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Commentaire de Philosophie : L'inconscient, Freud - « les processus psychiques sont eux-mêmes inconscients »

Publié le 02/03/2012

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La conscience que l’on a de soi-même ne semble pas être pour Freud, un bon moyen de connaissance. La conscience ne fournit que des informations incomplètes et partielles sur notre « vie psychique «.

 

 

         La conscience (du latin « cum sire «, savoir avec) est donc à la fois la faculté que l’on a de se connaître soi-même et de pouvoir ainsi se juger. Paradoxalement, selon l’étymologie, la conscience est un savoir contrairement à ce qu’en pense Freud. Et, aussi, une forme d’intuition plus ou moins claire, complète ou incomplète qu’a l’esprit de ses états (pensées) et de ses actes.

 

 

         Ce texte de Freud, oppose justement les deux capacités de notre conscience. D’une part, il souligne le fait que la conscience n’est pas un moyen fiable pour connaître le psychisme car elle donne des informations incomplètes sur lui. Et, quand elle ne comprend pas les choses, elle les admet. Il critique aussi le fait qu’elle n’aille pas chercher les solutions souvent évidentes et reste cantonnée à un dogme. Et d’autre part, il propose une alternative à la conscience de soi, l’inconscient, inné à tout homme.

 

 

         Est-ce que la conscience que l’on a de soi-même est-elle un bon moyen de connaissance ? Ou bien, l’inconscient peut-il s’imposer comme le moyen le plus fiable pour connaître ?

 

 

Nous verrons tout d’abord, comment, pour Freud, la conscience est un mauvais moyen de connaissance car elle se maintient dans l’erreur. Et, elle ne cherche pas à trouver des réponses à ses questions bien qu’elles soient parfois évidentes. Et enfin, comment l’inconscient peut-il s’installer comme le moyen le plus fiable pour connaître nos processus psychiques. 

Tu crois savoir tout ce qui se passe dans ton âme, dès que c'est suffisamment important, parce que ta conscience te l'apprendrait alors. Et quand tu restes sans nouvelles d'une chose qui est dans ton âme, tu admets, avec une parfaite assurance, que cela ne s'y trouve pas. Tu vas même jusqu'à tenir « psychique « pour identique à « conscient «, c'est-à-dire connu de toi, et cela malgré les preuves les plus évidentes qu'il doit sans cesse se passer dans ta vie psychique bien plus de choses qu'il ne peut s'en révéler à ta conscience. Tu te comportes comme un monarque absolu qui se contente des informations que lui donnent les hauts dignitaires de la cour et qui ne descend pas vers le peuple pour entendre sa voix. Rentre en toi-même profondément et apprends d'abord à te connaître, alors tu comprendras pourquoi tu vas tomber malade, et peut-être éviteras-tu de le devenir. C'est de cette manière que la psychanalyse voudrait instruire le moi. Mais les deux clartés qu'elle nous apporte : savoir, que la vie instinctive de la sexualité ne saurait être complètement domptée en nous et que les processus psychiques sont en eux-mêmes inconscients, et ne deviennent accessibles et subordonnés au moi que par une perception incomplète et incertaine, équivalent à affirmer que le moi n'est pas maître dans sa propre maison.

 

FREUD

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« 2 Le texte fait tout d’abord en une première partie, une critique de la conscience, qui croit tout savoir sur l’âme car elle est sensée permettre à l’homme d’en savoir plus sur lui-même.

Or la conscience ne connaît pas tout, ne sait pas tout, ne peut pas tout savoir. La comparaison du « monarque absolu » dénonce ensuite le fait que l’esprit de l’homme soit cantonné à une idée fixe donnée par la conscience (c’est-à-dire « les hauts dignitaires de la cour » dans le texte).

Le fait que la conscience n’aille pas chercher une réponse plus concrète et appropriée auprès de l’âme, de l’esprit (« le peuple ») montre que notre conscience se trompe sur la connaissance qu’elle a de soi-même ou de nous-même.

Elle ne voit pas l’intérêt de chercher la vérité et donc d’ « entendre sa voix ». Le fait de rentrer en soi-même (comme dit dans le texte) suggère qu’il faut une recherche beaucoup plus approfondie de notre âme.

Remarquons que Freud, utilise le mot âme puis le mot psychisme (« Psukhè » en grec c’est-à-dire l’âme sans connotation religieuse).

La conscience ne peut nous en offrir qu’une vision dogmatique déjà connue de nous-même et d’elle-même et de la connaissance.

La notion de maladie (« tu vas tomber malade ») introduite par la suite par l’auteur, rend donc compte d’un enlisement de la conscience dans des idées reçues et des notions prédéfinies. La conscience assimile alors souvent des notions qu’elle sait elle-même fausses (« connu de toi »).

Cette assimilation de notions opposées conduit à une mise dans l’erreur constante de l’esprit à cause de la conscience.

La conscience s'illusionne sur elle-même.

Et, cela malgré des preuves évidentes, que peut avoir l’esprit à lui tout seul.

En effet, les hommes pensent bien se connaître car ils. Mais cette opinion Le psychisme proposerait-il une connaissance plus fiable de lui-même ? Alors dans ce cas, la conscience reste-t-elle encore le maître de l’esprit ?. »

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