Comment penser l’action politique entre impératifs moraux et impératifs technique ?

« Sujet : Comment penser l’action politique entre impératifs moraux et impératifs technique ? La politique, du grec polis qui veut dire la cité et techné qui veut dire la science, est une science du gouvernement de l’Etat, la politique est la doctrine qui est utilisée par ceux qui gouvernent pour exposer leur action.

La politique c’est aussi ce qui permet l’organisation d’un groupe d’homme.

L’action politique c’est donc la production, la mise en place de cette politique, de cette manière de gouverner.

Et alors penser l’action politique c’est réfléchir à la manière par laquelle on va diriger la cité/l’état et comment on va y arriver.

L’action politique vise à régler les problèmes d’une société, ce n’est en aucun cas une action égoïste, elle vise le bien général.

Il semblerait que deux commandement de la raison pratique aident à pense l’action politique : les impératifs moraux et les impératifs techniques.

Un impératif moral, est un commandement que l’homme va s’imposer à lui-même pour réguler nos actions, car il y a certaines actions que l’on ne peut pas faire si elles risquent de déranger autrui, l’impératif moral implique le respect de valeurs et de règles de vie imposée par la société, sur lesquels l’ensemble des personnes vivant dans celle-ci se sont mises d’accord.

En bref les impératifs moraux sont l’ensemble des principes et des règles de conduit que l’homme doit respecter en vu du bien commun.

Quant à l’impératif technique, ce sont l’ensemble des règles que la technique nous impose.

Pour être plus claire, l’impératif technique est la règle que l’on doit suivre pour répondre à un problème matériel ou scientifique, ou pour répondre à une question de praticité et d’efficacité de quelque chose au sein de la société. Mais alors entre ces deux impératifs, qui n’ont rien en commun et qui ne semblent pas compatibles, lequel des deux l’homme doit-il choisir pour maximiser son action politique ? et d’ailleurs l’homme est-il obligé de choisir ? Puisque l’impératif morale repose directement sur le comportement de l’homme, alors que l’impératif technique dépend d’un objet ou d’une action faîte, n’est-il pas plus judicieux de préférer l’impératif moral pour conduire au mieux l’action politique ? ou bien justement est-ce que l’entrée d’un élément extérieur que constitue la technique, n’est-elle pas un atout pour réussir à penser une action politique à la hauteur de l’ensemble des hommes ? Nous pouvons donc nous poser la question suivante : L’homme doit-il opter pour l’impératif moral ou pour l’impératif technique pour arriver à penser une action politique adaptée à sa situation ou peut-il tenter d’assembler ces deux impératifs pour obtenir une action politique complète ? 1 Pour répondre à cette question, nous verrons tout d’abord que les impératifs moraux sont efficace quant à la prise de décision concernant la société puisqu’ils suivent des règles générales à tous, mais justement c’est règles semblent être trop ambitieuses.

Alors il faut s’intéresser à l’impératif technique qui semble être un bon moyen de penser l’action politique puisque la technique se développe de manière importante dans nos sociétés , mais ce développement fulgurant et considérable peut également mettre en danger l’action politique. Alors n’est-il pas préférable d’associer els deux impératifs, qui peuvent finalement se compléter, pour arriver à pense l’action politique avec justesse et efficacité ? Les impératifs moraux sont ceux qu’il faut prendre en compte pour mener à bien l’action politique puisqu’ils ont pour but le bien général (un accord unique et collectif a été émis pour créer ces impératifs).

Les impératifs moraux sont des maximes que l’on se doit de respecter, et puisque chacun attend de l’autre qu’il les respecte, la personne les respecte également.

Ainsi penser l’action politique ne peut se faire sans prendre en compte les impératifs moraux. La politique semble donc dépendre de la morale.

Kant dans Vers la paix perpétuelle, pose les conditions d’une paix réelle ainsi qu’universelle, et indique les modalités (l’Etat doit être républicain, droit fondé sur un fédéralisme et idée du cosmopolitisme et « l’hospitalité universelle » de la politique) de celle-ci.

Le moyen d’éradiquer la guerre dans le monde est l’alliance du droit et de la morale, la paix est donc un accord entre la morale et l’action politique qui est orientée par le droit.

Au moyen du droit, qui est fondé sur des lois pratiques qui reposent elles-mêmes sur un accord moral collectif des libres volontés de tous, l’action politique peut être pensée et exercée.

Les dirigeants d’un Etat ont le devoir moral auprès de leur peuple de mettre fin à la guerre, car bien évidemment c’est une situation qui ne leur est pas profitable et c’est pour cette raison que la politique, pacifique et respectueuse d’autrui puisque basée sur la morale peut trouver un accord de paix.

