Commentaire de texte : Machiavel Discours sur la première Décade de Tite-Live (1531) : Tous les écrivains qui se sont occupés de politique...
Publié le 18/02/2012
Extrait du document
«
I.
Première partie
Tout d’abord l’auteur débute sa réflexion par « tous les écrivains qui se sont occupés de politique ».
On
peut se demander à quels écrivains en particulier l’auteur fait référence.
L’auteur base donc ses exemples sur de
nombreux témoignages d’écrivains politiques mais on peut penser que l’auteur fait référence en particulier à
Platon.
En effet, la philosophie de Platon est une philosophie politique qui considère que la Cité juste doit être
construite selon le modèle de la bonté des hommes, du bien en soi.
Cette conception est opposée à celle que
nous énonce Machiavel.
Ces références sont subjectives car basées sur l’analyse d’Hommes qui p ar définition
sont des êtres sans objectivité.
Cependant, on relève « s’accordent » ce qui veut dire que tous les écrivains qui
ses sont occupés de politique ont le même avis sur ce point -ci.
Son argument reprend donc de la valeur malgré
la subjectivité d e ses sources.
L’auteur tire de ces expériences passées une règle qu’il considère comme
infaillible pour fonder un Etat.
L’Etat est associé au pouvoir, à l’obéissance de son peuple grâce à l’installation
de « lois » .
L’auteur conseille donc de « «supposer d’avance» les Hommes méchants.
Cette thèse est en opposition
avec ce que pense St Thomas d’Aquin.
En effet, celui -ci est certaine que l’Homme est libre ce qui s’oppose à
Machiavel qui affirme que la méchanceté de l’Homme est inévitable, l’Homme ne serait p as libre d’après lui
d’être méchant ou non.
La supposition met en évidence une certaine instabilité de la thèse de l’auteur et c’est
pour cette raison qu’il va la renforcer par la suite à travers divers exemples et arguments dans le but de
convaincre le lecteur.
Ce terme « d’avance » enlève à l’Homme le bénéfice du doute sur la question de
méchanceté ou non : on ne se pose pas la question des raisons de cette méchanceté ni de l’existence réelle
même de celle- ci, l’Homme est sans contestation déjà considéré comme méchant.
L’expression « montrer leur
méchanceté » insinue que la méchanceté peut être cachée si l’Homme ne la montre pas.
L’auteur émet alors
l’hypothèse d’une méchanceté présente chez tous les Hommes mais qu’il y a possibilité de la cacher derrière de
fausses apparences.
On entend donc que les Hommes ne montrent leur méchanceté comme nous le dit
Machiavel qu’a certaines « occasion ».
Ce terme est important dans le sens où il permet au lecteur de se
représenter un laps de temps durant lequel l’Homme montre au grand jour sa méchanceté et cela laisse
supposer que ces fois sont rares car occasionnel signifie qui ne se produit pas régulièrement, inhabituel.
La méchanceté est par la suite définie comme un « penchant » qui d’après sa définition est une apt itude,
une attirance envers quelque chose.
La méchanceté serait donc un désir naturel contre lequel on ne peut rien
faire car il est ancré en nous, rien sauf le cacher.
La notion de temps revient une seconde fois et on relève
l’expression « pour un temps » .
Cette fois -ci, la notion de temps est envisagée dans le sens inverse que
précédemment.
En effet, ce terme est attribué au côté caché de la méchanceté et non au côté voyant.
On a une
inversion du rapport entre la méchanceté cachée ainsi que la méchanceté révélée.
Les temps durant lesquels la
méchanceté est cachée ne sont pas forcément moins longs que ceux durant lesquels la méchanceté est cachée
mais le « un temps » met en évidence le fait que ce n’est pas éternel, que la méchanceté réapparaitra un tôt ou
tard.
L’auteur ne cherche pas de cause à cette méchanceté, on note « attribuer » et « qu’on ne connaît point ».
Le but de l’auteur n’est pas de chercher pourquoi les Hommes sont méchants mais quand est -ce qu’ils sont
méchants et c’est pour cette raison que l’auteur fait de nombreuses références à la notion du temps.
On retrouve
une seconde fois le mot « occasion » ce qui insiste une fois de plus avec « temps » peu après.
Nous pouvons désormais expliquer l’expression qu’emploie l’auteur pour désigner le tem ps.
« Le temps
qui, comme on dit, est le père de toute vérité , le met ensuite au grand jour» qui clôt cette première partie.
Cette
phrase semble faire partie des expressions communes de l’époque de l’auteur car on note « comme on dit » qui
laisse penser qu e c’est une manière de dire locale.
Cette expression veut dire en fait que la vérité finie toujours
par triompher, peu importe quand, car le temps fera que la vérité ressortira un jour.
« Le père » est un symbole
utilisé par l’auteur pour démontrer à quel point le temps peut faire ressortir la vérité.
Dans le cas de la
méchanceté Humaine que nous étudions, on peut comprendre cette expression comme le fait que la méchanceté
ne peut pas se cacher éternellement et sera un jour révélée..
»
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