Devoir de Philosophie

Commentaire de texte « En menant une existence relâchée les hommes sont personnellement responsables d'être devenus eux-mêmes relâchés »

Publié le 09/06/2013

Extrait du document

 

Dégagez l'intérêt philosophique du texte suivant en procédant à son 

étude ordonnée:

En menant une existence relâchée les hommes sont personnellement 

responsables d'être devenus eux-mêmes relâchés, ou d'être devenus injustes 

ou intempérants, dans le premier cas en agissant avec perfidie, dans le 

second en passant leur vie à boire ou à commettre des excès analogues : en 

effet, c'est par l'exercice des actions particulières qu'ils acquièrent un 

caractère du même genre qu'elles. On peut s'en rendre compte en observant 

ceux qui s'entraînent en vue d'une compétition ou d'une activité quelconque 

: tout leur temps se passe en exercices. Aussi se refuser à reconnaître que 

c'est à l'exercice de telles actions particulières que sont dues les 

dispositions de notre caractère est le fait d'un esprit singulièrement étroit. 

En outre, il est absurde de supposer que l'homme qui commet des actes 

d'injustice ou d'intempérance ne souhaite pas être injuste ou intempérant; et 

si, sans avoir l'ignorance pour excuse, on accomplit des actions qui auront 

pour conséquence de nous rendre injuste, c'est volontairement qu'on sera 

injuste.

ARISTOTE

Plan

Introduction.......................................................................................................................1

I - Détermination par « l'exercice «...................................................................................2

II - Tout exercice a une fin.................................................................................................2

III - La responsabilité est entière.......................................................................................2

Conclusion .........................................................................................................................3

Lectures .............................................................................................................................3

« est affirmée ou niée.

Pour Aristote, c'est l'« exercice» individuel des mauvais comportements qui forme les dispositions au mal, en sorte que « les hommes sont personnellement responsables » de ce qu'ils deviennent. I - Détermination par « l'exercice » C'est à force de vivre mal que l'on devient mauvais, quelle que soit la gra vité apparente de ce mal : relâchement, injustice ou intempérance. Il y a donc une influence du comportement adopté par un individu sur ses caractéristiques morales : la répétition des actions moralement condamnables façonne le sujet comme si ce dernier était en quelque sorte initialement indé terminé, et ne pouvait acquérir de caractéristiques qu'en fonction de l'exis tence qu'il mène. Ce qui signifie au minimum qu'il n'existe pas, po ur Aristote, de détermina tion « innée » ou originelle du caractère moral.

Celui -ci est d'abord indistinct, il ne se constitue qu'en fonction de la vie menée, dont il est la conséquence aussi bien que le « résumé ». II - Tout exercice a une fin La compara ison avec ceux qui cherchent à acquérir une compétence parti culière, physique ou autre, permet de souligner que l'exercice, c'est -à- dire la pratique, s'effectue « en vue » d'un résultat.

Si l'on s'entraîne à la course, c'est pour courir plus vite. La répétition d'une action (qui équivaut à un entraînement) confère elle aussi une « compétence », c'est -à-dire une qualification particulière : les qua lités de l'action répétée finissent pas se retrouver dans l'agent... Qui ne serait pas d'accord avec une telle analyse n'est selon Aristote qu'« un esprit singulièrement étroit » : de quelle étroitesse peut -on l'accuser ? De ce qu'il méconnaît l'influence de la pratique sur la détermination d'un sujet : il manque donc de « réalisme » en s'imaginant que l' on peut isoler le sujet (moral éventuellement) de ce qu'il fait.

Selon Aristote, il faut au contraire affirmer que le sujet finit par être influencé par sa pratique au point d'en recueillir le caractère dominant. Il faut de surcroît affirmer que le choix de la pratique lui -même est volon taire. III - La responsabilité est entière On pourrait en effet, tout en admettant l'influence du comportement sur l'individu, faire valoir que le premier n'est pas nécessairement choisi ou voulu, en alléguant le jeu du h asard, des circonstances, etc. Aristote affirme au contraire que l'homme qui commet des actes d'injustice souhaite bien être injuste : il exerce une « volonté mauvaise » (dans un sens pas tout à fait kantien cependant ! il n'est ici nulle part. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles