Commentaire de la 3è maxime du discours de la méthode DESCARTES
Publié le 24/05/2023
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«
Philosophie
introduction
La troisième partie du discours de la méthode de Descartes adopte une perspective pratique.
Elle intervient à la suite de la perspective théorique de la Seconde partie du discours.
Descartes y a annoncé son projet théorique de connaissance : en vue d’établir des fondements
certains et d’atteindre une vérité indubitable, il s’agira au préalable, de remettre en question
l’ensemble de ses propres opinion ainsi que celle des autres.
La troisième partie du discours de la méthode elle a un enjeu pratique : savoir que faire afin d’être
heureux sans l’absence de certains fondements.
Nous allons étudier la troisième maxime du discours de la méthode de Descartes.
Une maxime est une formule brève énonçant d’une règle morale ou de conduite ou une réflexion
d’ordre général.
Dans celle-ci, Descartes dit que le bonheur s’atteint lorsqu’on fait ce qu’il faut pour être content.
Mais le bonheur est une réalisation des désirs, des besoins, un état de plénitude lié a la réalisation de
soi.
Or on est content que lorsqu’on a ce que l’on désir ou lorsqu’on est privé de rien de ce que l’on
désir.
Dès l’instant où l’on désire l’impossible, on devient malheureux.
Pour être éclairer face à cette maxime, on pourrait alors se demander si désirer l’impossible n’est
pas prendre un risque, tel que se trouver être dans un perpétuel état d’insatisfaction?
Notre façon de penser est-elle en fin de compte la seule chose qui nous permet d’être heureux ?
Descartes y répond dans un premier temps par le fait qu’il faut s’habituer à considérer toute chose
qui ne sont pas de nous comme non désirable afin de ne pas les désirer ( l.
1 à 15 jusqu’à «
oiseaux ») et enfin que l’usage de la volonté par la pensée contribue à ne rien désirer pour n’avoir
d’affection pour d’autres choses ( l.15 à Fin ).
1ere partie
De prime abord, Descartes entame sa troisième maxime par une phrase longue qui reprend l’idée
d’être malheureux lorsque l’on a pas ce que l’on désir.
Malheureux est celui qui désire des choses
qui n’est pas en son pouvoir d’acquérir.
Alors, il faut se « vaincre » ( l.1 ) soit apprendre à se
maîtriser soi-même pour ne pas désirer des choses qui ne sont pas de nous.
De surcroît, l’adverbe
« toujours »(l.1) montre que Descartes souhaite que cette maxime soit prise pour une obligation.
Le philosophe fait la distinction entre deux domaines : l’intérieur et l’extérieur ( « tâcher toujours
plutôt à me vaincre que la fortune, et à changer mes désirs de l’ordre du monde » ( l.1-2), ) : ce qui
dépend de nous ( nos « désirs », nos pensées) et ce qui ne dépend pas de nous ( la « fortune »,
« l’ordre du monde » ).
Seulement, la difficulté d’être heureux ne dépend pas de cette distinction,
elle dépend de se servir de nos pensées, « la seule chose qui soit entièrement en notre pouvoir que
nos pensées » ( l.3) afin qu’elles nous guide à nous conduire de la sorte que toutes les choses qui
sont extérieures soient éliminées de nos pensées.
Néanmoins, en précisant qu’il faut commencer
« par faire de notre mieux les choses qui nous sont extérieures « (l.4), l’homme doit d’abord agir
comme si tout dépendait de lui.
Mais lorsque nous avons fait tout ce qui était possible pour nous de
faire, Descartes pense que ce qui échoue peut-être considéré, de notre point de vue « au regard de
nous » (l.5), comme « absolument impossible » (l.5).
Si bien que certaines choses ne soit pas
réelement impossible, dès lors que nous avons fait tout notre possible, cela sera considéré comme
un échec, provocant alors des regrets et des remords.
Mais si l’entendement sert de guide à ka
« volonté » (l.7) en indiquant ce qui est possible, nous pourrons alors rester « content » (l.6).
L’entendement est comme ce qui aperçoit en comprenant, ce qui est pure intellection ou
conception.
C'est une façon de penser.
L'entendement est fini, il a des limites et sortir de ces
limites c'est se condamner à l'impuissance.
Pour pouvoir éprouver ce contentement, il faut
remarquer que celui ci n’est pas une multitude de choses mais une simplicité « et ceci seul me
semblait être suffisant » ( l.5).
Descartes écrit : « m’empêcher de rien désirer à l’avenir que je
n’aquisse » (l.6).
Si l’on décompose cette phrase, on comprend immédiatement que
« m’empêcher » est à caractère forcé, il faut mettre en œuvre sa volonté, « de ne rien désirer
à l’avenir » renvoie à un désir qui est pour nous spontané, « que je n’acquisse » montre le
désir vain, il s’agit de vouloir que les choses soient faites comme elles ont été pensées
Ainsi, on peut dire que le bonheur dépend de nos pensées qui sont entièrement en notre
pouvoir.
On comprend que par « il est certains que si nous considérons … plus de regret de
manquer de ceux qui semblent être dû à notre naissance » (l.8-9-10), le philosophe met en
avant l’idée que nous n’auront pas de regret de jouir de ce dont la nature nous a donner.
Il le
dit car selon lui nous ne devrions pas regretter de ne pas posséder « les royaumes de la Chine
ou de Mexique » (l.11) puisque nous devrions....
»
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