Commentaire de texte Alain
Publié le 09/12/2012
Extrait du document
«
LACHERAY TS4
Manon
haine et le mépris de l’inconnu au détriment de la bonté et de l’aide à son prochain, nous donne une
image plus qu’immorale et d’injustice de cette dernière.
Comment ne donc pas pouvoir ou vouloir se
soustraire à cette immoralité « imposée » par notre société ? Alain résume donc l’action de la société à
un droit de passage outre les limites « fixée » par la morale personnelle.
Cependant nous pourrions
nuancer ce propos, car un pays dirigé par un certain gouvernement n’agit pas nécessairement à
l’encontre de la morale mais peut aller en son sens en évoluant avec le temps, car ce qui est immorale
aujourd’hui ne l’était peut être pas hier.
Ainsi, « au nom du salut public », la société vu par Alain nous demande de mettre de coter toute
conscience envers nos semblables, de ne plus agir en fonction de chacun mais au nom de tous (de la
solidarité), et pour une société, quitte à se rendre immoral.
Nous verrons donc maintenant la définition
d’Alain quant au sujet traité.
D’après Alain, la responsabilité ou devoir moral se détache de la responsabilité collective, pleine
d’actes immoraux au nom du salut public.
Néanmoins elle mérite d’être considérée car c’est elle qui
inculque les bases de l’éducation, et donc qui fonde la base des valeurs morales.
Alain acceptes donc
de « traiter de cette morale sociale » a la condition de sa redéfinition : une « étude des mauvaises
actions » que le bien commun, la collectivité, « peut nous ordonner d’accomplir ».
L’étude réfléchie
des mauvaises actions implique une réflexion sur le bien et le mal, sur la mauvaise conscience que
procure un acte immoral, comme le vol que citait Alain, qui dans son premier paragraphe lui ferait
éprouver du remord.
De plus, la société pose une contrainte puisqu’elle « ordonne », ce qui est en
contradiction avec la morale individuelle qui est définitivement un choix de conduite, de pensée.
La
société pèse donc le pour et le contre, le salut de chacun n’est rien comparé au salut de tous, c’est ce
dernier qui doit être atteint au prix de quelques contraintes personnelles, une introspection et une
analyse de soi, et de contraintes extérieures, la « raison d’Etat ».
Ainsi, est-ce parce que la société l'ordonne que nous agissons moralement ? On pourrait être tenté
de le croire dès lors que la conduite morale est l'objet d'une éducation.
Pourrait-on d'ailleurs parler de
bien et de mal en dehors de toute vie sociale ? Et n'est-ce pas le souci de bien s'intégrer à un groupe
qui pousse aux efforts nécessaires pour vaincre ses tendances égoïstes ? C'est contre cette fausse
évidence qu'écrit Alain.
Admettre que les impératifs moraux soient des impératifs sociaux reviendrait
en effet à les relativiser : l'intérêt de la société évolue au gré des circonstances, et ce qui paraît louable
aujourd'hui deviendrait condamnable demain..
»
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