commentaire de texte Histoire de la vie et de mes idées, J.S MILL

« Dans cet extrait de Mes Mémoires, Histoire de la vie et de mes idées, John Stuart Mills s'interroge sur la manière d'accéder au bonheur au cours de la vie, il affirme que celui ci n'est atteignable qu'en la condition de ne pas en faire le but ultime d'une vie.

Pourtant Aristote affirmait que l'on peut exprimer son bonheur qu'une fois sa vie terminée, mais n'a-t-on jamais connu d'instant ou de période heureuse au cours de la vie ? Les Stoïciens considéraient qu’un instant de bonheur intense ou le souvenir d’un bonheur éprouvé à un moment de la vie suffisait à rendre cette vie entièrement heureuse.

De ce fait, que faut-il poursuivre dans la vie autre que le bonheur pour être heureux ? Mills y réponds en trois parties, dans un premier temps il explique l'importance de ne pas s'attacher aux plaisirs sans quoi ils créeraient en nous un sentiment éternel d'insatisfaction (l1 à 4), puis dans une deuxième partie il tend à montrer que le bonheur est ce qui s'obtient de surcroît , lorsqu'on ne le cherche pas et que l'on place tout son intérêt dans une fin idéale (l5 à 7).

Enfin dans une troisième et dernière partie il montre que finalement le bonheur est partout autour de nous et nous y avons naturellement accès dès lors qu'on en prend conscience.

(l.7 à la fin) I- les dangers de s’attacher aux plaisirs de la vie Mills débute sa réflexion en montrant la pensée commune qui vise le bonheur en utilisant la métaphore de la pierre de touche qui est une expression qui permet de mesurer la valeur d’un élément, ici il parle des règles de conduite c’est à dire de la morale, des jugements normatifs (normatif = bien et mal).

Il dit (l.1): “Le bonheur est la pierre [...] conduite”.

En ce sens qu’être vertueux entraînerait le bonheur et celui-ci constituerait “le but de la vie” (l1). Il va démentir cette opinion dès les lignes suivantes.( l.2-3) : “Les plaisirs de la vie [...] objet principal de l’existence” Il en va de soi que les plaisirs contribuent à notre bonheur MAIS à la seule condition que de les laisser venir à nous sans chercher à les atteindres, parce que si on en fait une quête on pourrait tomber dans la luxure (quête du plaisir incessante) car les plaisirs sont instinctifs, éphémères, matériels..

donc on en a jms assez.

En effet il poursuit (l.3-4) “ essayez d’en faire le but principal [...] rigoureux.” Si l’on s’attache à la quête des plaisirs de la vie, on en voudra toujours plus étant donné que les plaisirs ne sont pas sur la durée, finissant ainsi par créer en nous un sentiment d’insatisfaction voire de frustration qui finalement entraverait notre accès au bonheur. II- Le bonheur s'obtient lorsqu' on ne le cherche pas L’auteur poursuit sa réflexion sur l’importance de ne pas chercher le bonheur et.... »