'au niveau collectif tel qu'une vie en société. Au niveau collectif, aucune société ne peut être fondée sans ces opinions communes qui sont l'essence même de fondements idéologiques. Ces dogmes que Tocqueville définit comme « opinions que les hommes reçoivent de confiance & sans les discuter « sont des principes acceptés par un groupe social qui ne peuvent être remis en cause, il est question de ne justement pas se questionner sur quoi que ce soit, « puisque la société l'approuve, il va de soit que cela est véridique «. Tocqueville remet en cause l'individualisme en société, les termes « isolément « et « seul « insiste bien sur cette notion. « L'individualisme est une expression récente qu'une idée nouvelle a fait naitre. Nos pères ne connaissaient que l'égoïsme. « disait Tocqueville, toujours dans son ouvrage De la démocratie en Amérique, celui-ci compare l'individualisme a l'égoïsme en sorte que l'individualisme ne serait que l'effondrement d'une société, l'homme ne se tournerait alors que vers lui-même, et l'évolution du « corps social « serait impossible. Une société ne pourrait évoluer sans « croyances semblables «, sans « idées communes «. L'unité d'un groupe est primordiale, c'est grâce au partage d'idées que des principes se forment, que de grandes avancées sont possibles. Il faut unir différentes idées grâce à « l'esprit des citoyens «. Pour pouvoir parler de « société «, les hommes doivent partager des valeurs communes afin d'agir & de persévérer dans le but d'une prospérité.
Cependant, en considérant « l'homme à part «, Tocqueville émet l'idée que les « croyances communes « sont nécessaires à l'épanouissement d'une société, mais aussi à l'homme, dans son élévation personnelle.
Au niveau individuel tout comme au niveau collectif, il est impossible de se passer des « croyances dogmatiques «. Chaque jour, nous effectuons quantité d'actions, nous émettons des idées, des hypothèses, effectuer la vérification de chacune de ces idées nous prendrait un temps infini, d'autant plus que même si nous disposons d'un outil pour cela : la raison, nous ne savons pas toujours l'utiliser à bon escient « à cause des bornes « de notre esprit. La vie est faite pour être vécue, et nous ne pourrions pas continuellement remettre en cause les fondements des choses. Prenons un exemple de la vie de tous les jours, nous recevons perpétuellement des informations que nous admettons comme vraies (Télévision, journaux, internet...)
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Cependant, en considérant « l'homme à part », Tocqueville émet l'idée que les « croyances communes » sontnécessaires à l'épanouissement d'une société, mais aussi à l'homme, dans son élévation personnelle.
Au niveau individuel tout comme au niveau collectif, il est impossible de se passer des « croyances dogmatiques ».Chaque jour, nous effectuons quantité d'actions, nous émettons des idées, des hypothèses, effectuer la vérification dechacune de ces idées nous prendrait un temps infini, d'autant plus que même si nous disposons d'un outil pour cela : laraison, nous ne savons pas toujours l'utiliser à bon escient « à cause des bornes » de notre esprit.
La vie est faite pour êtrevécue, et nous ne pourrions pas continuellement remettre en cause les fondements des choses.
Prenons un exemple de lavie de tous les jours, nous recevons perpétuellement des informations que nous admettons comme vraies (Télévision,journaux, internet...) mais cette quantité d'informations est tellement considérable que nous ne pourrions prendre le tempsde toutes les vérifier.
N'ayant ni le temps, ni les capacités intellectuelles suffisantes pour effectuer ces « démonstrationspréliminaires », nous considérons ces idées comme véridiques et elles deviennent donc des « idées communes ».
Unegrande partie des informations qui nous entoure sont basées essentiellement sur la transmission, nous n'avons pas le pouvoirde vérifier un fait ayant eu lieu il y a des millions d'années, comme par exemple, la disparition des dinosaures, nous nousfions donc aux recherches d'historiens qualifiés (« plus habiles »), sans pour autant s'assurer par nous même de l'objectivitéde ces faits.
Nous devons faire confiance aux dogmes préalablement établis.
Même les « grands philosophes » sachant mieuxque quiconque user de la raison sont contraints à se soumettre à la « loi inflexible de notre condition ».
Quelle que soit notrevolonté, la réalité ne peut se présenter autrement.
Nous sommes souvent, très souvent obligés d'admettre sans justificationni démonstration car nous manquons de moyens et surtout de méthodes.
C'est pourquoi il vaut mieux parfois « faire un choix » parmi les différentes opinions qui s'offrent à nous, choisir des'assouvir bêtement à certaines croyances communes, « sans les discuter », & se focaliser plutôt sur quelques croyances quinous semblent plus intéressantes et dont on se « réservera l'examen », c'est-à-dire des idées que nous prendrons le tempsde contester ou d'affirmer par des recherches approfondies qui nous permettrons d'en faire des opinions fondées ou non.
Dans la troisième partie de cet extrait, Tocqueville parle de mettre « son esprit en esclavage », en effet nous devonsnous soustraire à admettre certaines idées avec lesquelles nous ne sommes pas forcément d'accord.
La totalité du dernierparagraphe tourne autour de l'idée d' « autorité intellectuel », expression signifiant que certaines « croyances dogmatiques »contestent radicalement toute opinion possible, les croyances s'imposent face à celle-ci.
Nous sommes forcés d'admettre quemalgré la soumission à cette « autorité » et l'abandon de la liberté en quelques sortes, le progrès dans quelque matière quisoit ne serait possible si nous le partage de la connaissance n'existait pas.
Nous ne pouvons pas nous passer de cette autorité,elle est donc radicalement « nécessaire ».
Pourtant, Tocqueville formule ici un problème à cette autorité : « Ainsi, la questionn'est pas de savoir s'il existe une autorité intellectuelle dans les siècles démocratiques, mais seulement où en est le dépôt &quelle en sera la mesure ? ».
L'homme n'a-t-il pas le choix d'obéir à sa propre autorité et non à celle qui nous soumettrait auxcroyances ? Nous pouvons en conclure que les croyances dogmatiques sont nécessaires à la construction d'une société et à son bonfonctionnement.
Elles permettent de ne pas tomber dans l'individualisme, et surtout de faire évoluer le « corps social ».
Cescroyances sont tout autant indispensable au niveau individuel, nous ne pourrions vérifier chacune des idées perçues, letravail serait véritablement pénible pour notre esprit qui est bien trop borné, et surtout cela nous demanderait un tempsinfini.
C'est pourquoi il faut savoir trouver un juste équilibre, se « réservé l'examen » de quelques idées communes, maisaussi accepter la soumission à la plupart des croyances puisque l' « autorité intellectuelle » nous y oblige, car sans cetteautorité le progrès en matière de connaissances serait impossible.
Tocqueville émet pourtant un problème, le propre del'homme n'est pourtant pas la liberté de choisir à qui obéir ? Document demandé:http://www.devoir-de-philosophie.com/dissertation-justice-fondement-rationnel-16763.html.
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