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comment peut-on s’entendre avec autrui ?

Publié le 23/01/2024

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« KHÔLLE PHILO : Comment peut-on s'entendre avec autrui ? « Autrui en tant qu’autrui, n’est pas seulement mon alter-ego.

Il est ce que je ne suis pas » Levinas. Autrui : Autrui est celui qui n’est pas moi, il est celui que je ne suis pas et en même temps, il est un même que moi (il appar ent à la condi on humaine).

Semblable et di érent, proche et distant autrui est à la fois celui dont je ne peux me passer et celui qui parfois m’insupporte Autrui, en philosophie, est un concept récent.

Jusqu'à Hegel, la ques on de l'altérité n'avait pas droit de cité, le solipsisme (seul le sujet existait) prévalait encore chez Descartes et les philosophes classiques.

Autrui est surtout celui que j’ai le devoir de reconnaitre comme sujet, mais puis-je le connaitre ? Comment s’entendre avec autrui ? S’entendre : Se me re d'accord avec quelqu'un pour faire quelque chose.

S'accorder, sympathiser avec quelqu'un. Au même tre que moi, l’autre est une conscience qui pense le monde et qui s’interprète lui-même. En e et, autrui n’est pas un objet mais un sujet, une iden té qui ne m’est pas donnée de manière dé ni ve mais qui se construit, qui évolue.

Autrui est insaisissable.

Comment deux libertés (la sienne et la mienne) peuvent-elles s’entendre et ne pas se heurter l’une l’autre dans un a rontement perpétuel ? I. L’Homme n’est pas sociable et donc à priori ne peut pas s’entendre avec autrui Pour Hobbes, l’homme n’est pas naturellement sociable, il n’est devenu sociable que par accident.

L’état de nature était dé ni par un état de guerre permanent de tous contre tous : Hobbes : « l’homme est un loup pour l’homme ».

L’état de nature est une c on théorique et non une réalité historique, il est une hypothèse de travail pour parvenir à penser l’homme antérieurement et indépendamment de toute socialisa on. Dans cet état de nature, pas de limites à la liberté et hommes veulent tous la même chose, règne le droit du plus fort, règne la liberté naturelle, elle est synonyme de pouvoir et de force.

Puis l’homme a voulu sor r de cet état de guerre : lui et autrui acceptent de se dessaisir d’une part de leur liberté individuelle pour établir un contrat entre tous les hommes pour accéder à une liberté collec ve. S’entendre avec autrui n’est pas chose aisée car ce e entente implique une limita on de la liberté de chacun, une entrave au désir.

Autrui s’inscrit donc comme une limite au soi mais je suis aussi la limite au soi d’autrui. Ainsi, autrui est insupportable mais est aussi indispensable, comme le montre Yuval Noah Harari dans sa bande dessinée Sapiens, La naissance de l’Humanité, si l’homo sapiens prend le dessus sur toutes les autres espèces d’hommes et notamment le Neandertal c’est par sa capacité à coopérer avec un grand nombre de personnes. ti ti ff ti ti ti tt ti ff ti ti tt fi ti ti tt ti ff ti ti fi fi ti ti ti tt ti tt tt ti ti ti ti ti ff ti fi Mais l’Homme est un animal social qui a besoin de s’associer avec autrui pour vivre Société (en la n societas) désigne un groupe réuni dans un monde organisé, réglementé et comportant des échanges de services.

La société implique donc un état de culture, état dans lequel l’homme réalise ses disposi ons physiques et intellectuelles.

Mais dans cet état de culture l’homme est raillé entre deux choses antagonistes : • La nécessité de s’associer à d’autres hommes (donc de par ciper à une vie collec ve) • Le désir de rechercher à sa sfaire son intérêt personnel (donc vivre de façon individualiste) Ce e « insociable sociabilité » dé nie par Kant = ce qui va perme re de me re en place une culture, une civilisa on, une sociabilité e ec ve.

C’est parce que l’homme est mû par un intérêt personnel qu’il s’érige contre d’autres hommes, ce phénomène crée de la s mula on, de l’émula on entre les hommes.

Ce e lu e est ce qui fait que l’homme sort de la paresse, de l’oisiveté, il développe ses talents et ses ap tudes.

C’est parce qu’il résiste à mes désirs et parce que je résiste tt II. aux siens que le développement intellectuel de chacun abou t au triomphe de la raison : c’est l’insociabilité naturelle de l’homme qui entraine sa sociabilité culturelle. Si autrui m’insupporte, c’est moins en ce qu’il di ère de moi qu’en ce qu’il me ressemble : nous.... »

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