Commentaire de texte philosophique n°2 « Malaise dans la civilisation » de Freud
Publié le 10/05/2024
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Devoir de philosophie
Sujet n°2 : Commentaire de texte philosophique.
Ce texte, extrait de l’ouvrage « Malaise dans la civilisation » de Freud,
traite les notions du bonheur et de la technique.
Il aborde ici le thème du désir
de bonheur inscrit dans la volonté civilisatrice humaine.
Freud nous invite à
réfléchir sur une principale question : Est-il vrai que la technique n’apporte pas
le bonheur ?
Le progrès technique, c’est-à-dire, le perfectionnement des outils et des
savoir-faire, a permis à l’homme de maîtriser la nature, de la dominer, de
satisfaire plus facilement ses besoins.
Il participe en ce sens au bonheur, qui
consiste à satisfaire ses désirs.
Cependant, Freud constate, sans remettre en
cause ces progrès, qu’ils ne parviennent pas à satisfaire totalement le désir de
bonheur qui anime tout homme.
L’enjeu de ce texte s’intéresse sur les rapports entre technique et bonheur de
l’homme : le progrès technique est-il la condition au bonheur ? Soumettre la
nature nous a-t-il rendu heureux ? Ces questions continuent à se poser
aujourd’hui.
Premièrement, dans cet extrait, l’auteur commence par relever l’idée que
l’homme a beaucoup évolué grâce aux progrès de la technique (l.1 à 6), en
second temps, il expose l’idée que la technique progresse mais que le
sentiment d’être heureux, lui, ne progresse pas (l.6 à 9) et, pour finir, il affirme
que le progrès technique est une condition du bonheur humain, mais que ce
n’est pas la seule solution pour atteindre le bonheur.
Dans cette première partie, Freud glorifie les progrès techniques qui se
font de plus en plus nombreux.
Toutefois, il débute son raisonnement par « Il
est encore une autre cause de désillusion.
» l.1.
Le terme désillusion signifie le
fait de s’apercevoir que la réalité est différente de celle qu’on imaginait.
Freud
ne voudrait-il pas nous ouvrir les yeux sur le progrès technique ? Finalement,
le progrès technique ne serait-il pas source de déception ? Par ailleurs, il
continue son raisonnement en mettant en avant les progrès exceptionnel fait
par l’homme, « Au cours des dernières générations, l’humanité a fait accomplir
des progrès extraordinaires aux sciences physiques et naturelles, et à leurs
applications techniques ; elle a assuré sa domination sur la nature d’une
manière jusqu’ici inconcevable » l.1 à 4.
Freud est impressionné par l’ensemble
de ces améliorations « au cours des dernières générations » l.1.
Mais alors,
pour quelles raisons pourrait-on penser que le progrès technique contribue au
bonheur humain ? Par la suite, il constate l’étendue des progrès techniques
grâce aux « sciences naturelles » l.2, c’est-à-dire aux connaissances des lois
de la physique et de la biologie.
De plus, selon Freud, le progrès technique a
permis la « domination sur la nature » l.3, la victoire de l’homme sur la nature.
Par « dominer la nature » on entend dire, ne plus dépendre de ses caprices et
de ses limites, d’avoir la capacité de la faire répondre à nos besoins et se
libérer du travail qu’elle exige.
Il est vrai que l’on considère l’humain faible face
aux forces de la nature, on peut dire que la technique lui a permis de prendre
de la puissance et de l’avance face à elle, et d’améliorer son confort de vie.
Pour illustrer tout ceci, on peut prendre en exemple les électroménagers,
comme la machine à laver qui a libéré les hommes et surtout les femmes des
tâches pénibles.
Désormais, il est devenu plus facile de laver son linge,
l’humain n’est pas contraint de marcher très loin pour pouvoir atteindre le
lavoir ou la fontaine pour pouvoir frotter son linge à la main.
De nos jours, on
a juste à mettre le linge dans la machine à laver et la mettre en marche pour
qu’elle lave le linge seule, pendant que l’humain peut retourner à ses
occupations.
Freud s’abstient de faire la liste des progrès, « Les caractères de
ces progrès sont si connus que l’énumération en est superflue.
» l.4 à 5.
Cette
phrase signifie qu’il suffit simplement de regarder autour de nous pour
constater ces innovations : l’apparition des transports en commun (train,
avion, bus, etc…), l’électricité, les téléphones portables, les stations
d’épuration, les vaccins… Peut-être aussi qu’il n’en fait pas la liste parce qu’on
n’arrête pas le progrès, que le progrès est en perpétuel accroissement.
Freud
souhaite nous faire réaliser que l’homme ne cesse d’innover pour satisfaire
toujours plus de désirs, gagner plus de temps, plus de confort, pour travailler
moins et fournir moins d’effort.
Serait-ce « une cause de désillusion » ? Le
progrès peut nous décevoir car l’illimité du progrès pourrait conduire à l’illimité
de nos désirs, rendant l’homme insatisfait, qui entraînera alors, un échec de la
technique.
Pour finir, Freud continue son argumentation en introduisant une
nouvelle satisfaction du progrès pour l’homme, la fierté.
« Or les hommes sont
fiers de ces conquêtes, et à bon droit.
» l.5 à 6.
La fierté est un sentiment que
l’on a de son mérite, ici, elle est utilisée au sens noble du terme car il rajoute
« et à bon droit » l.5.
En d’autres termes, l’homme a raison de se féliciter de
ses progrès techniques, qui lui ont permis de devenir supérieur aux éléments
naturels, et ainsi, de se faciliter la vie.
Cette satisfaction est-elle nécessaire pour rendre l’homme heureux ?
Cette deuxième partie énonce le fait que l’humanité a progressé de manière
considérable sur le plan technique rendant la vie de l’homme plus facile, mais
que ces progrès ne semblent pas pour autant, satisfaire le bonheur qui anime
tout homme.
Freud commence la deuxième partie de son raisonnement par
l’adverbe « toutefois », « Ils croient toutefois constater » l.6, qui montre qu’ici,
il désire apporter une rectification sur les propos tenus auparavant, sans les
remettre en cause.
« Ils croient toutefois constater que cette récente maîtrise
de l’espace et du temps, cet asservissement des forces de la nature, cette
réalisation d’aspirations millénaires, n’ont aucunement élevé la somme de
jouissances qu’ils attendent de la vie.
» l.6 à 9.
Si l’on considère que le
bonheur se réalise seulement quand nos désirs deviennent....
»
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