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Commentaire §287 Gai Savoir - Nietzsche

Publié le 25/11/2012

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Joie de l'aveuglement. - « Mes pensées, dit le Voyageur à son ombre, doivent m'indiquer où je me trouve : mais elles ne doivent pas me révéler où je vais. J'aime l'ignorance de l'avenir et je ne veux pas périr à m'impatienter et à goûter par anticipation les choses promises. « §287 du Gai savoir, Nietzsche Joie de l'aveuglement est le titre donné à cette réflexion, mais doit-il être pris ironiquement ou non ? Le Voyageur parle à son ombre et lui dit qu'il aime savoir où il est mais non où il va aller et qu'il ne veut pas anticiper sur le futur parce que cela le ferait périr. Il semble donc que ne pas savoir ce que promet l'avenir est une joie alors que la précipitation amène à la mort. D'autre part, il est à noter que Le voyageur et son ombre fait partie de l'oeuvre de Nietzsche intitulée : Humain, trop humain (dans la deuxième partie). Il s'agit d'un recueil de courtes réflexions introduites par un bref dialogue entre un homme et son o...
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« Si l’on est trop impatient et que l’on veut « goûter par anticipation les choses promises » alors on ne vit plus dans le présent et donc d’une certaine façon on meurt. Le Voyageur prend plaisir à aller à l’aventure à partir du moment où il sait où il se trouve.

Peu lui importe donc de savoir à l’avance où le mèneront ses pensées car il en connaît le point de départ.

Et une fois arrivé ses pensées lui diront où il est. On remarque que le voyageur se dissocie d’une certaine façon de ses pensées.

Il veut les contrôler. Cependant, il peut être bon de savoir où l’on veut aller pour éviter de se perdre totalement en chemin et de se tromper.

Il peut être bon de se fixer un objectif sans pour autant savoir comment on va faire pour réussir à l’atteindre.

Il ne faut pas être trop impatient, mais vivre le présent en ayant la volonté de parvenir à ce que l’on souhaite dans l’avenir aide à l’obtenir. On peut éprouver de la joie en sachant où on va et pourquoi, et en façonnant son avenir du mieux possible. Ainsi, Nietzsche énonce que savoir où on est sans savoir où on va est source de joie « J'aime l'ignorance de l'avenir » et qu’il ne faut pas se précipiter à vivre l’avenir par avance parce que cela équivaut à mourir « je ne veux pas périr à m'impatienter et à goûter par anticipation les choses promises ». Mais, il est possible de vivre convenablement dans le présent tout en sachant où on veut aller et en anticipant sur le futur par des projets que l’on va essayer de concrétiser.

Et en cas de réussite cela apporte aussi de la joie.. »

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