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Commentaire de Texte Lettre au President Lincoln de L'AIT

Publié le 24/04/2013

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Introduction La guerre de Sécession, appelée aux Etats-Unis « Civil War «, opposa, pendant quatre ans, du 12 avril 1861 au 9 avril 1865, les Etats-Unis d'Amérique (l' « Union «), aux Etats Confédérés d'Amérique, rassemblant onze Etats esclavagistes du Sud ayant fait sécession des Etats-Unis. Cette guerre civile provoqua la mort de 620000 soldats, mit fin à l'esclavage aux Etats-Unis - l'une des principales causes de cette guerre - et renforça le rôle du pouvoir fédéral. Elle fit aussi émerger des personnages qui sont aujourd'hui des figures, des symboles. Parmi ceux-ci, le plus emblématique semble être Abraham Lincoln : seizième président des Etats-Unis, à la tête de l'Union pendant la guerre civile, il rejeta l'esclavage, et son élection a été considérée comme l'élément déclencheur de la guerre de Sécession. Son assassinat le 14 avril 1861 par un partisan sudiste le porta au statut de martyr, d'icone, et amena son vice-président, Andrew Johnson à lui succéder et devenir le dix-septième président des Etats-Unis. La tâche à accomplir n'est pas simple, il préside un pays profondément marqué par la guerre civile, qui n'est pas encore entièrement unifié. Son ancienne appartenance à la Confédération ( il était un sénateur sudiste) et ses divergences avec Lincoln, car Johnson soutenait des positions esclavagistes, et déclara d'ailleurs durant la campagne présidentielle « le gouvernement des États-Unis est un gouvernement d'hommes blancs «, engendrèrent de grandes appréhensions quant au déroulement de son mandat, quant à ses décisions et quant à ses mesures. Il reçu notamment, venant d'Europe, et par l'intermédiaire d'un journal, le Bee-Hive Newspaper du 20 mai 1865, une adresse formulée par l'Association Internationale des Travailleurs -- cette association qui agit « pour l'émancipation définitive de la classe travailleuse, c'est-à-dire pour l'abolition définitive du salariat « et qui travaille à l'amélioration des conditions de vie de la classe ouvrière, et dont les premiers écrits sont formulés par le célèbre philosophe et théoricien Karl Marx. Nous commenterons cette apostrophe au président en nous questionnant sur la relation entre la vision européenne des évènements américains - la guerre de Sécession, le personnage de Lincoln et l'accession à la présidence de Johnson. Cette lettre met en evidence la vision attentive de l'AIT face a la guerre civile américaine (1), de même qu'une image idéalisée de Lincoln (2), et une adresse de la part du "vieux continen"t au nouveau président. ...

« est mis en avant.

Malgré l’analyse très rationnelle de la Guerre Civile américaine par Marx, que l’on peut d’avantage constater dans L’Histoire de la Guerre Civile , cosigné avec F.

Engels, une vision étroite et presque manichéenne est portée sur les acteurs de la guerre de sécession.

Le terme « sycophante » utilisé pour designer les sudistes, insiste sur la position adoptée part l’AIT dans cette guerre.

En effet ce terme péjoratif désigne dans la Grèce Antique les délateurs professionnels, rappelant ainsi les raisons économiques qui poussent le Sud à la sécession.

« Le travail de Sisyphe » illustre le travail interminable et vain effectué par le Sud.

« Le démon de l’institution particulariste » désigne de façon réductrice l’esclavagisme pratiqué dans les sept états qui on fait sécession.

La lettre montre également l’implication de toute l’Europe, et le partage du deuil dans le monde entier « Le cœur des deux mondes est soulevé d’émotions ».

Il est vrai que l’Europe est sensible à l’enjeux de l’esclavage, notamment en Angleterre, où « la population est douloureusement consciente de la dépendance de leur pays vis à vis du coton cultivé par une population servile » souligne Robin Blackburn.

Néanmoins, l’émotion n’est pas universelle, puisque les sudistes et les partisans de Jefferson Davis ne la partagent pas.

C est également une vision qui n’appartient qu’aux intellectuels, éduqués et politisés, donc au 19ème siècle une minorité d’individus. 3) « La rébellion pro esclavagiste de Davis Jefferson a produit un Booth », ici le texte fait référencé à John Wilkes Booth qui est l’assassin de Lincoln, tué en avril 1865, d’un meurtre prémédite, comme le constate Bernard Vincent « je jure que je le tuerais », dans son ouvrage Lincoln, l’homme qui sauva les Etats-Unis .

Et également à Davis Jefferson président de la Confédération.

Cette phrase de montre une vision étroite de L’AIT sur la Guerre Civile emprisonnée dans ses propres idéaux d’égalité.

En effet la Guerre Civile n’a pas comme pour seul enjeux la question de l’esclavage, au contraire même, en 1861 Lincoln lui même insistait sur le fait que le Nord se bat plus pour L’Union que pour l’émancipation des hommes noirs.

Les enjeux sont donc aussi d’ordre politique et économique, aspects de la guère que l’AIT ne prend pas en compte dans cette lettre. 2.

Une vision idéalisée de Lincoln l.8-16 1) Une mythification du personnage de Lincoln est très présente dans le texte.

En effet celui- ci représente un idéal incarné – celui de l’AIT- un homme qui meurt en défendant la cause de l’égalité des hommes, de plus, Karl Marx s'appuie sur le fait que Lincoln est issu de la classe ouvrière.

En 1865 il écrivit: " Ils considèrent comme un gage des temps à venir qu'il soit revenu a Abraham Lincoln, fils résolu e la classe ouvrière, de diriger son pays dans la lutte sans égale pour la libération d'une race enchaînée et la reconstruction d'une paix sociale".

Le président est ainsi au même niveau que son peuple.

Le texte met également en valeur la bonté de Lincoln : « Avec autant de simplicité et de modestie que les souverains de droit divin aiment à faire les petites choses avec une pompe et un éclat grandiloquents; en un mot, c’était l’un des rares humains qui ait réussi à devenir grand sans cesser d’être bon ».

2) Il est vraie que Lincoln est le président le plus célèbre et le plus célébré des américains.

Bernard Vincent illustre bien dans son ouvrage Lincoln, L'Homme qui a sauvé les Etat-Unis l'image du "self made man" issu des couches les plus modestes de la société et parvenu a la fonction politique la plus suprême.

En se sens la lettre met en valeur sa modestie et sa persévérance: " Ils se sont enfin rendu compte qu'il était un homme que l'adversité ne pouvait abattre, que le suces ne pouvait griser, qui poursuivait inflexiblement son but élevé (...)" En effet ces vertus étaient bien connue de Lincoln, Jacques Portes dans L'Histoire des Etats-Unis. »

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