La politique dépend de la morale puisque pour résoudre un problème, il faut trouver une solution qui respecte les différents partis, et aussi, la morale empêche une personne de faire toute action qui pourrait venir contrarier un accord qui profiterai à tout le monde. 2 Morale et politique se rejoignent dans vision supérieure du droit : dans le concept transcendantal du droit public.

En effet Kant fait une association d’une philosophie critique et de la politique à une philosophie transcendantale et la morale.

Kant observe les limites de l’homme qui influent sur la politique, et en constituant la morale à partir de concept d’entente et de respect d’autrui, il pense l’action politique au travers d’impératifs moraux.

L’action politique est régit par le droit donc, il pense un concept double du droit : un droit à la fois réel (que l’on peut exercer en politique sans aucun obstacle) et idéal (qui repose entièrement sur la morale et qui semble difficile à atteindre).

Ce droit idéal peut rencontrer des obstacles à cause de la nature et de la finitude humaine, les désirs, la soumission aux lois naturelles, … empêche le complet établissement du droit et de la politique entièrement moraux.

Donc la paix est un idéal régulateur qui se construit.

L’homme tend vers cette idéal régulateur.

Pour que la paix perpétuelle et universelle puisse prendre place, il faut que le devoir moral en politique et en droit devienne un impératif catégorique auquel personne ne peut déroger.

Cet idéal de l’action politique où la paix repose sur une relation entre individus (et donc entre états) peut alors être possible car chacun est raisonnable, libre et moral. Pour tenter de passer l’obstacle évoqué précédemment nous pouvons faire appel au positivisme.

Dans la politique positiviste, Comte divise le pouvoir en deux : il y a d’un côté le pouvoir spirituel qui revient aux philosophes positivistes (incarnent la raison), qui sont accompagnés des femmes (incarnent les sentiments) et des ouvriers (incarnent l’activité), et, d’un autre côté il y a, le pouvoir temporel qui revient aux industriels, la constitutions d’un état ainsi gouverner permet le développement de l’intelligence et de la sociabilité de tous, ce qui pourra permettre par la suite une action politique plus à même de résoudre les problème de l’Etat.

Le pouvoir temporel porte sur l’acte tandis que le pouvoir spirituel « a pour destination propre le gouvernement de l’opinion », en effet c’est à partir du pouvoir spirituel que le pouvoir temporel va agir.

En politique, le pouvoir spirituel est une partie scientifique de l’action, le savant établit une science de la politique, donc des règles, que le praticien va appliquer pour faire l’action politique (c’est la partir pratique).

La politique positiviste repose donc sur une sagesse, une réflexion, qui observe la société et qui s’adapte en fonction des mouvements de celle-ci.

Contrairement à plusieurs manière de penser l’action politique, le positivisme politique ne repose pas sur la démocratie, le régime parlementaire, les notions de droit de l’homme ou bien de souveraineté populaire, aucun de tous ces éléments seulement politique qui construisent un état ne sont retenus, le positivisme politique repose sur un consensus social à partir de l’ordre et du progrès.

L’ordre d’un groupe d’homme émane 3 d’impératifs moraux qui vont organiser la société et faire en sorte que le vivre-ensemble de celle-ci se déroule sans problèmes et aussi conviennent de manière rationnel au groupe. Comte a fini par transformer le positivisme en une religion, une manière de vivre qui s’étend au-delà de l’action politique seule et qui ne fait que renforcer la base morale de celle-ci.

Cette nouvelle religion est celle de « l’Humanité », qui remplace Dieu.

Les hommes devront donc se concentrer pleinement sur l’Humanité, cette dévotion mène à une unification de tous autour de même valeurs morales et donc en politique chacun agit pour améliorer l’Humanité.

Cela permettrait de mettre en place cet impératif catégorique moral que chacun devra respecter lors de son action politique. Si les impératifs moraux semblent en premier lieu nécessaire pour penser l’action politique, pouvoir les appliquer pleinement semblent être difficile.

Alors pour penser l’action politique, il faudrait se tourner vers des impératifs qui semblent plus réalisables, les impératifs techniques. Il est clair que dans nos sociétés actuelles, la technique (en relation avec le progrès) occupe une place importante.

Il faut donc mettre en perspective l’action politique et la technique. Chose la plus évidente, penser l’action politique c’est prendre en compte des impératifs technique puisque la technique amène au progrès, et, que dans la société actuelle une course au progrès détermine les relations entre Etats, et par conséquent, la politique mise en place par chacun vis-à-vis de l’autre.

Jürgen Habermas dans La technique et la science comme « idéologie » dit : « […] Le complexe scientifco-technique se politise en quelque sorte, au même titre que la politique se scientifise.

», pour expliciter cet argument, Habermas utilise l’exemple des Etats-Unis.

Les Etats-Unis investissent beaucoup dans la recherche.... »