commentaire de texte bergson
Publié le 02/05/2021
Extrait du document
«
de façon volontaire, sans crainte extérieure.
Ainsi, le philosophe se demande ici ce qu’il
se passe lorsque une action cesse d’être guidée par la conscience de façon volontaire et
qu’elle devient familière.
Par la phrase brève qui suit, « La conscience s’en retire.
»
(ligne 2), il répond à la question énoncée précédemment mais nous invite surtout à
établir une rétrospection sur notre propre expérience afin de constater par nous même ce
qu’il énonce.
Bergson choisi l’exemple de l’apprentissage pour illustrer sa thèse.
Ce
dernier, de par son observation sur l’apprentissage, nous indique que les actes habituels
sont choisi par nous : « Dans l’apprentissage d’un exercice, (…), nous commençons par
être conscient de chacun de nos mouvements que nous exécutons parce qu’il vient de
nous, parce qu’il résulte d’une décision et implique un choix » (lignes 2-3-4).
En d’autre
termes, l’apprentissage relève de notre consentement pour être adopté et suivie à la lettre
dans toutes les actions qu’il suppose.
Quand nous apprenons quelque chose, nous
sommes conscient de ce que nous faisons, nous nous concentrons sur cela et nous faisons
donc un choix dans nos pensées.
Cependant, l’auteur déclare ensuite qu’«à mesure que
ces mouvements s’enchaînent davantage entre-eux et se déterminent plus
mécaniquement les uns des autres, nous dispensant ainsi de décider et de choisir, la
conscience que nous en avons diminue et disparaît »(lignes 5-6-7).
Par cela, l’on
comprend que lorsque nous savons faire quelque chose, nous exécutons cet acte
machinalement sans en avoir conscience puisque la conscience décide d’adopter le
même processus d’action.
Toute action suppose donc une mémoire.
Afin d’affiner
l’illustration de cet exemple de l’apprentissage proposé par l’auteur, nous pouvons
prendre l’image d’un sportif, qui à ses débuts est conscient de tout ce qu’il fait, de ses
mouvements, puis à force d’entraînement, effectue les mêmes mouvements qu’au début,
par automatisme.
Cependant, cet aspect de la thèse, selon laquelle nos actes
présupposent toujours des pensées conscientes qui en sont leurs essences, a des limites et
est notamment critiquée par le philosophe David Hume qui pense que la conscience
n’enregistre que les actions et les représentations venant du corps.
En d’autres termes,
selon lui, la conscience est réduite à n’être que le reflet de la réalité biologique et peut
ainsi être dévêtue de toute liberté en la soumettant au fatalisme mécanique du monde
physique.
Mais alors, comment expliquer les variations de la conscience, tantôt absente, tantôt
présentes ?
Dans une deuxième partie, nous verrons qu’il faut comprendre par conscience le fait
de choisir.
Le passage au deuxième aspect de la thèse est marquée par la locution
« D’autre part » dans la seconde question du texte dans laquelle Bergson s’interroge sur
les moments de vivacité de la conscience « Quels sont, d’autre part, les moments où
notre conscience atteint le plus de vivacité ? » (ligne 8-9).
Il invite, avec cette
interrogation, le destinataire de son texte à faire appel à sa propre expérience afin
d’examiner les moments où l’intensité de la conscience est la plus aiguë.
Par la question
qui suit, il répond à cette dernière en indiquant que ce sont les « moments de crise
intérieure, lorsque nous hésitons entre deux ou plusieurs partis à prendre » (ligne 9-10) ..
»
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