Commentaire de texte Aristote, De l'âme, II, 12, 424a-b3 (note du prof 19/20)
Publié le 10/04/2022
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«
LAS Philosophie
Commentaire Aristote : De l’âme
Le passage à analyser appartient au traité De l'âme, écrit par Aristote.
Au cours des trois
livres qui composent cet ouvrage, Aristote tente d'étudier la nature et les propriétés de l'âme
en se posant des questions telles que : qu'est-ce que l'âme ? Comment peut-il se rapporter au
corps ? Est-il éternel ou meurt-il avec le corps ? Pour trouver une réponse satisfaisante, il
commence par démontrer, tout au long du premier volume, que l'étude de l'âme est la science
la plus précieuse, puisqu'elle est le noyau des animaux et des hommes.
À partir de ça, dans le
deuxième livre, il se concentre sur la recherche d'une définition de ce qu'est l'âme, ainsi que
sur l'examen de certaines de ses facultés (en particulier: la nourrissante et la sensitive).
Au
sein du deuxième volume, deux parties sont généralement différenciées : une première où
l’auteur s’interroge sur la définition de l'âme et une seconde où il examine les facultés de
nutrition et de sensation.
Notre fragment restera donc au chapitre douze du second volume, appartenant ainsi à la partie
où Aristote examine la faculté de sentir.
Concrètement, lors de ce passage, Aristote développe
sa théorie sur la création de la sensation pour tenter de trouver le rapport qu'elle entretient
avec la réalité sensible.
Avec ce but, Aristote pose la question suivante : que percevons-nous ? Est-ce la réalité dans
sa propre essence ou une copie de celle-ci ? Puisque nous avons appelé réalité ce que nous
percevons, il doit y avoir un rapport nécessaire entre le sens et ce que nous percevons, mais
lequel ? Aristote répond en affirmant que la sensation n'est pas née de la réalité elle-même,
mais de la perception des formes des objets sensibles.
Ainsi, afin de démontrer que la perception et ce que nous percevons sont des choses
différentes dans leur essence, Aristote développe un argument en trois parties1.
Il
commencera donc en se demandant comment le sens perçoit pour produire la sensation ?
Autrement dit, quel est le mécanisme de la création de la sensation.
Après avoir trouvé une
réponse, il commencera à se demander pourquoi la sensation est différente de la réalité alors
qu'elle en est une copie.
Enfin, il donnera l'exemple de la “sensation” chez les plantes pour
compléter son propos.
Dans la première partie du passage, Aristote tente de découvrir d'où vient la sensation, en se
concentrant sur la relation que le sens entretient avec la réalité.
Avant de donner son
explication, Aristote définit le sens comme : « Ce qui est propre à recevoir les formes
sensibles sans la matière ».
En se référant aux formes, il convient de rappeler que la
philosophie aristotélicienne définit ce concept comme l'essence des choses, c'est-à-dire, ce
qui fait qu'une chose soit cette chose et pas une autre.
Par exemple, la forme d'un arbre est
l'ensemble des qualités qui lui permettent d'être un arbre et de continuer à exister.
La matière,
en revanche, est tout ce dont quelque chose est fait.
1
Premier partie: lignes 1-6
Deuxième partie: lignes 7-14
Troisième partie: lignes 15-19
1.
»
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