Commentaire de la Psychopathologie de la vie quotidienne de Freud : Chap. 12

Dans une dernière partie, Freud rapproche directement son point de vue de celui du superstitieux en mettant en avant deux différences évidentes. La première est qu'à ses yeux, le superstitieux « projette à l'extérieur une motivation que je cherche à l'intérieur «. Le terme « projection « est ici intéressant puisqu'il ramène à la notion d'inconscient projeté dans l'extérieur. C'est donc une part inconsciente de lui-même que le superstitieux repousse vers le monde extérieur. De cette manière, la différence entre les deux pensées vient principalement de la distinction faite entre le monde extérieur et le monde psychique chez Freud, qui a conscience que lui seul peut amener des éléments déterminants pouvant lui révéler des choses cachées sur lui-même. Au contraire, le superstitieux, dans un excès d'ignorance, préfère renvoyer irrationnellement vers l'extérieur des indices factices qui, croit-il, le révèlent à lui-même. La seconde différence réside dans l'interprétation du hasard extérieur, associé à un « événement « chez l'un, à une « idée « chez l'autre. Le superstitieux rattache l'idée qu'à Freud du hasard psychique à un événement absolument déterminant pour lui-même et son futur.