Commentaire de texte Joseph Proudhon
Publié le 08/12/2021
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Commentaire de texte : Pierre-Joseph Proudhon
« La propriété serait le vol ! Vérité première pour les uns, propos scandaleux pour les autres ! Et si c’était vrai ? Après tout, Jean-Jacques Rousseau n’a pas exprimé autre chose, quoiqu’en des termes moins violents, dans “L’origine de l’inégalité parmi les hommes » Qu’en est-il de la propriété, Philippe Simler, 2005. L’idée développée que la « propriété est un vol » par Pierre-Joseph Proudhon n’est donc pas si insensée.
Pierre-Joseph Proudhon est né en 1809 à Besançon et mort en 1865. Il est considéré comme un socialiste libertaire, radical et modéré. C’est le premier à utiliser le terme d’anarchisme comme quelque chose de positif. Ainsi avec des auteurs comme Bakounine et Kropotkine, il est estimé comme le « père de l’anarchie ». Il sera même salué par ses confrères comme Karl Marx dans Manifeste du prolétariat Français. Trois thèmes sont chers à Pierre-Joseph Proudhon : l’économie politique, où il défend l’idée que la propriété capitaliste aliène le travailleur ; l’Etat où il explique que celui-ci en s’appropriant la puissance publique par la force cantonne le citoyen à sa sphère privée ; et la religion. D’origine modeste, il a toujours voulu défendre le peuple, il veut que l’homme s’ouvre à des nouvelles propositions qui semblent contradictoires à la société du XIXème siècle. Comme notamment dans son premier mémoire Qu’est-ce que la propriété ou recherche sur le principe du droit et du gouvernement écrit en 1840 où il écrit « Ayez le courage de me suivre (…) mes idées deviendront infailliblement les vôtres ». Ce mémoire ou dissertation sur la propriété est composé de cinq chapitres et d’une introduction dédicacée aux messieurs de l’académie de Besançon. Cet extrait formé sur deux questions contient la citation la plus connue de Proudhon « la propriété c’est le vol ». Celle-ci est située au début du premier chapitre du mémoire. Premier chapitre dédié à expliquer la méthode qu’il utilise dans son ouvrage et qu’il décrit comme une « idée de révolution ».
Cette idée de révolution trouve un sens dans la société française du milieu du XIXème siècle. En effet, la France est empreinte à une vague de changement. Tout d’abord du côté politique, après la révolution de 1830 appelée \"Trois glorieuses », un nouveau régime est mis en place : la monarchie de juillet. Les orléanistes accèdent au pouvoir et deviennent les rois de France. Du côté économique, la France est marquée par une révolution industrielle, les paysans partent en ville pour devenir des ouvriers, le paysage des villes se transforme, et il y a une paupérisation des ouvriers.
Pierre-Joseph Proudhon défenseur des ouvriers essaye de critiquer cette nouvelle société. Il va dans son premier chapitre du mémoire développer une comparaison. Il définit l’esclavage comme un assassinat pour ensuite démontrer que la propriété est un vol c’est-à-dire une propriété injuste qui exploite les travailleurs en volant leur capacité collective au profit de ceux qui détiennent le capital. Ainsi, il démontre que tout type de propriété devrait être critiqué.
Ainsi, ce texte met en lumière une idée : Comment Pierre-Joseph Proudhon arrive-t-il avec sa comparaison entre les différentes définitions de l’esclavage et la propriété à démontrer que cette dernière est un acte néfaste dans une société capitaliste ?
Dans cette perspective, il convient donc d’envisager comment la définition de l’esclavage par sa comparaison à l’assassinat permet de mettre en lumière une unanime vision négative avant d’évoquer la vision anticonventionnelle et critique de la propriété développée par Pierre-Joseph Proudhon.
I. La définition de l’esclavage par la comparaison à l’assassinat : une idée commune dans la société française du XIXème siècle
Pierre-Joseph Proudhon définit l’asservissement d’un homme à un assassinat(A). Cette comparaison permet de révéler la perception négative partagée par tous (B).
