Commentaire de philosophie politique : Locke, Second traité du gouvernement civil
Publié le 13/05/2012
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L'époque moderne, en philosophie politique, se caractérise par une contestation radicale de l'ordre social établi reposant sur une scolastique et une pensée théologique. En effet, dans l’Antiquité, il s’agissait de croire à l’existence d'un ordre naturel où chaque être avait une place et une fonction naturellement déterminées à ne pas transgresser. La critique moderne est possible car les modernes considèrent désormais les hommes comme étant des êtres libres pouvant construire la société suivant des principes rationnels et éthiques. Le droit moderne consiste en la naissance d'un droit qui a son origine dans la volonté humaine. La modernité, parce qu'elle enracine le devoir dans la volonté humaine et non plus dans un ordre qui serait extérieur à l'homme, est essentiellement démocratique : c'est au peuple désormais de décider de son destin. Mais il y a également eu des courants philosophiques anti-démocratiques. L'existence de l'Etat doit désormais être justifiée, puisqu'il apparaît comme une structure fondée par des hommes libres et égaux. Il apparaît comme le garant de cette liberté et de l'égalité des hommes. La philosophie politique semble être une réflexion sur la légitimité de l'Etat et sur l'étendue de son pouvoir. Parmi les premiers philosophes modernes, John Locke.
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que Locke expose de la manière la plus complète sa conception de l'Etat.
Dans l'avertissement
qui pr écède ce traité, Locke indique qu’ il y a, d'un côté, ceux qui défendent, comme Filmer,
une monarchie absolue de droit divin; et, de l'autre, ceux qui défendent une position inverse
(sorte d'an archisme).
Locke indique que la passion a empêché une infinité de courants de
trouver un juste milieu.
Il propose une t roisième voie, un juste milieu.
Locke et Hobbes
partent d’un point de départ commun, à savoir une interrogation sur ce qui apparaît comme
possible pour faire apparaître chez l'homme ce qui le rend libre; et comment le pouvoir doit
être entendu de telle sorte qu'il n'annule pas, ni ne remette en cause la liberté de ceux qui lui
ont donné naissance.
De cette question sur git alors logiquement la question centrale de la
pensée politique moderne : le contrat, par lequel j'accepte librement de limiter ma liberté.
Cette limitation, librement consentie par chacun, constitue la condition d'une possible
coexistence entre des êtres libres, puisque nul être libre ne saurait être contraint et soumis sans
son accord.
Et c’ est principalement sur ce point contractualiste que la pensée lockéenne et la
pensée hobbesienne s’opposent.
La question cruciale des contractualistes est alors de s avoir
comment justifier ce passage, alors même que les hommes demeurent libres à l’état de
nature ? Kant dans Doctrine du droit et dans la Fondation de la Métaphysique des moeurs se
demande comment faire coexister des êtres qu'aucune puissance légitime ne peut
naturellement contraindre et qui ont la liberté de choisir les lois qui les gouvernent.
Cette
question est englobée par la réflexion générale et caractéristique de la philosophie politique
moderne, à savoir la question du r ôle et de la légitimité du gouvernement, et sa place par
rapport à la société civile.
Si, pour Hobbes, l’homme semble être foncièrement mauvais à
l’état de nature, il en est tout autre pour Locke.
En effet, se basant sur une conception de
l’individu et non de genre, l’homme est, à l’ état naturel, libre, et dispose également de notions
de juste et d’injuste, notions qui lui sont dictées par sa loi morale et qui proviennent de Dieu.
Contrairement à Hobbes, pour qui il n’y a pas de notion du juste et de l’injuste avant qu’elles
ne puisse nt être institutionnalisées, Locke pense au contraire que l’homme a conscience de ses
actes à l’état de nature.
Pourtant, dans cet état, les hommes sont à la fois juge et parti dans les
conflits, et du fait de leur égoïsme naturel, ne peuvent gérer ces si tuations.
Plus généralement,
pour Locke, cela empiète sur leurs droits naturels.
Le passage à l’état civil permet la garantie
de ces droits naturels (la vie, la liberté, la propriété).
L’état est limité, afin d’éviter tout risque
de despotisme : en cela, il s’oppose frontalement à Hobbes.
Locke sera considéré comme le
père du libéralisme, ainsi que du libéralisme économique, et ses idées ont longuement été
repri ses et débattues.
Dans ce texte issu du Second traité du gouvernement civil , Locke met en
évidenc e l’idée fondamentale de liberté civile, d’ailleurs, son nom est associé aux créateurs de.
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