a. La définition et les conséquences de l’esclavage : un tyran possédant un droit de propriété sur un autre homme
Selon la définition du dictionnaire, l’esclavage est un état de dépendance totale d’une personne à l’égard de quelque chose ou à quelqu’un. Dans un sens plus commun, on dit que l’esclavage est un état d’esclave, c’est-à-dire une situation où une personne n’est pas libre et sous la dépendance d’un maitre. C’est par exemple le cas des personnes noires en France jusqu’en 1848. Les esclaves sont des personnes soumises, asservies. Elles sont la propriété d’un maitre. En l’espèce, c’est ce que relève Pierre-Joseph Proudhon lorsqu’il dit « le pouvoir d’ôter à l’homme la pensée, la volonté, la personnalité ». Un homme n’a le pouvoir sur quelque chose que quand il en a la propriété. Ainsi, dans ce cas précis, il va pouvoir contrôler la pensée, la volonté et la personnalité d’un esclave. C’est comme-ci il avait l’usus, le fructus et l’abus sur un bien. En effet, sans ses composantes, il n’est que « l’ombre de lui-même », l’esclave peut être considéré comme un objet sans vie. Dès lors, la différence entre un esclave et un homme « libre » est donc la propriété de jouir de ce qui fait de lui un homme, c’est-à-dire ce qui fait de lui un être à part, un être différent des autres.

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Clara Cazet Grp2
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Ainsi, ce texte met en lumière une idée : Comment Pierre -Joseph Proudhon
arrive -t-il avec sa comparaison entre les différentes définition s de l’esclavage et la
propriété à démontrer que cette dernière est un acte néfaste dans une société
capitaliste ?
Dans cette perspective, il convient donc d’envisager comment la définition de
l’esclavage par sa comparaison à l’assassinat permet de mettre en lumière une
unanime vision négative avant d’évoquer la visio n anticonventionnelle et
critique de la propriété développée par Pierre -Joseph Proudhon.
I.
La définition de l’esclavage par la comparaison à l’assassinat :
une idée commune dans la société française du XIXème siècle
Pierre -Joseph Proudhon définit l’asservissement d’un homme à un
assassinat (A).
Cette comparaison permet de révéler la perception négative
partagée par tous (B).
a. La définition et les conséquences de l’esclavage : un tyran
possédant un droit de propriété sur un autre homme
Selon la définition du dictionnaire, l’esclavage est un état de dépendance
totale d’une personne à l’égard de quelque chose ou à quelqu’un.
Dans un sens plus
commun, on dit que l’esclavage est un état d’esclave, c’est -à-dire une situation où
une personne n’est pas libre et sous la dépendance d’un maitre.
C’est par exemple
le cas des personne s noir es en France jusqu ’en 1848.
Les esclaves sont des
personnes soumise s, asservies.
Elles sont la propriété d’un maitre.
En l’espèce,
c’est ce que relève Pierre -Joseph Proudhon lorsqu’il dit « le pouvoir d’ôter à
l’homme la pensée, la volonté, la personnalité ».
Un homme n’a le pouvoir sur
quelque chose que quand il en a la propriété.
Ainsi, dans ce cas précis, il va pouvoir
contrôler la pensée, la volonté et la personna lité d’un esclave .
C’est comme -ci il
avait l’usus, le fructus et l’abus sur un bien.
En effet, sans ses composantes, il n’est
que « l’ombre de lui -même », l’esclave peut être considér é comme un objet sans vie.
Dès lors , la différence entre un esclave et un homme « libre » est donc la propriété
de jouir de ce qui fait de lui un homme , c’est -à-dire ce qu i fait de lui un être à part,
un être différent des autres.
De même, l’assassinat qui est l’action de faire du mal avec préméditation ou
l’acte qui provoque la disparition de quelque chose ou quelqu’un peut être
rapproché de l’esclavage.
En effet, quand on met une personne en état d’esclave,
on veut qu’elle nous obéisse par tous les moyens, qu’elle soit sous notre joug.
Comme le dit l’auteur « qu’on est un pou voir de vie et de mort », que cette
hiérarchie nous permette de contrôler tous les aspects de la vie de « l’homme
esclave » et de nous donner le droit de le maltraiter s’il ne respecte pas ce que l’on
lui demande de faire .
L’homme en état d’esclave dispara ît, il est anéanti pour
devenir l’objet de son « propriétaire ».
De sorte que c ette personne appelée « maitre
ou propriétaire » est considér é comme un dieu ou un roi par l’esclave, puisque seul
le « roi » ou « Dieu » est à cette époque dans l’esprit collec tif capable de décider de
qui doit vivre et de qui doit mourir. Pour conclure, l’esclavage c’est -à-dire le fait
d’anéantir une personne par l ’appropriation de sa personnalité, de sa pensée peut
être résumé par le mot assassinat ..
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